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« So-so-so solidarité »
Dans l’esprit du thème du congrès d’Unifor, « Ensemble », les déléguées et délégués ont manifesté leur solidarité avec les travailleuses et travailleurs de la cimenterie Ash Grove à Joliette, au Québec, qui sont en lock-out depuis près de 15 mois en défilant dans le centre-ville de Toronto le jeudi 11 août 2022.
« Le moral est directement lié à l’argent, a déclaré Samuel Deschênes, deuxième secrétaire-trésorier de la section locale 177 d’Unifor, dont les membres sont touchés. Nous avons besoin de l’aide du reste du Canada pour continuer de tenir tête à cet employeur et à ses tactiques antisyndicales. Merci à nos consœurs et confrères de nous soutenir dans ce combat. »
Tenant une bannière rouge et noire indiquant « Un combat pour le respect! », des centaines de déléguées et délégués ont défilé dans les rues près du Palais des congrès du Toronto métropolitain où avait lieu le congrès statutaire d’Unifor. À la tête du groupe se trouvait la nouvelle présidente d’Unifor, Lana Payne, ainsi que d’autres dirigeantes et dirigeants et personnalités politiques, dont la députée néo-démocrate Marit Stiles.
En juillet dernier, les membres des unités de production et des bureaux de la section locale 177 d’Unifor ont rejeté une deuxième offre patronale présentée au comité de négociation, insatisfaits de la réticence du Groupe CRH à retirer les concessions fondées sur la sous-traitance et la flexibilité. Les 110 travailleuses et travailleurs de la production et des bureaux sont en lock-out depuis le 22 mai 2022.
Les représentantes et représentants d’Unifor communiqueront avec le service de conciliation du ministère du Travail pour déterminer comment reprendre les négociations ultérieurement.
« Ils sont en grève depuis environ 400 jours, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois, en parlant des travailleuses et travailleurs d’Ash Grove dans son discours du mardi 9 août 2022. Ils ne demandent rien d’autre que des augmentations de salaire. Mais l’employeur demande plutôt une baisse des salaires et veut traiter ces travailleuses et travailleurs comme des citoyens de deuxième classe en confiant le travail en sous-traitance. »
Brandissant des drapeaux et poussant des acclamations, le groupe avait un message clair pour CRH : des membres de partout au Canada soutiennent les travailleuses et travailleurs en lock-out et vont continuer de se battre pour faire valoir leurs droits.
