Négocier la force ouvrière : Rapport intérimaire

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Large group posing with fists in the air

Au cours du Congrès statutaire de 2022, les déléguées et délégués d’Unifor ont massivement approuvé le plan d’action du syndicat, un programme ambitieux de trois ans pour renforcer le pouvoir des travailleuses et travailleurs, par le biais de l’action stratégique et de la solidarité.

Ce plan d’action inclut un engagement à mettre à jour le programme national de négociation du syndicat, en s’inspirant des idées et des expériences des membres.

Moncton, NB
Halifax, NS

Message des présidents du groupe de travail

La négociation collective est un élément indispensable à notre syndicat. C’est pourquoi nous avons entrepris de mettre à jour notre Programme national de négociation collective en nous inspirant des idées et des commentaires de nos membres – un mandat de notre congrès statutaire de 2022 et un volet du Plan d’action triennal d’Unifor.

Entre février et juin de cette année, les dirigeantes et dirigeants d’Unifor, ainsi que les représentantes et représentants nationaux, ont rencontré plus de 1 700 dirigeantes et dirigeants de section locale, représentantes et représentants en milieu de travail et militantes et militants pour discuter de négociation collective. 

Sur une période de quatre mois, le syndicat a tenu 45 séances de stratégie dans différentes régions du pays, dont deux séances virtuelles. Ces séances donnaient aux membres la possibilité de parler ouvertement  de leurs expériences, stratégies et priorités en matière de négociation.  Elles ont regroupé des représentantes et représentants des sections locales dans l’espoir d’en apprendre sur leurs luttes et de renforcer leurs liens de solidarité. Ces séances ont également permis aux membres de se pencher sur les  défis économiques et politiques de l’heure au Canada et de réfléchir à la façon dont notre syndicat doit y répondre.

Nous n’avons pas fini d’analyser les commentaires de nos membres recueillis au cours de ces séances de stratégie régionales, mais nous présentons ce rapport sommaire afin de définir les principaux thèmes qui orienteront l’élaboration du nouveau Programme national de négociation collective. Ce Programme sera présenté dans sa forme intégrale lors du Sommet sur la négociation collective, Négocier la force ouvrière, qui aura lieu le 17 août 2023, en marge du Conseil canadien d’Unifor.

Tout au long de ce processus, il est apparu très clairement que la négociation collective est un élément indispensable afin d’obtenir des emplois plus solides, mieux rémunérés et plus stables pour tous les travailleurs et travailleuses.  En négociant leurs conditions de travail, notamment les salaires, les horaires, les questions touchant la santé et la sécurité, les dispositions relatives à la retraite, la sécurité d’emploi, les congés de maladie, les avantages sociaux en matière de santé et bien d’autres encore, les travailleuses et travailleurs participent à l’expression la plus puissante de la démocratie industrielle et participative dont nous disposons.

Effectuée de manière stratégique et intentionnelle, la négociation collective peut s’avérer un exercice transformateur qui mobilise et inspire les membres du syndicat, influence les politiques publiques et accroît la solidarité entre tous les travailleurs et travailleuses au Canada et ailleurs dans le monde.

Nous sommes reconnaissants envers les membres qui ont pris part à ce processus et nous espérons que le présent rapport sommaire rend bien compte de vos idées et de vos points de vue. 

En toute solidarité,

Shane Wark
Adjoint aux dirigeantes et dirigeants nationaux

Olivier Carriere
Adjoint exécutif au directeur québécois

Two seated people smiling
Man seated speaking into a microphone. Others seated at round table nearby.

Membres du groupe de travail

Le programme national de négociation collective a été rendu possible grâce aux efforts et au dévouement du groupe de travail du programme Négocier la force ouvrière, du personnel national ainsi que de plusieurs membres ainsi que dirigeantes et dirigeants de sections locales.

Coprésidents
Shane Wark, adjoint aux dirigeantes et dirigeants nationaux
Olivier Carrière, adjoint exécutif au directeur québécois

Bureau de la présidente nationale
Roxanne Dubois, adjointe exécutive à la présidente nationale d’Unifor

Directrices et directeurs régionaux
Jennifer Murray, directrice de la région de l’Atlantique
Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario
Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest
Présidentes et présidents des conseils régionaux
Shinade Allder, Conseil régional de l’Ontario
Leanne Marsh, Conseil régional de la Colombie-Britannique
Matt Blois, Conseil régional de l’Atlantique
Sophie Albert, Conseil québécois
Guy Desforges, Conseil régional des Prairies

Conseil exécutif national
Tammy Moore, secteur de l’aviation
Dana Dunphy, secteur de l’hôtellerie et des jeux
Chris Garrod, Secteur ferroviaire
Yves Guérette, secteur forestier
John D’Agnolo, secteur de l’automobile
Julie Kotsis, secteur des médias
Dereck Berry, travailleuses et travailleurs noirs, autochtones et de couleur

Représentantes et représentants nationaux
Niki Lundquist, directrice principale, Équité et éducation
Tracey Ramsey, directrice, Service de la condition féminine
Kathleen O’Keefe, directrice, Service des communications
Robin Fairchild Clennell, directrice du Service de l’éducation
Josh Coles, directeur, Mobilisation des membres et action politique
Graham Cox, Service de la recherche
Anthony Dale, directeur principal du Service juridique et des affaires statutaires
Angelo DiCaro, directeur du Service de la recherche
Robin Fairchild, directrice du Service de l’éducation
Erin Harrison, Service de la recherche
Marc Hollin, Service de la recherche
Sandeep Kakan, directeur du Service des régimes de retraite et d’avantages sociaux
Simon Lavigne, Service de la recherche
Niki Lundquist, directrice principale, Équité et éducation
Karen Marchesky, Service de la recherche
Sarah McCue, Service des communications
Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications
Tracey Ramsey, directrice du Service de la condition féminine
Sune Sandbeck, Service de la recherche
Vinay Sharma, directeur du Service de santé, sécurité et environnement
Kaylie Tiessen, Service de la recherche

Two seated people smiling
Two people standing holding a Unifor flag with signatures on it

Ce que nous avons fait

Calendrier : Août 2022 à juin 2023

Le congrès statutaire d’Unifor donne le mandat

Les déléguées et délégués au congrès statutaire d’Unifor tenu en août 2022 ont donné leur aval au Plan d’action 2022-2025 du syndicat. Parmi les engagements décrits dans ce plan d’action, le syndicat national doit « mettre à jour le Programme national de négociation collective d’Unifor en s’appuyant sur la mobilisation à l’échelle nationale des dirigeantes et dirigeants des sections locales, des représentantes et représentants des comités de négociation, des militantes et militants, et des représentantes et représentants nationaux. »

Création du groupe de travail

En décembre 2022, les dirigeantes et dirigeants nationaux d’Unifor ont invité des dirigeantes et dirigeants élus, des membres du Conseil exécutif national et des membres du personnel de direction à participer à un groupe de travail chargé de superviser la mise à jour du Programme national de négociation collective et la tournée de consultation des sections locales, dans le cadre du projet intitulé Négocier la force ouvrière. 

Le groupe de travail était chargé de fournir des commentaires et des recommandations sur les points énumérés ci-dessous.

 Organiser un effort de recrutement à travers le pays qui sera aussi inclusif et réactif que possible pour les membres d’Unifor.

  • Assurer la participation aux réunions régionales et veiller à ce que la programmation permette un dialogue et des contributions significatives.
  • Identifier les principaux thèmes des rapports des rencontres régionales qui permettront d’orienter la conception du nouveau programme de négociation.
  • Examiner et commenter les ébauches de documents, ainsi que le programme de négociation lui-même.
  • Élaborer le programme d’un sommet national sur la négociation collective.

Documents élaborés

Au cours des mois de janvier et de février 2023, le Service de recherche et le Service de l’éducation ont préparé une présentation intitulée « Négocier la force ouvrière » et une série de trois questions de discussion. La présentation et les questions ont été mises à l’essai lors d’une séance spéciale tenue avec les dirigeantes et dirigeants des sections locales d’Unifor du nord de l’Ontario ainsi que lors d’une série d’événements organisés par les sections locales dans le cadre de la tournée du directeur québécois d’Unifor. Les commentaires recueillis dans le cadre de ces séances pilotes ont servi de base aux décisions finales prises par le groupe de travail sur l’élaboration de la structure des séances de stratégie régionales.

Promotion des séances de stratégie régionales

Les membres du groupe de travail ont également dressé la liste des villes ciblées, des dates et des lieux des séances de stratégie régionales. L’inscription aux séances était facilitée par le biais d’une page sur le site Web d’Unifor, préparée par le Service des communications.

Le bureau de la présidente nationale a envoyé des documents d’information aux représentantes et représentants nationaux ainsi qu’aux dirigeantes et dirigeants des sections locales. Les bureaux des directrices et directeurs régionaux ont envoyé de plus amples renseignements aux sections locales, tandis que les directrices et directeurs locaux communiquaient directement avec les sections locales de leur territoire.

Tenue de séances de stratégie dans diverses régions du Canada

Entre février et juin 2023, une série de 45 séances de stratégie régionales ont été tenues dans diverses villes du pays ayant une forte concentration de membres d’Unifor. Deux séances additionnelles ont été tenues en ligne, notamment une séance spéciale destinée aux membres des comités permanents d’Unifor sur l’équité. 

Renseignements et commentaires des membres recueillis lors des séances régionales

Pendant les séances de stratégie régionales, les recherchistes d’Unifor (ou des personnes qui les remplaçaient) ont pris des notes détaillées sur les commentaires des membres et les questions qu’ils ont soulevées. Ces notes ont été regroupées et analysées à l’aide d’un programme informatique personnalisé mis au point en interne.

Ce programme a permis de cerner les points et les sujets mentionnés par les membres au cours des multiples séances de stratégie, de dresser une liste des points les plus populaires et de regrouper les commentaires des membres en fonction de ces points.

Les recherchistes ont ensuite préparé des résumés sur chaque point.

En plus du programme informatique, les recherchistes ont examiné les notes brutes prises pendant les séances afin d’en extraire d’autres préoccupations, sujets et citations intéressants ou dignes de mention soulevés par les membres.

L’objectif était de produire un document rendant bien compte de ce que nous avions entendu de la part des membres pendant les séances de stratégie.

Vous trouverez ci-dessous les résumés des points de discussion des membres,  ainsi que leurs principales préoccupations, présentés sous forme de comptes rendus, de listes de sujets et de diagrammes à secteurs.

Meeting room with people sitting in an open square format
People seated at a round table in a discussion

Endroits où nous avons été

Nombre total de séances : 45
Nombre total de participant(e)s des sections locales : 1 731

Croppped map of Canada with blue markers on dozens of cities.

Région de l’Atlantique

22 mars           Saint John, N.-B.                      25
23 mars           Fredericton, N.-B.                    7
27 mars           Edmunston, N.-B.                    34
28 mars           Miramichi, N.-B.                      20
29 mars           Moncton, N.-B.                        32
17 avril            Sydney, N.-É.                           26
18 avril            Antigonish, N.-É.                     12
19 avril            Halifax, N.-É.                           35
8 mai               Charlottetown, Î.-P.-É.             12
16 mai             St. John’s, T.-N.-L.                    40
17 mai             Gander, T.-N.-L.                        15
18 mai             Corner Brook, T.-N.-L.              10

Région du Québec

10 février        Montréal                                  60
13 février        Amos                                        30
14 février        Saguenay                                 75
15 février        Baie-Comeau                          15
16 février        Rimouski                                  35
13 mars           Trois-Rivières                           45
14 mars           Québec                                    35
21 mars           Sainte-Thérèse                        40
17 avril            Gatineau                                 40
16 mai             Sherbrooke                              20
27 juin             Longueil                                  35

Région de l’Ontario

23 février        Thunder Bay                            103
3 avril              Windsor                                   125
4 avril              Kitchener-Waterloo                60
5 avril              Toronto                                    50
6 avril              Peel                                         31
19 avril            Niagara-St. Catharines          51
20 avril            Hamilton                                 30
24 avril            Halton                                     50
10 mai             London                                    125
15 mai             Ottawa                                    25
29 mai             Durham                                   112
30 mai             Belleville                                 10

Région de l’Ouest

13 avril            New Westminster, C.-B.          26
8 mai               Victoria, C.-B.                          50
16 mai             Edmonton, Alb.                       25
17 mai             Saskatoon, Sask.                      7
18 mai             Regina, Sask.                           14
23 mai             Kamloops, C.-B.                       10
24 mai             Winnipeg, Man.                      36
25 mai             Calgary, Alb.                            28

Séances additionnelles

5 juin               Séance virtuelle (nationale)    25
6 juin               Séance virtuelle (équité)         40

One person seated speaking on a mic while another watches
Group with two people seated and other standing

Ce que nous avons entendu : Synthèse des thèmes

Les discussions tenues lors de chacune des 45 séances de stratégie régionales ont permis de mieux comprendre les problèmes auxquels nos membres sont confrontés dans leurs milieux de travail et de donner une idée de leurs priorités. En dépit de différences notables dans les circonstances économiques auxquelles doivent faire face les milieux de travail ou les secteurs, beaucoup d’idées et d’expériences vécues ont été mentionnées souvent.

Ces idées et expériences vécues ont été regroupées et réparties entre neuf thèmes, qui sont expliqués plus en détail ci-dessous.

  1. Salaires et sécurité du revenu

« La situation est devenue incontrôlable, nous devons reprendre le dessus sur l’inflation ». (Montréal, 10 février)

Dans toutes les séances, des membres ont déclaré que l’augmentation du coût de la vie était une préoccupation majeure.  Les familles de la classe ouvrière ont de la difficulté à joindre les deux bouts face à la hausse des prix et aux inquiétudes concernant la possibilité d’un ralentissement de l’économie. Les membres ont recommandé d’examiner la possibilité de lier les augmentations imprévues du coût de la vie à des rajustements de salaire systématiques prévus dans la convention collective, et d’ajouter d’autres améliorations visant les salaires et la sécurité du revenu, notamment des avantages de salaire bonifiés; des compléments de revenu et de l’aide financière en cas de mise à pied; des dispositions exigeant un salaire égal pour un travail de valeur égale; une indemnité de départ.

Tous les points soulevés à propos des salaires et de la sécurité du revenu sont résumés ci-dessous :
  1. Les membres ont beaucoup parlé à propos du fait que les salaires ne suivent pas l’évolution de leurs besoins et de la hausse des prix à la consommation.
  2. Lorsque les bénéfices des entreprises sont élevés, les employeurs prétendent quand même qu’ils n’ont pas d’argent pour les augmentations de salaire.
  3. L’élimination du système de salaires à deux niveaux a été unanimement soutenue. Ce système a été reconnu comme étant à l’origine d’une fracture intergénérationnelle au sein des membres, ce qui nuit au syndicat.
  4. Des préoccupations ont été soulevées concernant un manque d’égalité à l’égard des travailleuses et travailleurs occasionnels, temporaires et d’autres catégories non standard, dont les taux de rémunération sont trop bas. Ces taux devraient correspondre aux taux de rémunération des travailleuses et travailleurs à temps plein qui font le même travail.
  5. L’augmentation des heures de travail et l’accélération de la cadence de travail étaient vues comme des moyens utilisés par l’employeur pour éroder les gains salariaux.
  6. Beaucoup de membres ont demandé de procéder à un plus grand nombre de négociations types ou de négociations sectorielles afin d’établir un taux de rémunération uniforme entre les employeurs.
  7. Lorsque les conventions collectives arrivent à échéance, les employeurs demandent des concessions si les membres n’exigent pas ou ne se battent pas pour obtenir des changements.
  8. Les employeurs modifient les classifications, mais sans actualiser les taux de rémunération afin de tenir compte des nouvelles compétences nécessaires pour exécuter ce travail.
  9. Des clauses d’indexation automatiques pour les taux de salaire inférieurs en cas d’augmentation du salaire minimum.
  10. Les travailleuses et travailleurs du commerce de détail estiment que la plupart d’entre eux ne gagnent pas assez pour faire des achats dans le magasin où ils travaillent.
  11. Les heures supplémentaires forcées ont été reconnues comme un problème dans plusieurs secteurs.
  12. De l’information sur le coût de la vie et sur les taux de rémunération en vigueur devrait être fournie avant la négociation.
  13. Il a été recommandé qu’Unifor essaie d’éliminer les dispositions sur les postes temporaires à temps partiel dans les contrats.
  14. Un soutien général a été exprimé en faveur de la réintroduction ou de la réactivation dans les conventions collectives d’une disposition prévoyant une indexation ou un rajustement au coût de la vie. De nombreuses questions ont également été posées au sujet du rajustement au coût de la vie et de la possibilité d’inclure des rajustements pour les membres à la retraite.
  15. Les augmentations de salaire doivent suivre l’inflation et les hausses de prix afin de permettre le maintien du niveau de vie. Plusieurs membres ont suggéré de suivre l’évolution des hausses réelles des prix au lieu de se contenter des mesures moyennes de l’indice des prix à la consommation.
  16. Reconnaissance accrue de la polyvalence des travailleuses et travailleurs (capacité d’utiliser différents types de machines ou de processus) au moyen de salaires plus élevés ou d’avantages de salaire.
  17. Des membres ont demandé de revoir et d’améliorer les avantages de salaire (dont les montants n’ont pas suivi les taux d’inflation récents) ou d’en créer de nouveaux pour certains secteurs qui dépendent du travail saisonnier ou du travail à distance.

    2. Santé et sécurité

    « Les questions de santé et de sécurité sont toujours soulevées auprès de la direction et on a l’impression qu’elles sont toujours négligées. La direction doit en faire une priorité ». (Winnipeg, 24 mai)

    Puisqu’un grand nombre de travailleuses et travailleurs subissent les effets de la crise de santé mentale et de toxicomanie/dépendance qui sévit au Canada, la santé mentale a été reconnue comme un enjeu prioritaire dans de nombreuses séances de stratégie régionale. Les membres d’Unifor accordent une grande valeur au travail du syndicat en matière de santé et de sécurité, et ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les comités de santé et de sécurité. Afin de rendre le travail plus sécuritaire, les dispositions des conventions collectives doivent mettre l’accent notamment sur l’arrêt du travail en isolement, les plans de préparation aux situations d’urgence, une meilleure intervention en cas de maladie et d’accident. Les membres ont également demandé de l’aide pour traiter avec les employeurs qui tentent d’accroître la productivité en accélérant la cadence de travail.

    Tous les points soulevés à propos de la santé et de la sécurité sont résumés ci-dessous :
    • Beaucoup de membres ont demandé que les comités de santé et de sécurité soient revigorés et que les membres soient plus actifs ou qu’ils aient plus de pouvoir au sein de ces comités.
    • Un soutien général a été exprimé en faveur de la négociation de journées de sensibilisation à la santé mentale.
    • Il a été recommandé de soutenir la négociation d’un poste d’intervenante ou d’intervenant en santé mentale (semblable aux programmes créés par Unifor pour les femmes et la justice raciale).
    • La santé mentale devrait faire partie de l’évaluation des risques professionnels (les 13 facteurs).
    • Des mesures de soutien en santé mentale devraient être incluses dans tous les programmes d’avantages sociaux.
    • Le travail en isolement a été reconnu comme un problème de sécurité majeur. 
    • L’augmentation de la productivité (accélération de la cadence de travail) a été reconnue comme étant étroitement liée aux problèmes de santé mentale et aux risques professionnels. La recherche par les employeurs de gains de productivité a conduit à un contrôle rigoureux de la production en fonction du temps et à l’accélération des processus de travail.
    • Les membres ont reconnu la nécessité d’aborder les problèmes de productivité d’une manière plus globale, par le biais d’une participation adéquate des travailleuses et travailleurs qui s’appuie sur les notions de qualité, de sentiment d’accomplissement et de plaisir au travail.

    3. Avantages sociaux

    « Il est essentiel que les travailleuses et les travailleurs, toutes générations confondues, aient des conversations sur l’histoire, l’évolution de nos normes de travail, ce pour quoi nous avons lutté et ce que les employeurs ont essayé de nous enlever. L’histoire et la connaissance renforcent la solidarité ». (Durham, 29 mai)

    Le coût des régimes d’avantages sociaux et la nécessité d’élargir l’accès aux avantages sociaux ont été soulevés dans toutes les séances. Les régimes d’avantages sociaux n’augmentent pas aussi rapidement que les coûts de l’invalidité, des médicaments et des autres services de santé. Les avantages sociaux sont considérés comme nécessaires pour le recrutement et le maintien en poste des jeunes travailleuses et travailleurs, notamment l’élargissement de l’accès aux congés parentaux et personnels, aux jours fériés payés et l’élargissement des avantages sociaux en matière de soins de santé inclusifs, comme l’affirmation de genre.

    Tous les points soulevés à propos des avantages sociaux sont résumés ci-dessous.
    • Les membres s’inquiètent du fait que les coûts des avantages sociaux augmentent plus rapidement que la couverture. Ils ont donné pour exemple l’assurance-invalidité de longue durée, dont les coûts déjà très élevés continuent d’augmenter trop rapidement.
    • L’accès par niveaux aux avantages sociaux a été souligné comme un problème.
    • Des membres ont demandé de trouver des moyens de donner aux employés occasionnels et à temps partiel l’accès aux avantages sociaux et d’élargir les régimes de façon à y inclure des avantages sociaux pour les membres à la retraite.
    • Des membres ont demandé d’intégrer une disposition sur la chirurgie d’affirmation de genre dans les conventions collectives et les régimes d’avantages sociaux.
    • Une formation d’orientation pour les nouveaux travailleurs et travailleuses permettrait de mieux défendre les régimes d’avantages sociaux.
    • Des membres ont demandé d’augmenter le nombre de jours fériés payés et de divers types de congés payés et non payés (congés mobiles, personnels, pour obligations familiales, de maladie,  de maternité, régimes de congé à traitement différé, etc.)

       

    4. Régimes de retraite et sécurité de la retraite

    « S'occuper des retraités semble être une question d'hier, ce qui est décourageant. Protéger nos retraités est l'une des choses les plus importantes que notre syndicat puisse faire ».
    (Victoria, 8 mai)

    Les membres s’attendent à ce que le syndicat facilite l’élargissement de la sécurité de la retraite par le biais de pensions pour tous les membres. Ils estiment que l’accès non universel ou par niveaux à un régime de retraite est une menace à la sécurité syndicale et que c’est un avantage important pour recruter et maintenir en poste des travailleuses et travailleurs plus jeunes.

    Tous les points soulevés à propos des régimes de retraite et de la sécurité de la retraite sont résumés ci-dessous :
    • L’absence d’un régime de retraite est considérée comme un problème majeur pour les membres, surtout pour maintenir en poste de nouveaux membres plus jeunes.
    • Il y a une pénurie de main-d’oeuvre dans de nombreuses classifications qui ne sont pas couvertes par des dispositions de qualité sur la sécurité de la retraite. Cette situation pourrait donner l’occasion de faire pression sur les employeurs pour qu’ils mettent en place des régimes de retraite.
    • Les membres sont d’avis que l’augmentation de la population active est nécessaire pour financer le système de pensions actuel.
    • Le passage d’un régime de retraite à cotisations déterminées à un régime à prestations déterminées a suscité beaucoup d’intérêt.  Les membres ont déploré l’érosion des régimes à prestations déterminées, suggérant que ces régimes ont abouti à un trop grand nombre de niveaux d’accès aux pensions.
    • Il a été suggéré de supprimer le plafond fixé sur le nombre d’années de cotisation ou d’augmenter le revenu de retraite par le biais du régime de retraite.
    • De nombreuses caisses de retraite ne sont pas entièrement capitalisées, ce qui inquiète les membres.
    • Il a été suggéré qu’Unifor examine la possibilité de créer un régime de retraite interentreprises.
    • Rendre les options de retraite anticipée ou progressive plus accessibles et garantir une utilisation flexible pour retenir les travailleuses et travailleurs qualifiés et expérimentés. Promouvoir le mentorat et le transfert des compétences aux nouveaux travailleurs et travailleuses.

    5. Droits de la personne, inclusion et équité en milieu de travail

    « À mon travail (industrie du transport), 90 % des travailleurs sont des hommes. Notre employeur nous dit que ces emplois ne sont tout simplement pas adaptés aux femmes. Ce qui est incroyable, c’est que l’employeur ne voit pas que les femmes peuvent aussi occuper ces emplois ». (Session virtuelle, Comités d’équité, 6 juin)

    La création d’un milieu de travail inclusif où tous les travailleurs et travailleuses peuvent travailler et s’épanouir est encore un combat pour de nombreux membres d’Unifor. La discrimination par les employeurs a été reconnue comme le principal obstacle au recrutement d’un effectif plus représentatif. La négociation de postes d’intervenantes et d’intervenants dans les conventions collectives et l’augmentation de la diversité au sein des comités de négociation ont été considérées comme les meilleurs moyens de garder l’inclusion au premier plan dans les milieux de travail.

    Tous les points soulevés à propos des droits de la personne, de l’inclusion et de l’équité en milieu de travail sont résumés ci-dessous :
    • L’équité salariale pour les travailleuses et travailleurs est encore un combat dans de nombreux lieux de travail.
    • Un soutien est nécessaire pour négocier la présence de journalistes autochtones dans le secteur des médias. 
    • La négociation de postes d’intervenantes et d’intervenants a été reconnue comme un bon modèle pour accroître le soutien aux travailleuses et travailleurs des groupes en quête d’équité. 
    • Les milieux de travail à prédominance masculine ont été identifiés comme ayant besoin de mesures de soutien directes pour aider les femmes à lutter contre la discrimination. Les métiers spécialisés ont été explicitement cités comme un domaine où la diversité syndicale doit être élargie.
    • Des rachats d’entreprise au lieu de mises à pied. Les mises à pied nuisent gravement aux travailleuses et travailleurs des groupes en quête d’équité et annulent des années d’embauche progressiste.
    • La santé mentale joue un rôle dans l’équité en matière d’embauche.
    • Éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d’entrer dans les milieux de travail à prédominance masculine, notamment en améliorant le congé parental et en négociant des dispositions relatives au retrait préventif.
    • Des mesures ciblées sont nécessaires pour le recrutement de femmes dans les milieux de travail à prédominance masculine.
    • Les dispositions en matière d’équité salariale et celles qui prévoient un salaire égal pour un travail égal doivent être appliquées avec plus de rigueur.
    • La collecte de données démographiques en milieu de travail aiderait à cerner les disparités.
    • Les employeurs constituent le principal obstacle dans de nombreux domaines à prédominance masculine. 
    • Beaucoup de membres ont fait observer que les dispositions des conventions collectives étaient nécessaires, en plus des lois, pour faire respecter les dispositions sur l’équité et contre la discrimination.
    • Il a été recommandé de fournir un soutien pour obtenir des vérifications de l’équité en milieu de travail.
    • L’accès aux toilettes demeure un problème d’équité dans tous les secteurs et toutes les régions.
    • Il est nécessaire d’effectuer une analyse de l’équité avant la négociation afin d’améliorer l’accès aux avantages sociaux et aux régimes de retraite.
    • De nombreux problèmes liés à la négociation de dispositions plus inclusives pourraient être résolus en accordant un soutien pour que les équipes de négociation soient plus inclusives.
    • Il a été recommandé de promouvoir une formation sur la lutte contre l’oppression pour les sections locales et les employeurs.
    • L’accueil et le soutien des nouveaux Canadiens et Canadiennes et, en particulier, des travailleuses et travailleurs migrants dans les lieux de travail nécessitent la négociation d’un cadre complet dirigé par les syndicats et doté de ressources adéquates (y compris des congés pour activités syndicales, de la formation, des services d’interprétation, etc.).
    • Au Québec, il faut négocier un meilleur accès aux programmes et aux ressources de francisation en milieu de travail, ainsi que des congés payés pour faire les travaux scolaires.
    • Adapter les dispositions relatives aux congés non payés ou aux périodes de congé dans les conventions collectives afin de mieux tenir compte des besoins des travailleuses et travailleurs dont les familles élargies vivent à l’étranger (p. ex. les déplacements requis après un décès dans la famille).

    6. Nouvelles technologies, changements climatiques et avenir du travail

    « Les entreprises doivent nous garantir que nous faisons partie de leurs plans de transition et que les nouveaux emplois potentiels qui seront créés nous seront confiés ». (Edmonton, 16 mai)

    La nature changeante du travail dans tous les milieux de travail a été soulevée comme une source d’anxiété pour les membres. Il sera essentiel de négocier et de faire respecter de solides dispositions sur les changements technologiques et le perfectionnement des compétences pour faire en sorte que l’avenir du travail soit favorable aux travailleuses et travailleurs, que ces changements soient causés par les changements climatiques ou la mise en œuvre de nouvelles technologies. Le syndicat doit encourager les employeurs à être proactifs dans leurs programmes de formation et d’investissement.

    Tous les points soulevés à propos des nouvelles technologies, des changements climatiques et de l’avenir du travail sont résumés ci-dessous :
    • Les nouvelles technologies ont un impact sur le travail dans tous les milieux de travail.
    • Les attentes des employeurs en matière de temps sont de plus en plus grandes. Les travailleuses et travailleurs qui doivent se préparer pour leur travail en dehors des heures de travail ne décrochent jamais et peuvent faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils ne sont pas préparés.  Il a été recommandé à plusieurs reprises que les employeurs donnent plus de temps rémunéré aux travailleuses et travailleurs pour qu’ils puissent se préparer pendant les heures de travail.
    • Dans certaines situations, des travailleuses et travailleurs sont mutés avant d’avoir suivi une formation importante sur les nouvelles technologies.
    • La crainte de subir des pertes d’emploi en raison de la mise en œuvre de nouvelles technologies est réelle, et des membres disent que cela se produit déjà.
    • Les employeurs ne sont pas proactifs lorsqu’il s’agit de former ou de recycler les travailleuses et travailleurs déjà en place aux nouvelles technologies; ils attendent qu’une décision soit prise pour mettre en œuvre des formations.
    • Les tâches liées au transport et au tri de marchandises sont en train d’être automatisées, avec pour conséquence la perte de ces emplois.
    • Les classifications des postes doivent être mises à jour pour rendre compte des compétences liées aux nouvelles technologies.
    • Les nouvelles machines sont utilisées pour remplacer les effectifs et contourner les gains acquis grâce aux conventions collectives, comme les dispositions sur la sous-traitance.
    • Des membres craignent de perdre leurs emplois à cause de l’automatisation ou de la sous-traitance si le syndicat augmente les demandes à la table de négociation. 
    • Comme les entreprises manquent de transparence à l’égard de leurs projets de changements technologiques, il est difficile de prendre des mesures à cet égard. 
    • L’introduction de nouvelles technologies, de nouvelles pièces d’équipement ou de nouveaux processus doit tenir compte des commentaires des travailleuses et travailleurs et exige la participation active du syndicat pour assurer une intégration adéquate.
    • Les membres voient que les employeurs utilisent la mise en œuvre de nouvelles technologies de façon stratégique et coordonnée, dans le but d’éroder lentement les gains réalisés par les conventions collectives.
    • Des ressources et du temps de formation supplémentaires doivent être négociés pour permettre aux travailleuses et travailleurs de faire face aux défis d’adaptation et de qualification posés par l’introduction de nouvelles technologies.
    • Dans certains secteurs où les petits employeurs n’ont pas la masse critique nécessaire pour répondre adéquatement aux besoins en matière de recyclage (p. ex. concessionnaires, garages de mécanique automobile), les syndicats devraient exiger et négocier une surveillance coordonnée, sectorielle et obligatoire.   
    • Les membres sont favorables à l’idée de négocier des comités paritaires syndicaux-patronaux sur l’environnement afin de créer un espace de discussion contraignant pour discuter des problèmes de transition liés au climat (p. ex. décarbonisation, solutions pour atteindre la carboneutralité) et des investissements nécessaires pour atteindre les résultats visés.  
    • Soutien à la formation et à l’éducation sur les nouvelles technologies de la part du syndicat ou grâce à une disposition de la convention collective.

       

    7. Attraction et rétention du personnel

    « L'offre limitée de logements, le manque d'accès aux services, le défi de l'attraction et de la rétention est plus intense dans les communautés éloignées. »
    (Baie-Comeau, 15 février)

    La nouvelle génération de travailleuses et travailleurs exige un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle, des possibilités de travail à domicile, des horaires de travail stables et l’accès à des emplois à temps plein. Ces questions sont désormais au cœur du recrutement et de la rétention du personnel dans tous les lieux de travail.

    Tous les points soulevés à propos de l’attraction et de la rétention du personnel sont résumés ci-dessous :
    • Les différentes priorités des générations devraient être prises en compte dans les conventions collectives et le travail du syndicat. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est considéré comme un enjeu majeur pour les jeunes travailleuses et travailleurs. Le nombre de congés et les horaires de travail rigides sont considérés par les jeunes travailleuses et travailleurs comme des points de friction majeurs et sont souvent à l’origine des mouvements professionnels.
    • Des membres ont l’impression que l’employeur renonce à ses responsabilités en matière de recrutement. L’employeur qui ouvre de nouveaux postes doit rendre ces emplois plus attrayants pour les jeunes travailleuses et travailleurs, au lieu de simplement tenir pour acquis que les nouveaux travailleurs et travailleuses seront comme les plus âgés.
    • La concurrence accrue entre les entreprises pour attirer des travailleuses et travailleurs qualifiés permet à ces derniers de changer d’emploi s’ils ne sont pas satisfaits. Les salaires sont trop bas, mais les employeurs ne voient pas cela comme étant le problème.
    • Certains modèles d’entreprise sont fondés sur un taux de roulement élevé. Les conventions collectives devraient chercher à ralentir ce taux de roulement et à s’opposer à ce modèle. Un roulement de personnel élevé a un effet néfaste sur les travailleuses et travailleurs qui restent en place et diminue la qualité de l’environnement de travail.
    • La rétention du personnel de direction est également un problème, car le roulement élevé des cadres s’accompagne toujours d’une perte de compréhension de la manière dont le travail est effectué. 
    • Les problèmes d’attraction et de rétention sont plus graves dans les régions éloignées ou rurales en raison de difficultés supplémentaires (distance, manque d’infrastructure et de services sociaux, logement, etc.).
    • Des dispositions accessibles et flexibles relatives à la retraite anticipée ou progressive axées sur le mentorat et le transfert des connaissances peuvent contribuer à atténuer les problèmes relatifs à la rétention du personnel et à l’équilibre entre travail et vie privée.
    • Dans certaines régions et grappes industrielles qui connaîtront une forte croissance au cours des prochaines années (p. ex. la « vallée des batteries » au Québec), les stratégies de négociation doivent tenir compte de la concurrence accrue sur le marché de l’emploi.  
    • Il faut négocier des dispositions qui facilitent la planification à long terme, la formation et les parcours de perfectionnement pour les travailleuses et travailleurs d’une entreprise.

    8. Sécurité d’emploi et travail précaire

    « Je suis responsable de mes enfants, et il m’arrive de tomber malade et de devoir prendre soin de moi. Pourquoi devrais-je me sentir comme une criminelle aux yeux de mon employeur parce que je suis un être humain? » (Halifax, 19 avril)

    Les employeurs ont tenté de contourner les règlements en vigueur, les droits des travailleuses et travailleurs et les conventions collectives en ayant recours à la sous-traitance. L’augmentation du travail précaire et l’affaiblissement de la sécurité d’emploi actuelle ne nuisent pas seulement aux nouveaux travailleurs et travailleuses, mais compromettent également la stabilité des fonds de pension, la solidarité syndicale et le transfert de connaissances entre les travailleuses et travailleurs qui partent à la retraite et ceux et celles qui les remplacent. Les membres ont mentionné tout particulièrement la nécessité de mettre en place des mesures pour renforcer l’application des dispositions relatives à la sécurité d’emploi.

    Tous les points soulevés à propos de la sécurité d’emploi et du travail précaire sont résumés ci-dessous :
    • La sécurité d’emploi est un enjeu majeur dans tout le pays et dans tous les secteurs.
    • La solution aux problèmes de sécurité d’emploi est elle aussi semblable dans l’ensemble du syndicat. Les employeurs doivent investir davantage dans la production et les services durables. Les syndicats doivent syndicaliser les travailleuses et travailleurs occasionnels et à temps partiel et négocier des augmentations de salaire pour les employées et employés occasionnels.
    • Un processus a été demandé afin d’interpréter de manière générale les dispositions sur le champ d’application (ou d’élargir ces dispositions par la négociation) des conventions collectives pour lutter contre la délocalisation, les changements dans les investissements ou l’injection de nouveaux investissements.
    • L’augmentation du travail précaire est également perçue comme une menace pour les pensions de retraite, les avantages sociaux et la solidarité au sein des milieux de travail et des sections locales. 
    • La sous-traitance, le transfert de contrats et l’impartition sont perçus comme ayant des avantages semblables pour les employeurs : réduction des coûts et érosion du pouvoir de l’unité de négociation. Les solutions à ces problèmes vont des dispositions des conventions collectives à l’amélioration des lois.
    • De meilleurs programmes internes de formation et de perfectionnement des compétences sont considérés comme un moyen de limiter le recours à la sous-traitance.
    • Les droits des travailleuses et travailleurs migrants devraient être inclus dans la convention collective.
    • Le manque de transfert des connaissances d’une génération de travailleuses et travailleurs à la suivante favorise le recours à la sous-traitance.
    • Des préoccupations ont été soulevées au sujet de la mise en œuvre de technologies favorisant délibérément la précarité du travail.
    • Un soutien général a été exprimé pour syndiquer l’effectif des entrepreneurs ou internaliser le travail précédemment confié en sous-traitance dans le cadre du champ d’application du travail de l’unité (renforcement ou modification des dispositions de la convention collective qui ont rendu l’externalisation possible possible en premier lieu).

    9. Renforcement syndical

    « Il faut que les nouveaux membres aient la possibilité de se considérer comme membres d’Unifor dès leur entrée en fonction ». (Kitchener-Waterloo, 4 avril)

    L’éducation a été à maintes reprises reconnue comme la pierre angulaire d’un syndicat fort. La négociation des congés-éducation payés et une disposition obligeant l’employeur à fournir au syndicat des listes à jour des membres ont été citées comme des questions prioritaires. Le syndicat doit également s’employer à améliorer les techniques de communication et à accroître la diversité au sein des comités des sections locales. Les campagnes en faveur de négociations concertées ou multipartites qui seraient à l’avantage des travailleuses et travailleurs ont été reconnues comme un moyen de renforcer le pouvoir des travailleuses et travailleurs à la table de négociation.

    Tous les points soulevés à propos du renforcement syndical sont résumés ci-dessous :
    • Tous les membres présents aux séances reconnaissaient que l’éducation syndicale est essentielle pour les membres. En plus d’une formation sur les processus syndicaux, les membres demandent des formations supplémentaires sur les technologies et pour comprendre leur place dans l’économie. 
    • Des membres ont demandé un soutien du syndicat national pour les nouvelles technologies de communication au niveau des sections locales.
    • L’éducation syndicale des nouveaux employés et employées devrait être payée par l’employeur et prévue dans une disposition négociée.
    • Le syndicat devrait appliquer de nouvelles technologies, explorer de nouvelles méthodes de formation et inclure la technologie dans le programme d’éducation syndicale.
    • Le programme de sensibilisation syndicale doit être mis à jour et couvrir des sujets comme la négociation collective, des explications sur la convention collective, une formation sur la grève, l’histoire du syndicat, la santé mentale, les principes de l’ancienneté et les offres d’emploi.
    • Les secteurs dont le taux de roulement du personnel est élevé (p. ex. les supermarchés) ont besoin de programmes d’éducation syndicale spécifiques et d’une attention particulière.
    • Les membres ont reconnu la nécessité de mieux annoncer les programmes d’éducation d’Unifor aux sections locales.
    • La formation des déléguées et délégués syndicaux demeure essentielle pour faire respecter efficacement les conventions collectives. Améliorer l’accessibilité aux niveaux 1 et 2 de la formation des déléguées et délégués syndicaux, ainsi qu’à la formation sur la santé et la sécurité au travail en dehors des cours réguliers.
    • Les outils de formation sur la mobilisation et les grèves doivent être mis à jour et développés davantage.
    • Une formation sur la communication pour les membres des comités exécutifs des sections locales et les représentantes et représentants nationaux (en mettant l’accent sur la présentation des ententes de principe; le contexte historique à l’origine des dispositions de la convention collective).
    • Des membres ont recommandé de constituer un fonds individuel en préparation à la grève. Les membres sont endettés et ne peuvent pas se permettre de faire la grève. La formation sur la grève devrait comprendre une éducation financière. 
    • Les services essentiels (secteurs n’ayant pas le droit de grève) ont besoin de soutien pour mener une action collective autre que la grève.
    • Renforcer les mesures internes relatives à la coordination des négociations, partager l’information tactique et stratégique entre les sections locales d’Unifor dont les membres travaillent dans le même secteur et explorer la possibilité de créer de nouveaux forums de négociation. 
    • Besoin d’aide pour gérer les problèmes de logistique et de participation (assemblées en personne ou virtuelles) pour l’organisation des assemblées générales et des réunions syndicales après la pandémie.
    • Appui général en faveur de la négociation de congés supplémentaires pour activités syndicales afin d’accroître la présence en milieu de travail et de mettre l’accent sur le renforcement d’autres ressources syndicales essentielles (p. ex. un local réservé au syndicat sur le lieu de travail).
    • Encourager les membres ainsi que les dirigeantes et dirigeants élus à nouer des liens plus étroits entre les sections locales et accroître la participation aux activités, aux programmes et aux initiatives nationaux.
    • Des membres ont demandé de la documentation, une trousse et des séances d’orientation syndicale pour les nouveaux travailleurs et travailleuses. La négociation de congés payés pour suivre le programme d’orientation syndicale a été soulignée comme une priorité.
    • Le manque de connaissances sur l’histoire du syndicalisme, les processus syndicaux et le fonctionnement du syndicat ont pour conséquence que l’employeur a plus de facilité à intimider les nouveaux travailleurs et travailleuses. La difficulté à attirer les jeunes et les nouveaux membres aux assemblées peut être résolue en les éduquant davantage et grâce à du temps rémunéré pour l’éducation syndicale.
    • Des membres ont recommandé d’organiser des réunions regroupant les délégués syndicaux de divers lieux de travail, afin de partager les pratiques exemplaires et les expériences en matière de soutien aux nouveaux travailleurs et travailleuses.

     

    Diagramme à barres montrant la fréquence des mentions des problèmes liés au lieu de travail. Ordre décroissant de fréquence : Salaires, santé mentale, avantages sociaux, pension, application des contrats, inflation/abordabilité, charge de travail (rétention/pénurie), congés payés, sécurité de l'emploi, éducation et formation, indemnité de vie chère, vacances, santé et sécurité, et congés de maladie payés.
    One person speaking at podium while another person nearby watches
    Six people seated around a table talking

    Ce que nous avons entendu: Enjeux et priorités des régions

    À votre avis, quelles sont les questions prioritaires pour vous et vos collègues, et comment peuvent-elles être abordées dans le cadre de la négociation?

    Synthèse des cinq priorités de chaque région

    Région de l’Atlantique

    1. Salaires et inflation
    2. Congés payés et congés de maladie payés
    3. Santé mentale
    4. Avantages sociaux
    5. Horaires

    Région de l’Ouest

    1. Avantages sociaux
    2. Salaires et inflation
    3. Régimes de retraite
    4. Santé mentale
    5. Sécurité d’emploi

    Région du Québec

    1. Salaires et inflation
    2. Régimes de retraite et sécurité de la retraite
    3. Congés payés (congés pour obligations familiales et congés personnels)
    4. Pénuries de personnel
    5. Horaires

    Région de l’Ontario

    1. Salaires et inflation
    2. Régimes de retraite et sécurité de la retraite
    3. Santé mentale
    4. Avantages sociaux
    5. Sécurité d’emploi

       

      Quels sont les défis et les risques auxquels vos collègues et vous-mêmes êtes confrontés lorsque vous essayez d’aborder ces questions?

      Région de l’Atlantique

      1. Manque d’éducation et de formation
      2. Roulement du personnel
      3. Pouvoir de négociation insuffisant
      4. Limites au droit de grève
      5. Faire participer activement les jeunes travailleuses et travailleurs

      Région de l’Ouest

      1. Salaires et insécurité financière
      2. Limites au droit de grève
      3. Peur
      4. Santé mentale
      5. Faire participer activement les jeunes travailleuses et travailleurs

      Région du Québec

      1. Manque d’éducation et de formation
      2. Participation des membres
      3. Faire participer activement les jeunes travailleuses et travailleurs
      4. Communication
      5. Salaires et insécurité financière

      Région de l’Ontario

      1. Salaires et insécurité financière
      2. Érosion des pensions de retraite
      3. Santé mentale
      4. Manque d’éducation et de formation
      5. Peur

         

        Que peut faire le syndicat pour renforcer sa position de négociation avec les employeurs en mobilisant davantage ses membres?

        Région de l’Atlantique

        1. Éducation et formation
        2. Veiller à l’application des dispositions des conventions collectives
        3. Consolider les salaires et les avantages sociaux
        4. Améliorer la communication
        5. Faire participer activement les jeunes travailleuses et travailleurs

        Région de l’Ouest

        1. Communication
        2. Éducation et formation
        3. Préparation à la grève
        4. Faire participer activement les nouveaux membres
        5. Sondages

        Région du Québec

        1. Éducation et formation
        2. Ateliers sur la négociation
        3. Préparation à la grève
        4. Négociation concertée ou sectorielle
        5. Améliorer la communication

        Région de l’Ontario

        1. Éducation et formation
        2. Améliorer la communication
        3. Préparation à la grève
        4. Consolider les salaires et les avantages sociaux
        5. Solidarité et développement du sentiment d’appartenance

         

        Person speaking at a microphone
        Group of people sitting at a round table laughing together

        Ce que nous avons entendu : Réunion des comités permanents régionaux sur l’équité

        Les membres des comités permanents régionaux sur l’équité se sont réunis lors d’une séance spéciale tenue en ligne le 6 juin 2023. L’événement a permis aux représentantes et représentants des membres en quête d’équité de présenter des idées pour orienter le Programme national de négociation du syndicat et de faire part de leurs préoccupations dans un espace de discussion accordant la priorité aux problèmes rencontrés en milieu de travail qui sont rarement pris en considération ou considérés comme essentiels.

        Les cinq comités permanents suivants étaient représentés à cette réunion :

        • les travailleuses et travailleurs ayant une inCapacité,
        • les femmes,
        • les travailleuses et travailleurs noirs, autochtones et de couleur
        • les membres de la communauté LGBTQ,
        • les jeunes travailleuses et travailleurs.

        Les participantes et participants ont parlé ouvertement des difficultés auxquelles font face les membres des groupes en quête d’équité dans leurs milieux de travail et au sein des structures syndicales.

        Bien qu’il y ait beaucoup de points communs en ce qui concerne les besoins de tous les travailleurs et travailleuses, les identités uniques des membres en quête d’équité peuvent être à l’origine de différentes expériences de travail. Les syndicats et les employeurs doivent redoubler d’efforts pour comprendre les difficultés de ces membres et mettre en œuvre des solutions et des mesures d’adaptation qui réduisent les obstacles. Il a été recommandé que les représentantes et représentants syndicaux, surtout les intervenantes et intervenants, suivent une formation particulière pour comprendre les expériences uniques des membres en quête d’équité. Les membres ont également dit que les représentantes et représentants devaient veiller à ce que leurs besoins soient satisfaits et que les sections locales et les employeurs devaient s’acquitter de leurs obligations.

        Les participantes et participants ont évoqué le fait que les dispositions législatives mises en place pour réduire les obstacles et diminuer l’oppression sont souvent ignorées ou mal comprises. Ils ont donné comme exemple la Loi sur l’équité en matière d’emploi du gouvernement fédéral, l’obligation de prendre des mesures d’adaptation et l’obligation d’offrir un environnement de travail exempt de harcèlement.

        Les mesures exigées par la loi doivent également être enchâssées dans les conventions collectives afin d’ajouter des couches de protection et d’accroître la probabilité qu’elles seront respectées.

        Les participantes et participants ont fait observer que l’employeur était un obstacle important. À leur avis, il arrive souvent que l’employeur ne comprenne pas ses obligations, ne soit pas disposé à apprendre et ne tienne pas ses promesses. Des employeurs exploitent les différents besoins des travailleuses et travailleurs dans le but de diviser davantage les membres du syndicat et de créer une hiérarchie au moment de déterminer les besoins de qui seront comblés.

        Les sections locales doivent s’assurer que des mécanismes sûrs sont en place pour signaler les cas de discrimination. Ces mécanismes doivent être suffisamment polyvalents pour s’attaquer aux milieux de travail toxiques et à la culture syndicale.

        Les participantes et participants ont signalé le besoin de mesures de soutien supplémentaires en santé mentale pour les membres victimes de discrimination.

        Les membres ont de plus évoqué la nécessité de nouer le dialogue avec les membres des groupes en quête d’équité sur une base régulière et non comme une réflexion après coup. Il est nécessaire de consulter ces membres longtemps avant le début des négociations, afin que leurs besoins soient bien compris et inclus dans les principales demandes de négociation.

        Three people seated at a table talking.
        Person standing and reading off of a piece of paper with others listening seated in the background.

        Ce que nous avons entendu : Idées novatrices et pratiques exemplaires

        Les idées créatives et les pratiques exemplaires mentionnées par les membres pour orienter l’élaboration du Programme national de négociation du syndicat sont énumérées ci-dessous.

        • Des dispositions de congés et de vacances offrant plus de latitude aux travailleuses et travailleurs dont certains membres de la famille sont à l’étranger;
        • Des avantages de salaire qui reconnaissent la valeur de la polyvalence des travailleuses et travailleurs (p. ex. maîtriser plusieurs postes de travail, pièces d’équipement, etc.);
        • Des dispositions accessibles et souples relativement à la retraite anticipée ou progressive qui sont axées sur le mentorat et le transfert des connaissances;
        • Le comité paritaire syndical-patronal sur l’environnement de travail a attiré l’attention sur les questions de décarbonisation, les moyens d’atteindre la carboneutralité et la création d’un espace de discussion sur les investissements; 
        • Plus de temps et de locaux devraient être accordés au syndicat pour accueillir les nouveaux membres, communiquer des renseignements pertinents et offrir des formations;
        • Des dispositions d’indexation du salaire minimum pour que le salaire des emplois peu rémunérés augmente proportionnellement aux hausses du salaire minimum prévues par une loi;
        • Des dispositions prévoyant le maintien de la rémunération des personnes qui suivent une formation en apprentissage;
        • Des mesures d’adaptation pour les étudiantes et étudiants afin d’assurer un meilleur équilibre entre les études et le travail (p. ex. protections de l’ancienneté, indemnités de congé d’études);
        • Des congés payés pour la santé mentale;
        • Des postes d’intervenantes et intervenants pour la santé mentale en milieu de travail;
        • Les dispositions des conventions collectives devraient être accessibles, c’est-à-dire communiquées aux membres dans leur langue maternelle;
        • Des rajustements de vie chère pour se prémunir contre les hausses d’inflation;
        • Négocier des postes de représentantes et représentants en matière d’avantages sociaux qui seront nommés par le syndicat dans les milieux de travail et dont le mandat sera d’aider les membres;
        • Déployer des efforts pour attirer et maintenir en poste des travailleuses et travailleurs plus diversifiés dans les métiers spécialisés;
        • De solides dispositions pour les soins d’affirmation de genre;
        • Élargir le concept de « famille » dans les dispositions des conventions collectives et les régimes d’avantages sociaux afin d’aller au-delà des définitions hétéronormatives;
        • Des mesures de protection en matière de santé et de sécurité pour nos membres qui travaillent dans des lieux de travail publics et qui risquent d’être exposés à la violence des clients;
        • Des dispositions sur le champ d’application générales qui couvrent les nouvelles filiales et coentreprises selon les modalités des conventions collectives;
        • Des niveaux minimums en dotation de personnel afin de pallier les problèmes liés aux charges de travail et à la sous-traitance;
        • Élargir les prestations de soins à domicile et d’aide à la vie autonome;
        • Un salaire égal pour un travail égal; mettre fin aux disparités arbitraires en matière de rémunération et d’avantages sociaux pour les travailleuses et travailleurs qui font le même travail;
        • Un nombre minimal d’heures de travail garanti, surtout pour les travailleuses et travailleurs à temps partiel et occasionnels;
        • Du soutien à la planification et à la littératie financières pour les membres;
        • Des limites strictes à la durée des contrats dans l’ensemble du syndicat;,
        • Des rajustements automatiques aux montants maximaux des prestations pour suivre la hausse des coûts;
        • Des dispositions sur les heures de travail afin de se prémunir contre les charges de travail excessives;
        • Clarté et accessibilité des dispositions des conventions collectives;
        • La semaine de travail de quatre jours pour tous les groupes de travailleuses et travailleurs compatibles (et intéressés);
        • Négocier les exigences relatives au droit de parole des représentantes et représentants à la table de négociation (syndicat et employeur);
        • Des réunions syndicales-patronales régulières et obligatoires tenues dans le but d’examiner les activités, en particulier en cas de changements apportés dans le secteur et le milieu de travail;
        • Des compléments de revenu pour les bénéficiaires de prestations parentales; 
        • Un fonds de formation et de perfectionnement des compétences en milieu de travail, obligatoire et payé par l’employeur;
        • Des dispositions inclusives et sans distinction de genre;
        • Intégration des dispositions contre le harcèlement et la discrimination dans le corps principal des conventions collectives, au lieu de les ajouter dans des lettres d’entente;
        • Une formation sur la lutte contre l’oppression;
        • Inclure le texte du régime de retraite dans la convention collective;
        • Accès aux analyses de tâche et aux études des temps de tâche effectuées par l’employeur;
        • Interdiction de classer les travailleuses et travailleurs de manière erronée; distinctions claires et applicables entre le travail à temps plein et le travail à temps partiel;
        • Exigences en matière de cheminement de carrière et possibilités de formation et de perfectionnement;
        • Une disposition qui autorise les membres d’Unifor à refuser de traverser les piquets de grève et de manipuler des marchandises fabriquées par des briseurs de grève;
        • Faire en sorte que les avantages sociaux négociés s’appliquent à tous les membres, indépendamment de leur âge et de leur statut d’emploi;
        • Négocier une disposition qui explique clairement les modalités du travail à distance;
        • Éliminer complètement le système de salaires à deux niveaux;
        • Une disposition qui oblige les employeurs à donner à leurs effectifs accès à des des toilettes sécuritaires et sanitaires;
        • Une disposition sur les pensions et les avantages sociaux qui inclut les membres transgenres et non binaires;
        • Exiger que des représentantes et représentants du syndicat siègent aux comités de l’employeur sur l’environnement et la durabilité;
        • Des limites et des pénalités strictes pour les changements de dernière minute aux horaires de travail;
        • Rémunération complète pour toutes les heures passées au travail, incluant la préparation et le temps de déplacement;
        • Accès à des allocations de repas et de déplacement justes et raisonnables favorisant un style de vie sain;  
        • Garantir le maintien des prestations pendant les périodes de chômage saisonnier;
        • Des protections et un plus grand contrôle sur l’utilisation et le stockage de renseignements personnels et privés par l’employeur;
        • Un congé payé en cas de violence conjugale;
        • Un plus grand nombre de postes d’intervenantes et d’intervenants auprès des groupes en quête d’équité;
        • Des ententes de neutralité, afin de garantir le respect des droits des travailleuses et travailleurs lors des futures campagnes de recrutement menées chez le même employeur;
        • Convertir les jours de maladie inutilisés en jours de congé personnel payés;
        • Des plans obligatoires en matière de préparation aux situations d’urgence sur le lieu de travail;
        • Des séances de formation conjointes obligatoires entre les représentantes et représentants de l’employeur et les déléguées et délégués syndicaux en milieu de travail.

        Six people seated on either side of a thing table talking.
        Room full of people seated at tables classroom style

        Prochaines étapes

        Après avoir examiné et approuvé les principaux thèmes de négociation (résumés ci-dessous), le groupe de travail sur le programme d’Unifor intitulé Négocier la force ouvrière préparera le rapport final sur le Programme national de négociation, qui comprendra une série de recommandations inspirées des demandes présentées par les membres.

        Un rapport final sera présenté aux déléguées et délégués et fera l’objet d’un débat dans le cadre d’un sommet national qui se déroulera sur le thème Négocier la force ouvrière à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 17 août, avant le Conseil canadien 2023 d’Unifor. 
        Résumé des principaux thèmes de négociation 

        1. Salaires et sécurité du revenu (avantages de salaire; protection salariale; protection contre l’inflation; compléments de revenu et aide financière en cas de mise à pied; indemnité de départ; un salaire égal pour un travail égal; etc.)
        2. Santé et sécurité (santé mentale; travail en isolement; préparation aux situations d’urgence; maladies et accidents; comités paritaires; stress; accélération de la cadence de travail; etc.)
        3. Avantages sociaux (accès aux avantages sociaux; jours fériés payés; congés; avantages sociaux en matière de soins de santé; soins d’affirmation de genre, etc.)
        4. Régimes de retraite et sécurité de la retraite (améliorer la sécurité de la retraite; hausser les niveaux des prestations; indexation; universalité, etc.)
        5. Droits de la personne, inclusion et équité en milieu de travail (intervenantes et intervenants en matière d’équité; Fonds de justice sociale; équité en matière d’emploi et pratiques d’embauche équitables; ressources langagières; formation linguistique; etc.)
        6. Nouvelles technologies, changements climatiques et avenir du travail (mesures de soutien à la transition; sensibilisation à la technologie; formation; investissements; droit exclusif au travail; etc.)
        7. Attraction et rétention du personnel (équilibre travail et vie personnelle; travail à domicile; établissement des horaires; heures de travail; emplois à temps plein; etc.)Sécurité d’emploi et travail précaire (dispositions sur le champ d’application; champs d’activités des métiers spécialisés; recrutement; classifications; sécurité syndicale; droit exclusif au travail; sous-traitance; etc.)
        8. Renforcement syndical (congés-éducation payés; éducation syndicale; orientation des nouveaux membres; représentation; collecte de données sur les membres; communications; diversité des comités de négociation; négociations concertées; etc.)