L'industrie de l’automobile canadienne est à nouveau sur la bonne voie

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Message du Président
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Lorsqu’Unifor a officiellement commencé les négociations avec les trois fabricants automobiles de Detroit il y a trois mois, une seule chose semblait certaine : l’avenir de l’industrie était en jeu.

Aujourd'hui, grâce aux efforts collectifs et à la détermination de notre syndicat, des comités de négociation et des membres, l’industrie est de retour sur la bonne voie. En fait, Unifor a accompli plus de choses au cours des trois derniers mois pour sécuriser la capacité de production de l’industrie au Canada et offrir un meilleur avenir aux travailleurs de l’automobile, à leur famille et à leur communauté, que les gouvernements ne l’ont fait au cours des dix dernières années. Notre syndicat a réussi sans pacte de l’automobile en place.

En fait, le précédent gouvernement Harper a ignoré l’industrie en faveur des pétro-dollars alors que le cours du pétrole grimpait, entraînant l’exode des emplois de qualité et de la production du pays. Il nous est revenu à nous, les travailleurs et le syndicat de ces usines, de nettoyer le dégât qu’Harper a fait.

Avec de nouvelles conventions avec General Motors, Fiat Chrysler et Ford, les hommes et les femmes qui travaillent aux trois fabricants de Detroit ont encore une fois fait leur part pour garantir l’avenir de l’industrie de l’automobile au Canada.

Il est temps maintenant que les trois paliers du gouvernement fassent la leur.

Pour y arriver, les gouvernements devront assurément prendre des décisions difficiles et être prêts à les défendre. Faire la bonne chose rend toujours le travail plus facile, même lorsque les temps sont difficiles.

Avec les trois fabricants de Detroit, Unifor a négocié et obtenu une garantie d’investissement de 1,5 milliard de dollars au Canada. Près de la moitié de cet investissement a été garanti chez Ford avec 613 millions de dollars pour produire un nouveau moteur à son usine d’Essex à Windsor. Un autre 100 millions de dollars sera dépensé en production à son usine d’assemblage à Oakville.

Cet investissement sauve non seulement des emplois, mais il rapatrie aussi des emplois au Canada, en crée de nouveaux et aide à sauver les communautés locales. Avec GM, nous avons non seulement obtenu une garantie d’investissement de 554 millions de dollars, mais Unifor a aussi rapatrié des emplois au Canada.

Notre processus de négociation collective a été mis au défi et il a fallu prendre des décisions difficiles, notamment sur les pensions pour les nouveaux employés, pour obtenir cet investissement. Toutefois, notre syndicat a obtenu des bonifications importantes en matière de salaires et de conditions de travail qui garantissent que les emplois dans le secteur de l’automobile vont continuer d’être des emplois de qualité pour de nombreuses années encore. Voici certains des gains obtenus :

  • deux hausses salariales de deux p. cent chaque sur la durée de la convention collective;
  • une prime de 6 000 dollars à la signature de l’entente et une prime de 2 000 dollars à la deuxième, la troisième et la quatrième année de la convention collective, pour un total de 12 000 dollars;
  • des améliorations importantes à la rémunération progressive afin d’augmenter les salaires des nouveaux employés;
  • des améliorations aux avantages sociaux alors que la franchise en soins de santé pour les retraités est diminuée de moitié.

Le contrat avec Ford, suivant l’entente type établie avec GM et Fiat Chrysler, montre ce qui est possible d’accomplir lorsque vous entamez des négociations avec un ensemble de demandes et de priorités claires fixées par les membres, une équipe solide et passionnée de votre côté et le besoin de défendre le gagne-pain des membres pour qui vous négociez.

L’approche d’Unifor et le système de négociation par contrat type ont fait une différence dans nos négociations. Mais, plus que tout, c’est notre unité et notre solidarité qui ont fait la différence.

En bout de ligne, dans le cadre de ces pourparlers, notre syndicat a réalisé sa priorité absolue d’obtenir de nouveaux investissements et de nouveaux produits au Canada chez les trois fabricants automobiles de Detroit. Cet accomplissement est immense, il aide à garantir l’avenir de cette industrie vitale au Canada.

Mais, le travail n'est pas terminé. Bien que nos négociations et les trois conventions collectives ratifiées aient solidifié les assises de l’industrie, plusieurs des défis auxquels le secteur de l’automobile est confronté n’ont pas disparu pour autant.

Nos gouvernements n’ont toujours pas de programmes adéquats au Canada pour attirer et retenir l'industrie de l'automobile au pays. Le programme des prêts imposables de l’ère de Harper est toujours en vigueur. Le programme doit être non-imposable et ne pas être basé sur des emprunts.

Ce n’est pas nouveau. Au nom d’Unifor, je l’ai dit au gouvernement Harper et, plus récemment, au gouvernement libéral actuel alors que nous avons demandé à Ottawa de jouer un rôle significatif pour assurer un avenir solide de l’industrie automobile.

En 2016, Unifor a désormais de nouvelles conventions collectives avec les trois Grands de Detroit qui établissent des plans précis pour la durée de ces contrats de quatre ans.

En nous appuyant sur ces assises solides, nous demandons aux gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral de travailler ensemble pour cimenter davantage l’avenir de l’industrie de l’automobile au Canada. Afin de renforcer davantage la capacité de production du secteur de l’automobile, Ottawa doit d’abord mettre à jour son programme de l'automobile et collaborer avec les provinces et les municipalités pour répondre aux besoins locaux.

Nous avons fait notre part. C’est à leur tour de faire la leur.