
De partout au Canada cette semaine, les membres d’Unifor font leurs valises et vérifient leurs itinéraires de voyage vers Québec pour assister au troisième congrès d’Unifor depuis sa fondation il y a six ans.
C'est la démocratie syndicale en action, et c'est la base de tout ce que nous faisons.
Les déléguées et délégués au congrès voteront sur tous les sujets, depuis les projets de politiques, les budgets du syndicat national jusqu'à l'élection des dirigeants de l'organisation, y compris ma propre candidature à la réélection pour un troisième mandat comme président national.
Puisque les déléguées et délégués sont élus par leur section locale, le congrès de cinq jours, de lundi à vendredi, est un reflet démocratique des souhaits des membres de partout au Canada. Une grande partie du congrès sera également retransmise en direct sur Facebook et sur Twitter tout au long de la semaine, ce qui permettra à tous de suivre l'important travail en cours.
Nous avons plusieurs conférenciers de haut niveau qui reflètent les priorités et la place d'Unifor au Canada et dans le monde, dont Tarana Burke, fondatrice du mouvement #MoiAussi, et des membres de l'équipe féminine de hockey du Canada pour parler d'équité dans le sport.
Nous examinerons également nos plans pour recruter davantage de travailleuses et travailleurs au sein du mouvement syndical, nos stratégies de négociation collective lors des pourparlers, nos plans pour les prochaines élections fédérales et plus encore. En soulevant ces questions et en en discutant avec les déléguées et délégués, nous faisons le travail nécessaire pour qu’Unifor soit un syndicat dirigé par ses membres.
Je ne dis pas que nous sommes parfaits. Aucune organisation ne l'est parce que les temps et les circonstances changent, et chaque organisation doit évoluer en conséquence.
Dans cette perspective, les déléguées et délégués d'Unifor examineront des douzaines de résolutions pour guider nos prochaines actions, ainsi que des modifications statutaires pour s'assurer que les principes de fonctionnement quotidien d'Unifor sont à jour et reflètent au mieux les souhaits des membres.
Or, certaines personnes refusent de comprendre notre mode de fonctionnement.
Lorsqu'une femme a été prise sur vidéo cette semaine en train de cracher de l'idéologie raciste alors qu'elle tenait une pancarte « Votez pour Andrew Scheer », Catherine Swift (ancienne présidente du conseil de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) a tenté d'impliquer Unifor dans la controverse en diffusant un message sur Twitter, sans aucun fondement, que nous avions peut-être organisé le scénario de cette femme pour embarrasser Andrew Scheer, le chef conservateur fédéral.
Catherine Swift et les autres partisans conservateurs doivent reconnaître que ces gens sont naturellement attirés par les conservateurs de Scheer. Les racistes, les pro-vie, les homophobes et les islamophobes de ce pays ont entendu les sifflets pour chiens de Scheer et courent vers son parti.
Vous ne pouvez faire les yeux doux aux gilets jaunes canadiens, à Faith Goldy et aux militants anti-choix, et faire semblant ensuite d'être offensés quand ils vous soutiennent ouvertement.
Si vous lisez ceci, Andrew Scheer, c'est le seul conseil que je vous donnerai pour cette élection.
Andrew Scheer lui-même a tenté de s'attaquer à Unifor en critiquant notre participation au comité fédéral des médias qui recommandera les huit membres d'un deuxième comité indépendant qui, à son tour, examinera les demandes de financement des organismes de presse.
Peu importe qu'il déforme notre rôle de façon délibérée et répétée (Unifor n'aura pas son mot à dire sur qui recevra le financement). Peu importe qu'il ait ignoré les nombreuses invitations du président du Conseil des médias d'Unifor pour discuter de la question.
La vraie question, c'est que Scheer semble n'avoir un problème qu'avec la participation d'Unifor au panel, sans s’objecter à toute la représentation des entreprises au sein du même panel.
En d'autres termes, le seul groupe que Scheer estime ne pas mériter d'être entendu, ce sont les travailleuses et travailleurs du secteur des médias, représentés par leur syndicat.
Les travailleuses et travailleurs ont voix au chapitre dans leur milieu de travail et dans leur industrie par l'entremise de leur syndicat. Ils ont leur mot à dire au sein de leur syndicat grâce à des assemblées comme le congrès de la semaine prochaine.
Des gens comme Andrew Scheer et Catherine Swift refusent de le reconnaître. En s'opposant à ce que les travailleurs aient leur mot à dire, sans évoquer les puissantes entreprises qui font partie du panel des médias, Scheer montre sa vraie identité – et cela devrait servir d'avertissement à tous les travailleurs.
L'une des choses les plus importantes dont nous discuterons la semaine prochaine à Québec est la préparation des élections fédérales de l'automne prochain.
Ces élections sont très importantes. Andrew Scheer va essayer de prétendre qu'il n'a rien à voir avec les radicaux de droite qui sont naturellement attirés vers lui. Il se présentera comme un travailleur régulier, même s'il n'a jamais eu d'emploi en dehors de la politique.
Le fait est que Scheer n'est pas un ami des travailleurs et travailleuses – et à la fin du congrès à Québec, Unifor sera là pour le rappeler aux électeurs et aux électrices tout au long du parcours.