Central de Trabajadoras y Trabajadores de la Argentina
Hugo Yasky, secrétaire général
Objet : Solidarité avec les syndicats et les travailleurs de l’Argentine pour la grève générale nationale du 24 janvier
Confrère Yasky,
Au nom d’Unifor et de ses 315 000 membres partout au Canada, nous souhaitons vous exprimer notre appui et de notre solidarité à l’occasion de la grève générale nationale qui aura lieu le 24 janvier, en protestation contre la vaste réforme du droit du travail et les autres réformes économiques et politiques proposées par le président Javier Milei. Ces réformes porteraient gravement atteinte aux protections et aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs du pays, exposant des millions d’entre eux à des abus et à une exploitation endémiques.
Les attaques de la droite contre la classe ouvrière ne datent pas d’hier, mais l’ampleur et la gravité des changements proposés par le président Milei suscitent de vives inquiétudes. Ces mesures visent à limiter le droit des syndicats aux actions de grève, aux lignes de piquetage et à la négociation collective, à modifier les droits individuels des travailleuses et travailleurs concernant, entre autres, les indemnités de départ, les périodes d’essai et les congés de maternité. Il est clair que ces mesures de déréglementation de l’économie argentine ne profiteront qu’aux employeurs du pays. La tentative de Milei de procéder à des changements législatifs radicaux qui auraient une incidence sur des millions d’Argentins, par simple décret, tout en s’efforçant de concentrer davantage de pouvoir exécutif entre ses mains sans consultation de la population ou du gouvernement, est un affront aux valeurs fondamentales de la démocratie, de la transparence et de l’obligation de rendre compte. De plus, les efforts visant à privatiser les industries publiques du pays, tout en effectuant des compressions importantes dans les services publics, ne feront que nuire aux segments les plus vulnérables de la population plutôt que de les aider.
Sous un gouvernement Milei, les prochaines années seront sans aucun doute difficiles pour les syndicats, les groupes de défense des droits de la personne et les autres mouvements sociaux progressistes, d’autant plus que ce gouvernement cherche à criminaliser et à réprimer la dissidence. Au cours de cette période critique, marquée par des combats et des luttes collectives pour maintenir les protections et les droits sociaux et économiques fondamentaux, l’unité et la solidarité doivent prévaloir. Soyez assuré que toute l’équipe de direction et tous les membres d’Unifor au Canada appuieront les travailleuses et travailleurs ainsi que les syndicats argentins en leur apportant force et soutien, le 24 janvier et par la suite.
En toute solidarité,
Lana Payne
Présidente nationale d’Unifor