Aérospatiale Profil sectoriel

Faits et chiffres du secteur

PIB total

     Part du PIB du Canada

6,1 G$

0,31 %

Exportations

15,4 G$

Importations

12,9 G$

Solde des échanges extérieurs

     Changement quinquennal

2,5 G$

381,8 %

Emploi total

     Changement depuis 2011

44 700

+0,85 %

Croissance réelle des salaires (2011-2019)

+6,2 %

Productivité du travail (2019)

71,4 $/heure

Moyenne des heures travaillées par semaine (2019)

36,9

Émissions de gaz à effet de serre (2019)

     Changement depuis 2009

     Part du total de l’industrie canadienne

314 kt

+51,7 %

0,05 %

Taux de couverture syndicale

27 %

Membres d’Unifor dans l’industrie

11 100

Part du nombre total de membres d’Unifor

3 %

Nombre d’unités de négociation d’Unifor

30

Taille moyenne des unités de négociation

370

Source : Statistique Canada, Service de recherche d’Unifor.

Les données se rapportent à 2021, sauf indication contraire.

Situation actuelle

Alors que l’industrie aérospatiale du Canada est restée relativement résiliente au cours des dernières décennies, le parcours n’a pas été sans heurts. L’emploi dans l’industrie suit une trajectoire ascendante depuis 2005, mais la tendance est relativement cyclique, des périodes d’expansion et de ralentissement étant observées dans l’ensemble du pays. Le secteur de la construction aérospatiale employait plus de 50 000 personnes en 2019 avant de plonger à moins de 45 000 en 2021. Plus de 30 000 personnes travaillaient à la révision et à la maintenance des aéronefs en 2020, une baisse de 20 % par rapport à 2019.

La pandémie de COVID-19 et les restrictions de voyage mondiales qui l’ont accompagnée ont eu un impact négatif en chaîne sur l’industrie aérospatiale, les commandes d’avions commerciaux de grande capacité ayant ralenti et les problèmes de chaîne d’approvisionnement prenant racine. Les carnets de commandes recommencent à se remplir, mais il reste à voir si l’industrie se rétablira complètement.

En 2021, le Conseil de l’aérospatiale d’Unifor s’est engagé dans des efforts de lobbying pour attirer l’attention sur la crise actuelle dans l’industrie. Ces efforts ont engendré des investissements de 2 milliards de dollars de la part du gouvernement fédéral pour encourager le développement de technologies vertes et soutenir la relance de l’industrie.

Unifor représente plus de 11 000 travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale dans l’ensemble du Canada. Ils occupent des emplois hautement spécialisés dans divers milieux de travail et sous-industries, notamment l’exploration commerciale, militaire et spatiale. Les membres d’Unifor dans l’industrie aérospatiale sont hautement qualifiés et rigoureusement formés. Ils conçoivent, construisent et apprêtent des aéronefs commerciaux et utilitaires, fabriquent des pièces pour des aéronefs commerciaux et de la défense, réalisent des travaux de révision et de maintenance sur des aéronefs civils, gouvernementaux et militaires, conçoivent et construisent des simulateurs et des dispositifs d’entraînement pour une gamme d’aéronefs commerciaux et militaires, et construisent des satellites et des robots pour l’exploration spatiale.

Unifor compte 30 unités de négociation chez 23 employeurs, ce qui représente environ 3 % des membres d’Unifor. Le taux de syndicalisation dans l’industrie est très élevé, la couverture syndicale s’élevant à quelque 27 %.

Aller de l’avant : Développer l’industrie aérospatiale

L’industrie aérospatiale canadienne est un important chef de file dans l’écosystème de la fabrication de pointe. L’industrie engage la plus grande part des dépenses en recherche et développement par rapport aux autres secteurs de fabrication de pointe. Elle investit massivement dans les technologies et les matériaux de pointe destinés aux industries de la défense et de l’exploration spatiale, lesquels se retrouvent souvent sur les marchés de consommation. Encourager et améliorer cette industrie devraient être des impératifs pour tous les ordres de gouvernement.

Le perfectionnement et la planification des effectifs sont essentiels. Les gouvernements doivent s’assurer que la main-d’œuvre existante est suffisamment formée pour les technologies d’aujourd’hui et de demain et que la capacité de formation est suffisante pour répondre à la croissance prévue.

Il est essentiel de tirer parti des compétences et des capacités du Canada, notamment en veillant à ce que les marchés d’approvisionnement d’aéronefs militaires, gouvernementaux et d’intervention d’urgence soient octroyés à des entreprises canadiennes ayant les compétences et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins tactiques.

Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent maximiser le rendement des investissements actuels en recherche et développement. Il est tout aussi important d’accroître le financement disponible et la portée des activités admissibles afin de développer la technologie qui soutiendra et fera croître l’industrie aérospatiale tout en aidant le secteur du transport aérien à faire la transition vers des voyages plus écologiques et plus propres.

Tous ces objectifs doivent être regroupés dans le cadre d’une stratégie nationale pour l’industrie aérospatiale afin de garantir que l’industrie se remet des répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 et en sort encore plus forte grâce à des emplois de qualité, à une chaîne d’approvisionnement solide et résiliente, à des secteurs du commerce et de la défense florissants, et à un engagement multipartite.

Principaux enjeux du développement sectoriel

  • Perfectionnement de la main-d’œuvre : Recruter et retenir une main-d’œuvre hautement qualifiée dont l’industrie aérospatiale a besoin pour poursuivre sa croissance.
  • Contenu canadien : Maximiser les capacités des entreprises aérospatiales canadiennes à répondre aux marchés d’approvisionnement d’aéronefs militaires, gouvernementaux et d’intervention d’urgence.
  • Stratégie nationale pour l’industrie aérospatiale : Formaliser une stratégie pour bâtir une industrie aérospatiale solide au Canada.
  • Recherche et développement : Maximiser et accroître le financement des gouvernements fédéral et provinciaux en recherche et développement.