Unifor négocie des congés payés en cas de violence familiale là où la législation est insuffisante

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Inspiré par la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, Unifor continue d'agir pour soutenir les femmes qui sont confrontées au harcèlement et à la violence sur le lieu de travail et à l’extérieur. En décembre, la section locale 114 d'Unifor et Clipper Navigation ont conclu une entente prévoyant des gains importants au chapitre des salaires et des améliorations pour régler les problèmes liés aux horaires de travail précaires, ainsi qu’une disposition sur le congé payé en cas de violence familiale.

« Nous sommes ravis que la compagnie et le syndicat aient travaillé ensemble pour inclure un congé payé en cas de violence familiale pour les travailleuses chez Clipper Navigation, a déclaré Barbie Zipp, membre du comité de négociation de la section locale 114 et présidente du comité sur la condition féminine en Colombie-Britannique. Avec l’expérience que j’ai au syndicat, je sais comment une protection en milieu de travail comme celle-ci peut sauver des vies et être le soutien dont une personne a besoin pour fuir une situation dangereuse. »

Barbie Zipp, de concert avec son collègue du comité de négociation, MacKenzie Planedin, et le représentant national Jim Dixon, ont revendiqué le congé payé en cas de violence familiale pendant les négociations et ils espèrent que cela enverra un message important aux autres employeurs et au gouvernement de la C.-B., à savoir que les jours de congé payés sont essentiels dans chaque lieu de travail.

La section locale 114 d’Unifor et l'employeur ont convenu d'un congé payé en cas de violence familiale pouvant aller jusqu'à cinq jours pour les cas impliquant une employée et/ou l'enfant d'une employée. Le syndicat et l'employeur ont tous deux reconnu que la violence familiale a des répercussions en milieu de travail, et le fait de travailler ensemble pour intégrer cette disposition à la convention collective procure aux employées la sécurité économique nécessaire pour prendre des décisions qui peuvent changer leur vie.

Une étude de 2015 commandée par le Conference Board du Canada indique que 71 p. cent des employeurs ont dû protéger une victime de violence conjugale. Des membres des comités sur la condition féminine d’Unifor de partout au pays continuent d’exercer des pressions pour obtenir des mesures législatives plus fortes en matière de protection et offrir plus de soutien aux survivantes.

« La violence conjugale n'arrête pas lorsque vous quittez la maison, a déclaré Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine d’Unifor. Notre syndicat continue de négocier avec les défenseures des droits des femmes et de s'assurer que les congés en cas de violence familiale sont payés afin que plus de femmes puissent avoir accès aux ressources dont elles ont besoin pour s'échapper et être en sécurité. Les gouvernements et les employeurs se joignent à nous, mais il faut travailler davantage chaque jour pour mettre fin à la violence sexiste et mettre en place de solides soutiens. »

La Colombie-Britannique a été la dernière province à introduire des normes de congé en cas de violence familiale, mais ce congé n'est pas payé. Toutes les provinces ont inclus des jours rémunérés, à l'exception de la Colombie-Britannique et de l'Alberta. Cette percée dans les négociations nous aidera à inciter la Colombie-Britannique à adopter un congé payé. 

Unifor s'engage à établir des programmes et des conditions de travail qui protègent ses membres dans leur lieu de travail et en dehors de celui-ci, non seulement le 6 décembre, mais tous les jours de l’année.

Pour en savoir davantage, prenez connaissance des initiatives novatrices d’Unifor pour soutenir les travailleuses vivant une situation de violence conjugale.