Une discussion sur les droits issus de traités donne le coup d’envoi du Mois national de l’histoire autochtone

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Niigaan Sinclair says treaties are maps to how we can live together.
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Le premier d’une série de webinaires hebdomadaires organisés dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone a débuté par un moment de silence en hommage aux enfants autochtones enterrés dans la fosse commune récemment découverte à l’ancien pensionnat de Kamloops.

Le conférencier principal Niigaan Sinclair, de l’Université du Manitoba, où il enseigne les études autochtones, a parlé de ce que signifie pour les peuples non autochtones d’être des « peuples de traités » dans le contexte moderne.

Il a d’abord souligné qu’à la base, les traités sont des plans indiquant comment les peuples veulent vivre ensemble.

Pour les nations autochtones, le fait que le droit canadien se fonde sur l’idée de « terre vide », c’est-à-dire qu’aucun peuple ayant un statut juridique n’était présent au moment du contact avec les Européens, représente tout un défi. En l’absence de droits inhérents reconnus par la loi, les gouvernements canadiens pouvaient coloniser ces peuples sans contrainte, a déclaré M. Sinclair, chroniqueur primé du Winnipeg Free Press.

Leur valeur juridique étant discutable, les traités ont été difficiles à appliquer et n’ont pas toujours protégé les droits et les titres autochtones. Toutefois, M. Sinclair estime que les Canadiens non autochtones peuvent encore s’investir dans le processus des traités, en redéfinissant la relation avec les peuples autochtones comme l’une de deux parties égales. Ce faisant, les préoccupations des Autochtones ne seront plus considérées comme une réflexion après coup, mais comme faisant plutôt partie intégrante du processus décisionnel.

L’héritage de la violence coloniale a généré une colère légitime qui ne peut pas être facilement réconciliée, mais qui ne devrait pas l’être non plus, de l’avis de M. Sinclair.

« Le pire héritage de la violence est le silence », a-t-il dit, reconnaissant que de cacher ou de nier l’héritage du colonialisme n’est pas sain et ne contribuera pas à la réconciliation.

M. Sinclair a terminé sa présentation en évoquant le besoin économique urgent de considérer la population autochtone du Canada en forte croissance comme une source de main-d’œuvre qualifiée, en particulier dans les Prairies.

Pour vous inscrire aux prochains webinaires offerts pendant le Mois national de l’histoire autochtone, visitez la page onlineeducation.unifor.org/webinars.

Pour de plus amples renseignements sur les activités d’Unifor dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone, visitez la page www.unifor.org/mois-national-de-lhistoire-autochtone.