Un rassemblement se tient à Windsor alors qu’Unifor témoigne contre le PTP

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Plus de 150 personnes se sont rassemblées à l’occasion des audiences tenues par le gouvernement fédéral sur le Partenariat transpacifique (PTP) à Windsor ce matin pour demander instamment au nouveau gouvernement libéral de ne pas signer l’accord.

« Cet accord fait des gagnants, mais nous n’en faisons pas partie, a déclaré John Toth, premier vice-président de la section locale 195 d’Unifor. Annulons-le maintenant. »

Organisé par le Conseil du travail de Windsor et du district, le rassemblement a attiré de nombreux militants d’Unifor ainsi que des membres d’autres syndicats et de groupes œuvrant pour la justice sociale. Il a eu lieu devant l’hôtel où les audiences se déroulaient.

« Nous exigeons que les libéraux respectent leur engagement et écoutent les Canadiens », a affirmé Chris Taylor, président de la section locale 200.

Convoqué aux audiences, Dino Chiodo, président de la section locale 444 d’Unifor, a soutenu que l’accord entraînerait des pertes d’emplois et accordait trop de pouvoir aux sociétés, car elles pourraient poursuivre les gouvernements pour avoir adopté des lois risquant de nuire à leurs profits, même si ces dernières étaient dans l’intérêt public.

Cette semaine seulement, par exemple, l’entreprise américaine Windstream Energy a intenté une poursuite de 475 millions de dollars aux termes de l’ALENA parce que le gouvernement ontarien avait annulé une série de projets de parc éolien en 2011 en attendant que d’autres recherches soient réalisées sur leur conception.

M. Chiodo a fait observer que, dans le cadre de l’ALENA, le Canada avait fait l’objet de nombreuses poursuites engagées par des sociétés et que le PTP ne ferait qu’accentuer cette tendance.

« Nous ne pouvons tout simplement pas accepter cet accord, a-t-il mentionné. Les torts qu’il pourrait causer à la population de Windsor sont graves à long terme. »

M. Chiodo a indiqué que l’accord prévoyait l’élimination des droits de douane sur les automobiles au Canada sur une période de six ans, tandis que des droits similaires seraient abolis en 25 ans aux États-Unis. Cette mesure coûterait des milliers d’emplois à Windsor et à la grandeur de l’Ontario.

« Ces règles ne feront qu’encourager les fabricants d’automobiles à conclure de nouveaux contrats d’approvisionnement dans les pays où les salaires sont faibles, a-t-il remarqué. En quoi avantagent-elles les travailleurs du secteur des pièces d’automobiles en Ontario et, plus particulièrement, à Windsor? »