Un journaliste du Toronto Star intronisé au Temple de la renommée olympique du Canada

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Le légendaire journaliste du Toronto Star Randy Starkman, dont la générosité lors de la longue grève du journal a aidé bon nombre de ses collègues à surmonter le litige, sera le premier journaliste intronisé au Temple de la renommée olympique du Canada.

« Il aimait tellement les gens qu’il couvrait dans ses articles sur le sport amateur, a déclaré sa femme, Mary Hynes, animatrice de l’émission Tapestry à la radio de la CBC. La chose semble facile pour un athlète accompli, mais il était important pour lui de faire comprendre aux lecteurs ce que comporte tout ce travail. »

Randy a couvert 12 Jeux olympiques au cours de ses 30 années de carrière, refusant même des occasions de couvrir des équipes professionnelles pour se concentrer plutôt sur le sport amateur. Il était apprécié des athlètes et de leur famille : il montrait le côté humain de leurs efforts et la complexité de leurs sports.

« Il nous a humanisés aux yeux du public canadien, a indiqué l’athlète olympique Clara Hughes, une amie proche de Mary et de sa fille Ella, au Toronto Star.

Il couvrait un événement de natation amateur à Montréal en 2012 lorsqu’il est tombé malade. Il est décédé quelques jours plus tard dans un hôpital de Toronto à l’âge de 51 ans.

Lors des Jeux olympiques de Londres cet été-là, le Comité olympique canadien a organisé un déjeuner en son honneur. Des collègues journalistes et des athlètes ont fait la tournée de divers événements des Jeux olympiques, tenant à la main des marionnettes fabriquées à son image par sa sœur, car personne ne pouvait imaginer les Jeux sans lui.

Sept ans plus tard, Mary, qui a rencontré son mari en couvrant le sport amateur il y a plus de 30 ans, dit qu’elle continue de recevoir des photos de Randy lors d’événements amateurs et des messages d’athlètes en souvenir de lui. Sous les encouragements de Randy, bon nombre d’athlètes sont également devenus des auditeurs de l’émission de Mary.

Lors de la longue grève du Toronto Star en 1992, Randy a préparé le déjeuner sur la ligne de piquetage, installant le grill de sa mère sur le hayon de sa voiture pour faire cuire du bacon et des œufs ou servir des bagels garnis de fromage à la crème et de saumon fumé.

« Il s’est lui-même attribué ce rôle pour maintenir le moral des troupes, a précisé Mary. C’était pour lui une façon impromptue et attentionnée de démontrer son soutien. »

L’ancien chroniqueur du Toronto Star Joey Slinger a déjà dit que Randy était « un prince parmi ses collègues, un diamant parmi les artisans » dont les efforts déployés tous les matins ont aidé bon nombre de travailleuses et travailleurs à composer avec le stress de la ligne de piquetage.

Randy a gagné deux prix du Concours canadien de journalisme, un pour avoir révélé que les tests de Ben Johnson s’étaient de nouveau révélés positifs à des substances interdites et un autre pour son travail précurseur sur les commotions au hockey. Il est également l’auteur ou le coauteur de trois livres.

Le Comité olympique canadien a également annoncé le Prix Randy Starkman reconnaissant un athlète canadien d’une équipe nationale ayant fait profiter sa communauté de son excellence sportive, 5 000 dollars étant remis à l’athlète et 5 000 dollars étant remis à l’organisme de bienfaisance de son choix.