Les travailleuses et travailleurs de la Nouvelle-Écosse obtiennent un congé en cas de violence conjugale grâce aux efforts d’Unifor

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Après deux ans de militantisme dévoué de la part d’Unifor, la Nouvelle-Écosse est la plus récente province à offrir un congé payé protégé aux victimes de violence conjugale.

Ce gain fait suite à une récente décision semblable prise à Terre-Neuve-et-Labrador, aussi après une longue campagne du milieu syndical, notamment Unifor et des groupes de défense des droits des femmes. Le NPD a participé à la campagne dans les deux provinces.

« Nos membres, dont certains ont été victimes de violence conjugale, ont mené un combat long et ardu en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, a déclaré Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique. Le moment le plus dangereux pour les femmes est celui où elle quitte une relation violente. Le fait d’offrir un congé payé et protégé, et donc une sécurité d’emploi accrue, fera une grande différence dans la vie des victimes, peut-être même toute la différence. »

Les deux provinces ont établi un congé payé de trois jours. Unifor demandait un congé d’au moins 10 jours, ou au minimum que la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador suivent l’exemple du Nouveau-Brunswick qui a établi la norme cette année lorsque le gouvernement Gallant a annoncé un congé payé de cinq jours.

Unifor a négocié ce congé payé auprès de nombreux employeurs, mais en a fait une priorité dans le cadre de son travail de promotion il y a plusieurs années afin d’étendre cette protection à tous les travailleurs et travailleuses.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université Western, 80 p. cent des victimes de violence conjugale rapportent des impacts négatifs sur leur performance au travail. L’absentéisme et les piètres performance au travail peuvent exposer les victimes à des mesures disciplinaires et même à une perte d’emploi.

« N’importe qui peut être victime de violence conjugale, peu importe sa situation économique, et le fait de disposer d’un congé payé permet de s’assurer que les femmes n’ont pas à se préoccuper de leur emploi lorsqu’elles s’enfuient d’un milieu violent, a précisé Koren Beaman, présidente du Comité sur la condition féminine de la région de l’Atlantique et intervenante auprès des femmes pour la section locale MWF 1, le chantier maritime d’Irving. Ayant moi-même été victime de violence conjugale, ce congé signifie beaucoup pour moi. Je voulais qu’un congé protégé soit offert dans chaque province du Canada, et je suis heureuse de voir que le travail acharné des alliés et des militantes et militants d’Unifor a donné les résultats que nous avons observés dans l’ensemble du Canada atlantique. »

Un congé payé en cas de violence familiale donne aux employées la protection d’emploi et le soutien financier nécessaires pour vivre sans violence. Unifor est déterminé à aborder la question de la violence faite aux femmes à la table de négociation et a négocié pour avoir plus de 350 intervenantes auprès des femmes dans des lieux de travail au Canada, ainsi qu’un congé payé en cas de violence conjugale.