Les membres de la section locale 673 d'Unifor expriment leur solidarité avec les travailleuses et travailleurs de première ligne dans le secteur de la santé

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Cette semaine, la section locale 673 d'Unifor a organisé un dîner de remerciement pour les travailleuses et travailleurs de première ligne au centre de soins de longue durée de Downsview. Cet événement était l'un des nombreux organisés dans tout le pays par les sections locales d'Unifor pour reconnaître le travail dévoué et les circonstances difficiles auxquels beaucoup de personnes du secteur des soins de longue durée sont confrontées pendant la pandémie de la COVID-19. Au total, les membres de la section locale 673 d'Unifor ont offert un dîner à 170 travailleuses et travailleurs du centre de soins de longue durée de Downsview.

« C'est un petit geste, mais un geste important. Ce que les travailleuses et travailleurs de première ligne dans le secteur de la santé ont vécu ces derniers mois n'est rien de moins qu'insupportable. Nous voulions leur montrer notre solidarité en leur offrant un peu de nourriture et de reconnaissance pour ce qu'ils vivent, a déclaré Maryellen McIlmoyle, présidente de la section locale 673 d'Unifor. Notre syndicat sera toujours là pour aider les membres de notre communauté qui traversent des moments difficiles. Les préposés aux services de soutien à la personne étaient déjà confrontés à de nombreuses difficultés avant que la pandémie ne frappe et beaucoup ont maintenant perdu des collègues. Le bilan est lourd. Nous devons nous soutenir les uns les autres en ces temps difficiles, et c'est exactement ce que nous faisons ici aux soins de longue durée de Downsview. »

Les préposés aux services de soutien à la personne mènent une vie difficile.

Ils sont constamment surchargés de travail, sous-payés et souvent peu appréciés au-delà des résidents et de leur famille dont ils s'occupent et avec lesquels ils interagissent. Nombre d'entre eux ont été obligés d'exercer plusieurs emplois et de travailler dans différents établissements, juste pour joindre les deux bouts.

Ce travail est souvent ingrat, il exige d'énormes sacrifices et des heures de travail exténuantes. Le personnel doit également faire preuve d'un altruisme et d'un dévouement extraordinaires pour s'occuper de ceux qui ne peuvent pas s'occuper d'eux-mêmes. Le secteur a vu des centaines, voire des milliers, de travailleuses et travailleurs de la santé incapables de faire face aux mauvaises conditions de travail quitter leur emploi pour en chercher un meilleur ailleurs.

Les établissements manquent de personnel depuis des années. La déréglementation du gouvernement et la privatisation motivée par la recherche de profits sont les principaux responsables de la détérioration des conditions de travail et de soins dans le secteur. Il n'est pas étonnant que, lorsque la pandémie de la COVID-19 a frappé, la situation soit passée d'une situation insupportable à une véritable catastrophe.

Le centre de soins de longue durée de Downsview a été l'un des établissements les plus touchés en Ontario où les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne ont lutté contre l'éclosion du nouveau coronavirus depuis avril, date à laquelle le premier cas de COVID-19 a été confirmé à Downsview.

L'établissement a ensuite été placé sous la gestion d'un hôpital sur décret du gouvernement à la fin du mois de mai, bien qu'il ait été révélé que le gouvernement avait attendu près d'un mois avant de prendre des mesures. L'employeur avait signalé la situation désastreuse au gouvernement Ford et demandé son intervention dès le 24 avril.

En date du 22 juin, 64 résidents et une préposée aux services de soutien à la personne étaient décédés. La direction de l'établissement de Downsview déclare qu'il n'y a plus de résidents atteints de la COVID-19, mais que 24 membres du personnel sont encore en train de se remettre de cette maladie mortelle.

« Unifor défend depuis des années les intérêts de tous les travailleurs et travailleuses de la santé de première ligne, en attirant l'attention sur les problèmes de privatisation et de déréglementation qui sévissent en particulier dans le secteur des soins de longue durée, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Il ne suffit pas que le gouvernement Ford dise qu'il va enquêter sur le système, sur la réponse à la pandémie et les pertes de vie. Il doit assumer une responsabilité et, surtout, provoquer des changements. Pendant des décennies, les gouvernements n'ont pas réussi à s'attaquer à la façon dont nous prenons soin de nos personnes âgées et à financer un système qui garantit des conditions de travail sécuritaires et durables. »

Unifor, en partenariat avec la Coalition ontarienne de la santé, a commandé un rapport sur la pénurie de préposés aux services de soutien à la personne en Ontario. Ce rapport a été préparé en quatre mois, tout au long de l'année 2019.

« Nous sommes au cœur de la crise de la pénurie des préposés aux services de soutien à la personne qui dure depuis des années en Ontario. Plus récemment, nous avons attiré l'attention du gouvernement sur de nombreux problèmes soulevés par la pandémie de la COVID-19 et avons tenté de les résoudre à la fin de l'année dernière. Qui sait dans quelle mesure nous aurions pu être mieux préparés s'ils nous avaient écoutés et pris des mesures avant que la pandémie ne frappe? Nous aurions pu être mieux préparés et peut-être même sauver quelques vies au passage », a ajouté M. Dias.

Dans le cadre de la préparation du rapport, huit tables rondes ont été organisées dans tout l'Ontario pour recueillir des informations et formuler des recommandations à l'intention du gouvernement afin qu'il commence à remédier à la pénurie de préposés aux services de soutien à la personne dans la province. Plus de 350 responsables des ressources humaines dans le domaine des soins de longue durée, administrateurs, directeurs, propriétaires, personnel juridique, représentants syndicaux, préposés aux services de soutien à la personne, membres des conseils de famille, personnel des programmes de formation des préposés dans les collèges, conseillers municipaux, défenseurs des personnes âgées et coalitions locales de la santé ont participé à ces tables rondes.