Les attaques verbales contre les journalistes sont inacceptables

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Unifor 915M Heather Gillis reports the news for NTV from a crowded room.

Unifor est préoccupé depuis qu’un juge de Terre-Neuve ait manqué l’occasion d’envoyer un message clair déclarant que les attaques verbales, vulgaires, à l'endroit de journalistes sont inacceptables.

« Une personne ne pourrait s’en tirer en criant des obscénités dans un lieu de travail traditionnel, comme un bureau, alors que des gens balancent cette phrase à des journalistes, ce qui a des incidences sur notre travail », a déclaré Heather Gillis, membre de la section locale 915M d’Unifor et journaliste à NTV News à Saint-Jean.

La semaine dernière, un juge de la cour provinciale à Saint-Jean a statué qu’un homme qui avait crié une injure sexiste ayant humilié Heather Gillis en 2017 pendant qu’elle interviewait un politicien, ne répondait pas aux critères de condamnation pour avoir troublé paix.

Ces attaques à l’endroit des journalistes canadiens ont commencé avec un farceur sur YouTube en 2014, et n’ont cessé d’augmenter depuis. Unifor prend la sécurité des journalistes au sérieux. Le harcèlement n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Les membres travaillant dans les médias sont souvent exposés publiquement, car leur milieu de travail se trouve être là où la nouvelle se déroule, dans n’importe quel espace public.

Heather Gillis a pris une photo de la plaque d’immatriculation de l’accusé, ce que les membres d’Unifor sont avisés de faire dans de telles circonstances afin que l’incident puisse être signalé à la police et à l’employeur.

« Mais ce sont les employeurs responsables d’évaluer ce harcèlement comme un danger en milieu de travail et à diminuer les risques de ces attaques avant qu’elles ne surviennent », a déclaré Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine, qui dirigera un séminaire sur le sujet au prochain Conseil des médias d’Unifor à Kelowna, en mai.

Unifor a soulevé la question lors de réunions syndicales-patronales avec des employeurs et dans le cadre des comités en santé et sécurité. Certains lieux de travail ont déjà du personnel supplémentaire ou embauchent des agents de sécurité pour les journalistes couvrant des événements sportifs en direct où l’alcool est servi et le risque de harcèlement sexuel et des attaques est prévisible.

Le syndicat a été et va continuer d’être proactif sur la question du harcèlement en milieu de travail.

Plusieurs sections locales ont négocié avec succès l’ajout d’intervenantes auprès des femmes, présentes désormais dans plus de 350 lieux de travail au Canada. Le programme des intervenantes auprès des femmes est un complément aux politiques contre le harcèlement et aux processus d’enquête conjoints que le syndicat a créés afin de rendre les lieux de travail plus sécuritaires.