Le syndicat Unifor demande au gouvernement de François Legault de prévoir des exceptions à l’ordre de fermeture de trois semaines

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L’annonce du premier ministre François Legault, lundi dernier, de fermer toutes les entreprises à compter de minuit mardi soir a soulevé des incompréhensions quant aux conséquences indésirables que cette situation aurait pu entraîner sur plusieurs industries.

« Lorsque nous avons interpellé le premier ministre après son annonce, il faut savoir que la liste des exceptions à l’ordre de fermeture des entreprises n’était pas encore publiée. Aussi, la première version de cette liste n’incluait pas le secteur des pâtes et papier, celui-ci n’a été ajouté que plus tard en soirée », explique Renaud Gagné, directeur québécois. 

C’est pourquoi le syndicat s’inquiétait des répercussions de cette annonce sur les secteurs des pâtes et papiers et des alumineries. « On ne s’expliquait pas pourquoi plusieurs usines qui produisent des biens qui entrent dans la chaîne de fabrication d’aliments (emballage), de produits de base comme le papier tissus ou même l’industrie pharmaceutique n’étaient pas exclues », explique le confrère Gagné.

En voici quelques exemples :

  • Usine Rayonier au Témiscamingue dont la pâte cellulosique sert à la fabrication de médicaments;
  • Westrock (usines de La Tuque et de Montréal) qui produit du carton utilisé dans l’emballage du lait notamment;
  • Usine de Saint-Félicien de Résolu qui fait de la pâte kraft qui est une pâte utilisée pour fabriquer tous les papiers tissus, le papier hygiénique, les couches, etc., et qui desservent notamment les besoins dans les centres hospitaliers;
  • Toutes les usines de cartons qui fabrique des emballages pour l’industrie alimentaire comme Kruger, Cascades, Mitchel-Lincoln, etc.;
  • Les Serres Toundra (production de concombres) qui sont adjacentes à l’usine de Résolu à Saint-Félicien dont les vapeurs servent à chauffer les serres.

« Mais maintenant que le secteur des pâtes et papiers a été ajouté, les choses sont plus claires. Malgré tout, il faut savoir que plusieurs usines du secteur dont la production ne sert pas les industries essentielles seront fermées. Ou encore, certaines arrêtent en raison d’un surplus d’inventaires. Et celles qui demeurent en activités fonctionneront au minimum », indique M. Gagné.

Les alumineries ont aussi été inscrites aux exceptions de l’ordre de fermeture, mais elles devront fonctionner au ralenti. D’autres usines dans l’aérospatial ont aussi bénéficié de l’exception ainsi que les secteurs des médias, des télécommunications, etc.

Nous avons profité de l’occasion pour rappeler la problématique du versement des sommes d’argent provenant des programmes d’aide gouvernementaux. Alors que des centaines de milliers de demandes inonderont les différents services, les gouvernements doivent réfléchir à mettre en place une autre mécanique pour s’assurer que personne ne se retrouve privé de ressources pendant plusieurs semaines.