La Conférence sur la condition féminine de la région de l'Atlantique a permis de nouer des liens personnels tout en stimulant l'action politique

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« C’est parce que je me connais bien et que j’ai une bonne estime de moi que je peux militer. »

Le discours d'ouverture de Candy Palmater à la première Conférence sur la condition féminine de la région de l’Atlantique d'Unifor, a donné le coup d’envoi d’une fin de semaine de développement personnel et de renforcement syndical pour plus de 130 déléguées.

La conférence a eu lieu à Halifax, en Nouvelle-Écosse, sur le territoire mi'kmaq non cédé, du 20 au 22 septembre.

Des femmes de toute la région se sont rassemblées autour des thèmes de la reprise du pouvoir et du renforcement de l'action politique, mais une série de témoignages personnels ont permis de relier les expériences des déléguées aux panels et aux présentations.

« Nous savons que nos histoires ont du pouvoir. Et nous avons toutes des histoires à raconter, a déclaré Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine d’Unifor. Cela nous décourage parfois de penser que nous avons besoin d'être des expertes pour parler, mais ce sont au contraire les histoires qu'on nous raconte qui nous touchent le plus et dont nous nous souviendrons. »

Les participantes ont identifié les obstacles systémiques et la violence qui empêchent les femmes de prendre le pouvoir et d'être traitées sur un pied d'égalité, ainsi que les systèmes d'oppression qui divisent davantage les femmes en fonction de la race, de la classe sociale, des capacités ou de la religion.

L'écrasante majorité des participantes en étaient à leur première conférence syndicale, grâce à une nouvelle structure qui remplace chaque deuxième conférence annuelle des femmes par une conférence régionale. Le Canada atlantique a été la première région hôte.

Lana Payne, secrétaire-trésorière nouvellement élue d'Unifor, a salué la salle pleine de femmes membres d’Unifor samedi soir.

« Bienvenue à la collectivité des femmes d’Unifor. Ce mouvement est rempli de femmes syndicalistes qui savent que notre pouvoir ne vient pas seulement de la force de notre syndicat, mais aussi de nos liens en tant que femmes », a déclaré Lana Payne, soulignant la nature collective du militantisme syndical féministe du Canada.

« Les femmes syndicalistes ont mené des batailles en sachant qu'il ne s'agissait pas tant de militer pour elles-mêmes que pour la prochaine génération afin qu’elle puisse en profiter », a-t-elle poursuivi.

Alors que les participantes apprenaient à trouver leur propre voix et comment s'organiser au sein des comités et des sections locales, l'objectif du changement politique était constamment présent.

Unifor a dirigé la campagne pour obtenir un congé payé en cas de violence familiale au Canada. Ce travail a commencé à la table de négociation, mais a été porté à l'attention des politiciens provinciaux et fédéraux pour exiger et obtenir un congé payé pour les survivantes de violence conjugale.

Des gains comme celui-ci ont été présentés en contraste frappant avec la lutte en cours pour mettre fin au génocide des femmes et des filles autochtones au Canada et pour la mise en œuvre par le gouvernement des recommandations de l'Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

La conférence a eu lieu quatre semaines à peine avant le 21 octobre, date à laquelle les Canadiennes et Canadiens se rendront aux urnes.

« Cette élection est importante pour de nombreuses raisons, mais surtout pour les femmes, a déclaré Linda MacNeil, directrice de la région de l’Atlantique d'Unifor. Nous avons appris en fin de semaine à ne pas laisser quelqu'un d'autre parler en notre nom, alors j'ai hâte de faire campagne avec le plus grand nombre possible de femmes dans cette élection! »

La prochaine Conférence nationale d’Unifor sur la condition féminine aura lieu au Centre familial d’éducation d’Unifor à Port Elgin en 2020. Pour participer au travail du Service de la condition féminine dès aujourd’hui, visitez le site www.unifor.org/femmes, ou écrivez un courriel à @email.