Des membres d’Unifor sauvés de justesse en mer

Le 2 mars dernier, 28 membres d’Unifor ont été secourus dans des conditions de grands vents après que leur navire, l’Atlantic Destiny, ait pris feu au large des côtes de la Nouvelle-Écosse.

« Personne n’a paniqué, a déclaré Garfield Forward, matelot à bord de l’Atlantic Destiny et membre de la section locale 1944. Les gars ont fait leur travail et ont travaillé ensemble. Tout a fonctionné parfaitement. »

Garfield Forward n’était pas de service et dormait lorsque l’alarme incendie a sonné. Tous les membres de l’équipage se sont précipités sur le pont et se sont mis au travail en empoignant des extincteurs, qui se sont avérés inefficaces. Il a donc fallu déployer une grenade d’extinction pour éteindre le feu.

Une fois le feu éteint, l’équipage a découvert que la salle des machines prenait lentement l’eau et que le panneau de contrôle qui actionnait les pompes à eau était inaccessible. C’est à ce moment que l’appel de détresse a été lancé.

Le bateau de pêche Cape Lahave, qui se trouvait à proximité et sur lequel se trouvait le frère de Garfield Forward, a été le premier à arriver sur les lieux. Environ une heure plus tard, l’avion de la Garde côtière canadienne de la BRF Greenwood est arrivé et a parachuté un sauveteur sur l’Atlantic Destiny.

Le bateau de pêche Maude Adams, dont le personnel est composé de membres de la section locale 1944, est arrivé deux heures plus tard pour participer aux efforts de sauvetage.

Avec l’aide des garde-côtes américains, il a fallu près de huit heures pour évacuer tout l’équipage de l’Atlantic Destiny, notamment en raison de la défaillance du câble du treuil de l’hélicoptère de sauvetage de la Garde côtière canadienne. Les membres de l’équipage ont tous été emmenés à Yarmouth pour être nourris, logés et soignés.

En 36 ans à naviguer sur les mers, Garfield Forward n’a jamais eu à abandonner un navire. Il est heureux que tout se soit aussi bien déroulé. Sa seule peur : être hissé dans les airs jusqu’à l’hélicoptère.

« J’ai peur des hauteurs, dit-il. Je suis sûr que mon frère me regardait depuis le Cape Lahave et qu’il était aussi nerveux que moi. »

Le président de la section locale 1944 Trevor Banfield attribue le succès de la lutte contre l’incendie et de l’évacuation aux compétences et à l’entraînement de l’équipage.

« Je suis vraiment soulagée que tous les membres soient sains et saufs, a déclaré Linda MacNeil, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor. Nous devons reconnaître que l’équipage s’entraîne pour ce type d’incident avant chaque quart de travail sur ce navire qui quitte le port à chaque changement de quart. »

Malgré les efforts, l’Atlantic Destiny n’a pas pu être sauvé.

L’Atlantic Destiny employait 60 membres d’Unifor : 2 équipages de 30 personnes se relayaient sur des quarts de travail de 4 semaines. Trevor Banfield a déclaré qu’il rencontrerait des représentants de l’employeur, Ocean Choice International, pour déterminer les prochaines étapes.

« Nous ferons tout en notre pouvoir pour aider ces pêcheurs chevronnés à retourner au travail en toute sécurité », a précisé Linda MacNeil.