Des changements sont réclamés alors qu’Unifor déplore le décès de 19 membres

Main Image
Image
zoom meeting frames with Unifor leaders and guest.
Partager

Dix-neuf. 

Ils n’étaient pas que des statistiques. Ils étaient notamment des pères de famille, des pêcheurs, des préposés aux services de soutien à la personne d’expérience, des diffuseurs, des techniciens en télécommunications et des conducteurs de camions de marchandises.

Sept sont morts de la COVID-19.

Le 28 avril, lors du Jour national de deuil, Unifor a honoré la mémoire de 19 travailleuses et travailleurs qui sont décédés au travail ou de la COVID-19 au cours de la dernière année.

« Aujourd’hui, nous nous souvenons des 19 membres qui ont perdu la vie, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Nous pensons à leur famille, nous pensons à leur partenaire, nous pensons à leurs enfants. Nous pensons à leur famille qui pleure leurs pertes aujourd’hui. »

Le gouvernement fédéral reconnaît cette journée depuis 1991, huit ans après le lancement du mouvement syndical au Canada. Elle est depuis célébrée dans plus de 100 pays et régions du monde.

Les organisations, les communautés et la population se sont arrêtées mercredi à 11 h pour observer un moment de silence afin de commémorer ces vies perdues, a indiqué Joie Warnock, adjointe au président, qui a animé la veillée en ligne.

La secrétaire-trésorière Lana Payne a présenté ses sincères condoléances aux familles, aux proches et aux communautés des membres qui ont perdu la vie au cours de la dernière année.

« La voie du succès dans la lutte contre les décès au travail n’est pas un mystère, a-t-elle déclaré. Unifor a travaillé et continue de travailler avec diligence pour établir de nombreuses mesures de protection de la santé et de la sécurité des travailleuses et travailleurs par des lois et la négociation collective. Nous pouvons bâtir un monde meilleur et plus sûr pour les travailleuses et travailleurs grâce à nos actions collectives. N’oubliez pas que c’est notre syndicat qui nous donne le pouvoir d’exiger davantage. »

Linda McNeil, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor, a dit que la représentation de la santé et de la sécurité des travailleuses et travailleurs amène des améliorations des conditions de travail.

« Nos comités paritaires en santé et sécurité au travail et représentants soulèvent des problèmes de sécurité auprès des employeurs et leur donne la possibilité de remédier au danger dans le milieu de travail », a précisé Linda McNeil.

« L’employeur a le droit de gérer son entreprise et nous avons le droit de refuser un travail dangereux ou de faire appel à un inspecteur du gouvernement. L’inspecteur ne tranchera peut-être pas en notre faveur, mais l’employeur doit savoir que les problèmes de santé et de sécurité ne seront pas résolus sans combat. »

Près de 1 500 membres d’Unifor ont contracté la COVID-19.

« Normalement, nous parlons d’accidents de travail, de cancers professionnels et de maladies industrielles, a ajouté Jerry Dias. Nous parlons de la façon dont nos membres ont été affectés négativement, de membres qui sont allés au travail et qui ne sont jamais rentrés chez eux. »

Selon les plus récentes statistiques de 2019 de l’Association des commissions des accidents du travail du Canada, 925 décès au travail ont été enregistrés au Canada. De ce nombre, 882 étaient des hommes et 43 étaient des femmes.

Une vidéo commémorative émouvante a célébré les 19 travailleuses et travailleurs, le plus grand nombre de décès dans l’histoire d’Unifor.

Jerry Dias a indiqué que 12 membres sont décédés en raison de risques professionnels et que le travail pendant la pandémie a été physiquement et émotionnellement difficile pour le personnel essentiel de première ligne.

« Je pense à nos membres des soins de santé, du secteur aérien, des transports, du commerce de détail et de l’hôtellerie, a affirmé Jerry Dias. Je pense à nos membres des télécommunications, à nos membres qui font beaucoup aujourd’hui et, bien sûr, je pense à ce que nous faisons pour assurer la sécurité de nos membres ainsi que des travailleuses et travailleurs dans l’ensemble du pays. »

Il a réitéré le besoin pressant d’instaurer des congés de maladie payés, en plus des trois jours annoncés par le gouvernement Ford en Ontario cette semaine, et a dit qu’il se battrait pour que les travailleuses et travailleurs essentiels soient vaccinés en priorité et rémunérés pour les congés qu’ils doivent prendre pour aller se faire vacciner.

« Nous avons beaucoup de travail à faire pour lutter pour la justice, a-t-il dit. La pandémie a mis en lumière les réelles inégalités que nous vivons. »

Le directeur de la région de l’Ouest d’Unifor Gavin McGarrigle a fait écho à cette opinion, déclarant que les mesures de confinement liées à la COVID-19 et les ordres de rester à la maison ne fonctionnent pas sans congés de maladie payés et que les gouvernements provinciaux et fédéral doivent intervenir.

« Le dicton disant de rester à la maison si vous êtes malade n’est pas seulement une politique intelligente en milieu de travail : c’est aussi une politique de santé publique intelligente, a-t-il précisé. La COVID-19 a rehaussé l’importance de cette approche à de nouveaux sommets. Prévenir la propagation de la COVID-19 dans les milieux de travail est véritablement une question de vie ou de mort. »

Pendant ce temps, la directrice de la région de l’Ontario d’Unifor Naureen Rizvi a déclaré que les travailleuses et travailleurs ont le pouvoir de contrôler la façon dont ils prennent soin les uns des autres pendant cette période difficile.

« Nous devons nous rappeler que c’est le moment idéal pour compter les uns sur les autres, a-t-elle dit. Si nous ne pouvons pas communiquer physiquement, nous pouvons certainement communiquer émotionnellement. Alors, restez en contact les uns avec les autres, et tendez la main si vous avez besoin de soutien. »

« Nous sommes séparés, mais nous ne sommes pas seuls. »