Bell demande à des employés de longue date de son centre d’appels d’Ottawa de choisir entre un changement de lieu d’affectation ou une mise à pied

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Bell Canada a annoncé le transfert vers le campus Creekbank, à Mississauga, des emplois occupés par sept employés de longue date de son centre d’appels d’Ottawa, lesquels sont membres de la section locale 6004 d’Unifor. Ces employés dévoués comptent de 13 à 34 années d’ancienneté au service de Bell.

Bien que l’entreprise ait promis de conserver les emplois des travailleurs qui accepteront de déménager à Mississauga, ceux-ci devront déraciner leur famille, changer leurs enfants d’école au beau milieu de l’année scolaire et trouver un nouveau foyer. Les personnes qui ne peuvent aller s’installer à Mississauga et qui ne réussissent pas à dénicher un autre poste auprès de Bell à Ottawa seront mises à pied à compter du 2 janvier 2014.

« Le fait qu’une telle annonce arrive juste avant la période des fêtes de fin d’année est terrible », a déclaré Naureen Rizvi, directrice, Télécommunications, Unifor. « Ces employés et leurs familles sont placés devant une décision difficile, et on leur laisse peu de temps pour la prendre. Ce n’est pas vraiment le genre de remerciements qu’ils devraient recevoir pour leurs années de dévouement et de service. »

Le fait que Bell Canada semble projeter de centraliser ses activités au sein de deux établissements principaux, soit le campus Creekbank à Mississauga et le complexe situé sur l’île des Sœurs, à Montréal, préoccupe Unifor. Les employés de Bell à Ottawa et dans l’ensemble du pays ont été touchés par un nombre sans précédent de pertes d’emplois au cours des dernières années.

« Beaucoup de nos collègues, dont certains travaillaient depuis des années pour Bell, ont perdu leur travail en raison de ce regroupement », a souligné Michelle Arruda, présidente, section locale 6004, Unifor. « À terme, il n’y aura plus aucun de ces emplois bien rémunérés dans les petites villes. Cela aura des conséquences dévastatrices dans un grand nombre de collectivités. »

Les représentants de la section locale 6004 d’Unifor ont exhorté l’entreprise à revoir sa décision et à maintenir à Ottawa tous les postes actuellement disponibles pour les personnes qui risquent de perdre leur emploi parce qu’elles ne peuvent pas déménager, mais Bell s’est montrée intraitable. La section locale 6004 représente 530 travailleurs du secteur des télécommunications qui sont au service de Bell Canada, de BCE et de Bell Aliant.

Unifor, qui a été constitué au cours de la dernière fin de semaine de la fête du Travail par le regroupement du Syndicat des travailleurs canadiens de l’automobile et du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier, représente plus de 30 000 travailleurs du secteur des télécommunications dans l’ensemble du Canada.