Lettre au premier minstre Scott Moe re l'Équité salariale

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Le 6 avril 2021

Envoyée par courriel

L’Honorable Scott Moe
Premier ministre de la Saskatchewan
226 Édifice de l’Assemblée législative
Regina (Saskatchewan) S4S 0B3
@email

Objet: Équité salariale

Monsieur le premier ministre,

La Saskatchewan a pris du retard dans la protection de l'égalité des travailleuses. L'absence de loi sur l'équité salariale pour les travailleuses des secteurs public et privé en est un exemple flagrant. Les femmes sont lésées car des études montrent qu'elles sont payées, en moyenne, moins que leurs homologues masculins pour un travail de valeur égale.

Dans tout le pays, la Journée de l'équité salariale est célébrée en avril. Au Canada, il faut à une femme moyenne plus de 15 mois pour gagner le même salaire qu'un homme moyen en 12 mois. Nous savons que l'écart est encore plus grand pour les femmes confrontées à des motifs multiples et croisés de discrimination. Les femmes ayant une incapacité sont confrontées à un écart salarial de 56 %, les femmes immigrantes à un écart salarial de 55 %, les femmes autochtones à un écart salarial de 45 %, et les femmes racialisées à un écart salarial de 40 %.

En tant que directeur de la région de l’Ouest d'Unifor, je vous écris pour demander à votre gouvernement d'adopter sans délai une loi proactive sur l'équité salariale.

Cela fait 25 ans que la politique-cadre Salaire égal pour un travail égal a été adoptée pour les travailleuses du secteur public en Saskatchewan. Il est plus que temps d'adopter une loi proactive exigeant un système d'évaluation des emplois non sexiste et des ajustements salariaux conséquents au besoin.

Avec la loi fédérale sur l'équité salariale qui doit entrer en vigueur plus tard cette année, plus de la moitié des travailleuses canadiennes seront couvertes par une loi proactive sur l'équité salariale. Il est temps que les travailleuses de la Saskatchewan ne soient pas laissées de côté par cette mesure d'égalité.

Chacun mérite d'être payé équitablement pour la valeur de son travail, que celui-ci soit effectué principalement par des femmes ou principalement par des hommes. Il est clair que la Saskatchewan ne se remettra pas des répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 tant que les femmes ne se seront pas remises de l'impact dévastateur que la pandémie a eu sur leurs moyens de subsistance. S'attaquer à l'écart salarial entre les hommes et les femmes est une étape nécessaire et importante que votre gouvernement doit franchir pour mener la province vers une relance après la pandémie.

Sincèrement,

Gavin McGarrigle
Directeur de la région de l’Ouest d’Unifor