Les chaînes d’épicerie doivent expliquer pourquoi elles coupent la prime de pandémie

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Unifor soutient l’idée d’obliger les dirigeants des plus grandes chaînes d'épicerie canadiennes à témoigner devant un comité de la Chambre des communes pour expliquer pourquoi ils coupent tous la prime de pandémie le même jour.

Le député libéral Nathaniel Erskine-Smith a présenté une motion au Comité permanent de l'industrie de la Chambre des communes afin de convoquer les dirigeants des grandes chaînes d’épicerie pour leur demander d'expliquer pourquoi ils réduisent le salaire de leurs travailleuses et travailleurs. La motion sera votée jeudi.

Couper la prime des travailleuses et travailleurs du commerce de détail a touché une corde sensible chez de nombreux Canadiens qui ont reconnu les employés des épiceries comme des héros de la COVID-19 tout au long de ces semaines et mois difficiles.

Nathaniel Erskine-Smith, qui représente la circonscription torontoise de Beaches-East York, a déclaré que le moment où les annonces ont été faites, toutes le même jour, « l'intrigue ». « Les entreprises se sont déjà entendues et je voudrais m'assurer qu'il n'y a pas de collusion de ce genre pour réduire les salaires de nos travailleuses et travailleurs essentiels en pleine pandémie », a déclaré Nathaniel Erskine-Smith au Globe and Mail.

Unifor est prêt, disposé et disponible à tout moment pour participer à ces audiences et témoigner sur les conditions de rémunération et de travail de tous les travailleurs et travailleuses du commerce de détail.

Ces travailleuses et travailleurs ont toujours été essentiels. Ce n’est pas la pandémie qui les a rendus essentiels. Depuis la pandémie, les Canadiens ont aujourd'hui une meilleure appréciation du travail essentiel accompli par ceux qui travaillent de longues heures dans nos épiceries.

La prime versée pendant la pandémie a constitué un bon début pour remédier aux inégalités historiques dans le secteur, mais il faut faire davantage. Ce n'est pas le moment de faire marche arrière.

Les chaînes d'épicerie se tournent de plus en plus vers le travail à temps partiel – notamment sous l'impulsion de la société Dominion, propriété de Loblaw, à Terre-Neuve-et-Labrador, qui a réduit de 20 % les emplois à temps plein – avec notamment une baisse des salaires et des avantages sociaux.

Cela oblige davantage de travailleuses et travailleurs à occuper plus d'un emploi à temps partiel, car le travail à temps plein devient moins disponible – ce que nous avons vu dans les maisons de soins de longue durée est une recette pour propager la COVID-19 et d'autres maladies, et ces pratiques doivent prendre fin.

Unifor s'apprête à reprendre les négociations contractuelles avec Dominion à Terre-Neuve-et-Labrador, où le syndicat s’oppose à l'augmentation du nombre d'emplois à temps partiel.

Les emplois dans le commerce de détail peuvent être de bons emplois qui reconnaissent l'importance du travail bien fait et renforcent les communautés tout en les rendant plus sécuritaires. Signez la pétition en ligne d’Unifor, et contribuez à faire en sorte que les travailleuses et travailleurs du secteur du détail reçoivent un salaire équitable pour toujours.