Déclaration d’Unifor sur le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Partager

3 juin 2019

Unifor demeure uni avec les familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées et demande à tous les ordres de gouvernement de prendre des mesures immédiates quant aux recommandations formulées aujourd’hui dans le rapport final de l’Enquête nationale.

Le Canada a une dette envers les innombrables témoins et les familles de ces femmes et filles qui ont contribué au rapport, lequel n’aurait pas été possible sans leur résilience et leur courage. Leurs efforts ont été marquants et altruistes, et ces personnes méritent un soutien continu dans le cadre du processus de réconciliation, lequel inclut également des familles qui n’ont pas pu y participer, car l’expérience aurait été trop difficile.

Les commissaires de l’Enquête ont soigneusement présenté un ensemble complet de recommandations qui doivent être adoptées pour mettre fin au cycle de violence qui s’est créé au début du colonialisme et qui a été perpétué par les institutions et les gouvernements suivants.

Les témoignages et les recherches ont clairement démontré que l’expérience des filles, des femmes, et des personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement, intersexuées et asexuelles autochtones est réellement celle d’un génocide canadien. Ainsi, quant à cette liste de solutions guidées par les peuples autochtones, l’inaction continue du gouvernement pour mettre fin à la violence constitue un cautionnement de ce génocide.

La publication du rapport final de l’Enquête est un tournant décisif important en matière de justice, de vérité et de réconciliation.

Dans le cadre de son rôle en tant que plus important syndicat du secteur privé au Canada, Unifor s’engage à prendre les mesures nécessaires pour renforcer le pouvoir des peuples autochtones en appuyant les membres et les recruteurs autochtones qui se mobilisent pour bâtir la communauté et préserver la culture, la langue et les traditions. Nous continuerons de nous battre, comme nous l’avons toujours fait, contre la violence sexiste et nous assurerons d’inclure à ces efforts la perspective des Autochtones. Avec l’aide des syndicats, nous pouvons bâtir des espaces où les travailleuses et travailleurs autochtones peuvent s’organiser et apporter de réels changements.