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Le lundi 24 juin, la présidente nationale d’Unifor Lana Payne s’est jointe à des travailleuses et travailleurs, à des personnalités politiques, ainsi qu’à des représentantes et représentants de l’industrie automobile pour entendre le gouvernement fédéral annoncer le lancement d’une consultation de 30 jours sur les mesures à prendre pour se prémunir contre les importations déloyales de véhicules électriques chinois.
Les consultations, qui seront lancées le 2 juillet prochain, solliciteront des avis sur la meilleure façon d’empêcher le dumping et d’autres pratiques déloyales de la part des constructeurs de véhicules électriques en Chine, qui menacent les emplois canadiens dans les secteurs de l’automobile et des pièces d’automobiles dans l’ensemble du pays.
« Nous sommes impatients de participer au processus de consultation, a déclaré Lana Payne. Nous nous réjouissons également de jouer notre rôle en contribuant à rétablir la capacité de production automobile du Canada afin que les travailleuses et travailleurs de l’automobile du pays, et l’ensemble de la population canadienne, puissent bénéficier d’un secteur concurrentiel et durable pour les générations futures. »
L’industrie canadienne de l’automobile poursuit sa transition vers la construction de véhicules électriques, une révolution nécessaire pour que le Canada atteigne son objectif d’émissions nettes nulles et maintienne les emplois à l’avenir. Le Canada est dans une position unique lui permettant de tirer parti de ses nombreux avantages, notamment ses vastes ressources minérales, sa main‑d’œuvre hautement qualifiée, et sa capacité actuelle dans les secteurs de l’automobile et des pièces d’automobiles, afin de devenir un chef de file mondial dans la construction de la prochaine génération de véhicules électriques.
« L’enjeu de la transition vers les véhicules électriques est considérable pour les travailleuses et travailleurs canadiens, a précisé Lana Payne. Pour s’attaquer aux changements climatiques de manière juste et équitable, il faut créer de bons emplois stimulants et, oui, syndiqués. Il est impossible d’atteindre notre objectif d’émissions nettes nulles en acceptant de telles importations. Le lancement de cette consultation sur les importations chinoises déloyales de véhicules électriques est à la fois bienvenu et nécessaire. »
Lana Payne a également expliqué que les gouvernements précédents ont mal géré les relations commerciales, concluant des accords préjudiciables aux travailleuses et travailleurs canadiens. Des pays comme la Chine ont bénéficié d’un traitement préférentiel pour investir et vendre au Canada sans avantages réciproques, sous le couvert de l’équité. Les résultats de cette approche n’ont jamais été équitables et, si des mesures ne sont pas prises relativement à l’importation de véhicules électriques, cette inaction nuira certainement aux efforts du Canada pour rebâtir et développer les secteurs de l’automobile et des pièces d’automobiles du pays.
« Un afflux de véhicules électriques à bas prix importés de Chine affaiblira tout le travail qui se fait ici en ce moment pour rebâtir et développer une industrie automobile forte et véritablement nationale, une industrie concurrentielle à l’échelle mondiale, a ajouté Lana Payne. Bien franchement, nos membres n’ont pas travaillé aussi fort pour simplement revenir en arrière. Rien ne justifie ce troc d’emplois hautement qualifiés et bien rémunérés pour des véhicules bon marché grands émetteurs de carbone et construits dans des conditions de travail déplorables. »
Voyez le commentaire intégral de Lana Payne dans la vidéo ci-dessous.