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BRAMPTON – Des centaines de membres d’Unifor et de la population locale se sont rassemblés aujourd’hui pour manifester avec force leur opposition aux attaques commerciales des États-Unis et demander au gouvernement fédéral de protéger les emplois de l’industrie automobile à Brampton ainsi que des mesures de protection plus efficaces pour les travailleuses et travailleurs canadiens.
« Nous vivons la crise la plus grave que notre pays ait jamais connue, et le seul moyen d’en sortir est que les travailleuses et travailleurs du pays se mobilisent, qu’ils coopèrent avec chaque chef politique afin de protéger chaque emploi canadien », a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne.
Le rassemblement a eu lieu devant l’usine de montage Stellantis de Brampton, où le réoutillage en vue de produire des véhicules Jeep hybrides de la prochaine génération a été interrompu en février dernier, après que le gouvernement américain a annoncé l'imposition de tarifs douaniers sur les importations canadiennes, notamment des tarifs de 25 % sur les véhicules construits au Canada. Cette annonce de l’administration Trump met en péril les quelque 3 000 emplois de cette usine.
« Nous avons besoin de dirigeantes et de dirigeants politiques qui nous soutiennent et luttent avec nous. Nos membres de Brampton s’étaient fait promettre de bons emplois pour de nombreuses années. Toutefois, depuis février, leur avenir a été mis en veilleuse, a ajouté Mme Payne. Cette usine est une ressource économique essentielle pour la population de Brampton. Elle doit absolument y rester. La question n’est pas de savoir si le réoutillage de l’usine de montage de Brampton va reprendre et si les engagements pris seront respectés, mais bien de savoir quand ce sera fait. »
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a lui aussi demandé la réouverture de l’usine.
« Je suis extrêmement fier de me tenir aux côtés d’un groupe de femmes et d'hommes qui ont trimé dur pour bâtir cette usine. Notre message pour Stellantis est clair : nos travailleuses et travailleurs doivent retourner travailler dans cette usine, a dit Doug Ford aux centaines de personnes rassemblées. Notre gouvernement continuera de protéger les travailleuses et travailleurs, de protéger leurs emplois, de protéger la population locale. Ils peuvent compter sur nous. »
Vito Beato, vice-président du comité central de négociation de Stellantis et président de la section locale 1285 d’Unifor, a souligné que ses membres étaient prêts et impatients de reprendre le travail.
« Nos membres, nos familles et la ville de Brampton souhaitent la réouverture de l’usine. Nous sommes prêts à retourner au travail et à construire les meilleurs véhicules, comme ce que nous faisions avant », a expliqué M. Beato.
Lana Payne a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre, aux divers ordres de gouvernement, des stratégies non partisanes visant à protéger les emplois canadiens contre les attaques tarifaires des États-Unis.
Les personnes qui ont pris la parole pendant le rassemblement ont demandé au Canada de résister fermement aux attaques continues du président américain Donald Trump contre chaque secteur de notre pays, de prendre des mesures décisives afin de protéger les industries et les collectivités du Canada et de demander des comptes aux entreprises canadiennes qui décident de délocaliser leur production.
« Nous nous battons pour l’avenir du Canada. Il ne s’agit pas seulement de protéger nos emplois d’aujourd’hui, mais également de saisir l’occasion pour bâtir une économie plus durable et plus autonome, qui fournira des emplois aux travailleuses et travailleurs dans chaque province et chaque secteur », a déclaré la directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, Samia Hashi.
Alors que le premier ministre Mark Carney prépare sa prochaine visite à Washington, Unifor encourage le gouvernement à rejeter les négociations de concessions et à élaborer une stratégie nationale proactive pour assurer la stabilité économique à long terme. Les recommandations du syndicat pour que le Canada investisse dans son avenir sont présentées dans son document Tracer une nouvelle voie pour l’économie du Canada.
« Notre premier ministre se rendra à Washington cette semaine, et il doit avoir un message pour le président Trump. Le Canada a beaucoup de moyens de pression, et nous sommes prêts à les utiliser pour défendre les travailleuses et travailleurs canadiens et à défendre les emplois au pays. L’industrie automobile du Canada vaut la peine d’être défendue », a martelé Mme Payne.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice des communications d’Unifor, à @email ou au 416-896-3303 (tél. mobile).