Unifor exige que la Compagnie de la Baie d’Hudson accorde la priorité aux travailleuses et travailleurs à la suite de sa décision de demander la protection contre ses créanciers

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People walking into the Hudson Bay at night.
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TORONTO — Alors que la Compagnie de la Baie d’Hudson s’apprête à liquider ses actifs et à se restructurer en se plaçant sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, Unifor exige qu’elle fasse passer son personnel avant les autres créanciers.

« Les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson ont contribué par le travail et leur temps pour permettre à cette entreprise d’exercer ses activités pendant de nombreuses années. Ils doivent recevoir chaque dollar qui leur est dû, sans exceptions ni excuses, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Les travailleuses et travailleurs ne doivent pas être abandonnés pendant que les créanciers et les membres de la direction se sauvent avec leur part du magot. Le personnel de la Compagnie de la Baie d’Hudson doit avoir la priorité. »

De nombreux membres d’Unifor travaillent depuis plus de 15 ans à la Compagnie de la Baie d’Hudson, où ils ont traversé les changements qui se sont produits dans le secteur, les ralentissements économiques et les périodes tumultueuses causées par les décisions de la direction de l'entreprise. 

« Le processus en cours est une situation très difficile pour le personnel, car il est plein d’incertitude et de précarité, a déclaré Mme Payne. C’est une façon terrible de répondre à nos membres ou, pire encore, de les laisser sans réponse. Il s'agit d'une terrible perte pour le secteur canadien de la vente au détail. »

La Compagnie de la Baie d’Hudsona fait savoir qu’elle pourrait peut-être sauver six magasins de la liquidation, mais ce plan est conditionnel à l’obtention d’un financement supplémentaire. À l’heure actuelle, la Compagnie de la Baie d’Hudson prévoit fermer 87 magasins et centres de distribution, ce qui entraînera des pertes d’emploi pour la majorité du personnel.

Les magasins dont le personnel est représenté par Unifor ne figurent pas parmi les six que la Compagnie de la Baie d’Hudson pourrait conserver, ce qui signifie qu’ils sont susceptibles d’être liquidés, à moins d’un changement dans les plans de restructuration. Unifor demande à la Compagnie de la Baie d’Hudson de respecter les ententes relatives aux indemnités de départ, de payer les salaires impayés et de veiller à ce que les engagements en matière de retraite et d’avantages sociaux soient pleinement respectés.

Par son militantisme, le syndicat a obtenu de meilleures protections pour les travailleuses et travailleurs canadiens face aux faillites ou aux restructurations des entreprises, notamment des protections pour les régimes de retraite et le Programme de protection des salariés (PPS), lequel indemnise les travailleuses et travailleurs qui ont des salaires impayés lorsque leurs employeurs font faillite. Unifor exige depuis longtemps des mesures supplémentaires, comme l’augmentation des paiements provenant du PPS, l’élargissement des mesures de protection à un plus grand nombre de secteurs et le renforcement de la responsabilité des employeurs, afin de protéger encore plus les travailleuses et travailleurs touchés par l’insolvabilité d’une entreprise.

Le syndicat a négocié avec la Compagnie de la Baie d’Hudson des conventions collectives qui prévoient, en plus des mesures de soutien du fédéral, des mesures de protection pour ses membres, entre autres, des prestations de fin d’emploi et des prestations de retraite bonifiées.

« L’échec du gouvernement fédéral de renforcer la protection des travailleuses et travailleurs dans les cas d’insolvabilité d’une entreprise laisse encore des milliers d’entre eux vulnérables. La demande de protection de la Compagnie de la Baie d’Hudson contre ses créanciers met en évidence l’urgent besoin d’accroître les mesures de soutien pour les travailleuses et travailleurs touchés par la restructuration et la faillite des entreprises. Sans ces réformes indispensables, ils continueront de subir les conséquences de la mauvaise gestion des entreprises pendant que les membres de la direction s’en sortiront indemnes. Il est temps que le gouvernement cesse d’accorder la priorité aux entreprises plutôt qu’aux moyens de subsistance des travailleuses et travailleurs », a ajouté Mme Payne.

Les sections locales 40 et 240 d’Unifor représentent environ 595 membres qui travaillent dans les magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson à Windsor et à Kitchener, ainsi qu’aux Sherway Gardens de Toronto et à son entrepôt de commerce en ligne.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits, lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour les demandes des médias, veuillez communiquer avec Paul Whyte, représentant des communications d’Unifor, à @email, ou au 416 549-6546 (tél. mobile).

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Paul Whyte

NATIONAL COMMUNICATIONS REPRESENTATIVE
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