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Pour accroître le pouvoir des travailleuses et des travailleurs, il faut que les idées se développent à partir de la base.
Le Sommet du programme national de négociation collective « Négocier la force ouvrière », le sommet spécial d’une journée le 17 août - la veille de l’ouverture du Conseil canadien d’Unifor à Halifax, en Nouvelle-Écosse, - a rassemblé près de 1 000 membres venus écouter le syndicat dévoiler sa nouvelle stratégie de négociation.
« Nous négocions fermement partout, parce que nous vivons actuellement un moment sans précédent », a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, dans son discours d’ouverture.
« Un moment pour lequel beaucoup d’entre nous se battent depuis 30 ans ou plus. Un moment où les travailleuses et les travailleurs se sentent responsabilisés... C’est en changeant les conditions de travail que l’on pourra véritablement changer les conditions dans le monde. La négociation collective est le grand vecteur d’égalité pour les travailleuses et les travailleurs, et c’est un fait. En tenant tête à nos patrons, qu’il s’agisse d’entreprises privées ou de pouvoirs publics, nous agissons pour apporter des changements positifs dans la vie de nos membres ».
Le sommet sur le programme « Négocier la force ouvrière est l’aboutissement d’un projet de terrain d’un an au cours duquel Unifor a parcouru le pays pour recueillir les réactions des membres et des retraités sur ce qu’ils souhaitent trouver dans un programme national de négociation.
En août 2022, les déléguées et délégués au Congrès statutaire d’Unifor ont approuvé le plan d’action 2022-2025 du syndicat, dont l’un des engagements était de mettre à jour son programme de négociation national et de veiller à ce que ce programme soit « nourri par un engagement pancanadien des dirigeantes et dirigeants des sections locales d’Unifor, des représentantes et représentants des comités de négociation, des militantes et militants et des membres du personnel. »
Quelque 45 séances régionales ont eu lieu à partir de février de cette année, premièrement à Montréal puis dans toutes les provinces du Canada, d’un océan à l’autre. En tout, 1 731 membres de comités de négociation et représentantes et représentants de vos sections locales ont participé à ces séances.
Deux séances supplémentaires ont été organisées virtuellement en juin, dont une spéciale à laquelle ont participé des membres de nos comités permanents sur l’équité d’Unifor.
“La force d’un syndicat réside dans ses effectifs », a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois.
« C’est parce que nous sommes tous ensemble que nous pouvons faire avancer nos dossiers. Chacun d’entre nous pose sa petite pierre, et à la fin, on constate qu’on a construit une pyramide. Ce sont des journées comme celle d’aujourd'hui qui nous permettent de le faire, tous ensemble. »
Les contributions de toutes ces réunions ont alimenté le programme et ont été présentées aux déléguées et délégués lors du sommet.
Les positions du programme national de négociation d’Unifor sont réparties selon les thèmes suivants :
- Salaires et sécurité du revenu
- Santé et sécurité
- Avantages sociaux
- Régimes de retraite et sécurité de la retraite
- Droits de la personne, inclusion et équité sur le lieu de travail
- Nouvelles technologies, changements climatiques et l’avenir du travail
- Attraction et rétention de la main-d’œuvre
- Sécurité de l’emploi et travail précaire
- Développement du syndicat
« Travailler avec les membres de la base est toujours enrichissant,” a déclaré Olivier Carrière, adjoint au directeur québécois, qui a aidé à diriger le groupe de travail avec Shane Wark, adjoint aux dirigeantes et dirigeants nationaux.
« C’est là que vous puisez dans les différentes couches de la réalité quotidienne. Cela m’a fait réaliser à quel point nos choix actuels façonneront les négociations futures, où la solidarité et l’équité l’emporteront toujours. »
Pour consulter la liste complète des engagements d’Unifor dans le cadre du Sommet du programme national de négociation collective « Négocier la force ouvrière », cliquez ici :
« Ce fut un honneur de coprésider cette initiative sur la Négociation de la force ouvrière, aux côtés d’Olivier », a déclaré Shane Wark.
« Je suis très reconnaissant à notre groupe de travail et à notre personnel pour le travail considérable qu’ils ont accompli. La négociation collective est au cœur du travail d’Unifor. Pour notre syndicat et nos membres, rien n’est plus vital qu’un programme national de négociation collective audacieux, ambitieux et réalisable ».
Lana Payne, qualifiant la négociation collective de « cœur de la démocratie au travail », a recommandé aux déléguées et délégués d’Unifor d’approuver le programme, que le syndicat mette en place des ressources supplémentaires pour soutenir les sections locales, les comités de négociation et les représentants du personnel, et qu’il suive les progrès du programme.
Elle a également suggéré que les dirigeantes et dirigeants des sections locales fassent connaître le programme « Négocier la force ouvrière » aux comités de négociation et à l’ensemble de leurs membres.
Le Conseil canadien se tiendra à Halifax, du 18 au 20 août 2023, alors que le syndicat réfléchit à son dixième anniversaire et va de l’avant avec espoir, résilience, force et solidarité.
« Depuis notre congrès fondateur en 2013, Unifor s’est efforcé d’utiliser la négociation collective comme un outil stratégique », a déclaré Mme Payne dans son discours.
« Peu de syndicats au Canada, ou dans le monde, peuvent le faire aussi efficacement qu’Unifor. C’est notre pouvoir, et nous devons en tirer parti chaque fois que nous le pouvons ».