Unifor dépose des preuves contre le projet de Kinder Morgan

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Unifor a déposé des éléments de preuve auprès de l’Office national de l’énergie (ONÉ) qui démontrent que le projet de pipeline de Kinder Morgan pose de sérieux risques à l’économie et à la sécurité alimentaire de la Colombie-Britannique.

Le syndicat est particulièrement critique à l’égard de la menace que pose le projet à la pêche commerciale et aux pertes d’emploi dans l’industrie du raffinage.

« L’expansion du projet de Kinder Morgan pose d’énormes risques et n’offre aucun gain aux Britanno-Colombiens », a déclaré Joie Warnock, directrice de la région de l’Ouest d’Unifor.   

« Nous demandons à l’ONÉ de faire son travail et de rejeter les projets de développement de pipelines qui ne sont pas dans l’intérêt du public. »

L’objectivité du processus d’examen de l’ONÉ a été remise en question par plusieurs critiques. L’économiste Robyn Allan s'est retirée du processus d'examen public, en le qualifiant de « truqué ».

Unifor a démontré que l’expansion du pipeline existant va porter atteinte à l’approvisionnement de produit à la raffinerie de Chevron à Burnaby, menaçant même de provoquer sa fermeture. 

Le mémoire d’Unifor prévient aussi que le trajet proposé du pipeline près de la rivière Fraser pose un risque inacceptable d’un déversement qui pourrait être catastrophique à la pêche commerciale.

« Avec la bénédiction de l’ONÉ, Kinder Morgan n’a fait aucun effort pour expliquer l’impact du pipeline sur l’industrie du raffinage au Canada, dont tous les éléments de preuve laissent entrevoir un désastre pour les emplois en Colombie-Britannique », a affirmé Joie Warnock. « Aucun organisme réglementaire agissant dans le meilleur intérêt du Canada ne pourrait approuver le projet d’expansion de Kinder Morgan. »

La Nation Tsleil-Waututh s’est opposée aussi au projet de pipeline et le maire de Burnaby, Derek Corrigan, a dit qu’il préfèrerait se faire arrêter en manifestant que de voir le projet d'expansion se réaliser.