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TORONTO – Unifor dénonce la plus récente menace formulée par le président des États-Unis, Donald Trump, d’augmenter les tarifs douaniers appliqués sur les véhicules automobiles fabriqués au Canada qui constitue une attaque directe contre les travailleuses et travailleurs canadiens. Cette approche irresponsable risque d'entraîner le démantèlement de l’industrie hautement intégrée de l’automobile nord-américaine.
« Donald Trump a clairement indiqué sa volonté de s'emparer de nos emplois et de nos usines du secteur de l’automobile, mais il n'est pas question de le laisser faire, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Le Canada n’a pas volé ces emplois aux États-Unis, et nous ne le laisserons pas prendre les nôtres. Nous fabriquons des véhicules au Canada depuis plus d’un siècle et nous n’arrêterons pas maintenant. »
Hier, Donald Trump a intensifié la menace tarifaire par cette déclaration : « Je ne veux pas de véhicules fabriqués au Canada. J’ai donc appliqué sur les véhicules en provenance du Canada des tarifs douaniers de 25 %, mais je pourrais les augmenter... Ne le prenez pas mal, mais nous ne voulons pas de vos automobiles, nous préférons fabriquer nos véhicules aux États-Unis. »
Le président américain a fait ce commentaire quelques semaines à peine après avoir imposé des tarifs douaniers de 25 % sur toutes les importations de véhicules automobiles entrant aux États-Unis, n’accordant qu’une exemption partielle aux véhicules construits dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). À compter du 3 mai, ces tarifs douaniers seront également appliqués sur les pièces automobiles fabriquées au Canada pour les usines de montage aux États-Unis.
Le Canada expédie chaque année pour environ 75 milliards de dollars de véhicules et de pièces automobiles aux États-Unis, et il en importe autant de son voisin. On prévoit que les tarifs douaniers américains provoqueront une forte baisse des ventes de véhicules automobiles en Amérique du Nord et, par conséquent, des pertes d’emplois et des mises à pied des deux côtés de la frontière.
« Donald Trump s’imagine qu’il peut déménager les usines d’automobiles et démanteler tout le système de la chaîne d’approvisionnement du jour au lendemain. Mais c’est impossible, assure Mme Payne. Ces tarifs douaniers ne sont pas que dangereux pour notre économie, ils entraînent également des effets dévastateurs. S’ils sont maintenus, ils décimeront les emplois du secteur de l’automobile dans toute l’Amérique du Nord et feront grimper les coûts à un niveau insoutenable.
L’industrie nord-américaine de l’automobile est l’une des plus étroitement intégrées au monde. Les véhicules traversent souvent la frontière canado-américaine à plusieurs reprises avant d’être complètement montés, et cela nécessite un commerce efficient et prévisible. Le président américain n’a pas indiqué le plafond que ces tarifs douaniers pourraient atteindre ni fourni aucun échéancier concernant leur imposition.
« Donald Trump veut prendre toute notre industrie automobile sans subir de conséquences, a ajouté Lana Payne. Voici toutefois la vérité : les Canadiennes et les Canadiens achètent plus de véhicules que ce qui est produit au pays. Si les constructeurs automobiles veulent vendre leurs véhicules au Canada, ils doivent les fabriquer ici aussi. C’est comme ça qu’un système équitable fonctionne. »
Unifor demande au gouvernement canadien de réagir sans tarder en prenant des mesures énergiques pour protéger les travailleuses et travailleurs canadiens de l’automobile et d’appliquer des mesures de représailles stratégiques pour contrer le programme agressif et économiquement dangereux de Donald Trump. Unifor s’est engagé à défendre les emplois et les investissements dans le secteur canadien de l’automobile par tous les moyens nécessaires. Le syndicat exhorte le nouveau gouvernement fédéral à élaborer une stratégie industrielle complète pour ce secteur et à obliger les constructeurs automobiles à conserver leurs usines de production au Canada, sous peine de représailles.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue sur FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor, à @email ou au 416-896-3303 (tél. mobile).