Unifor dénonce les fausses déclarations de GreenShield

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Groupe de personnes tenant des drapeaux rouges d'Unifor
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Plutôt que de chercher à parvenir à une entente avec Unifor, Green Shield Canada (GSC) a opté pour une campagne publicitaire qui aggrave le conflit de travail qui dure depuis cinq semaines. 

Unifor représente plus de 600 membres, majoritairement des femmes travaillant dans les bureaux de Windsor et de Toronto, qui sont en grève depuis le 1er mars.

« Depuis le début du conflit, GreenShield affirme que les travailleuses et travailleurs devraient se contenter de leurs conditions actuelles. Ce à quoi je réponds que notre syndicat ne s’excusera pas d’avoir lutté pendant des décennies pour obtenir de bons emplois pour cette main-d’œuvre majoritairement féminine, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Ces salaires et ces avantages sociaux ne nous ont pas été donnés par un employeur bienveillant. Au contraire, nous les avons gagnés par la négociation collective. » 

Les membres d’Unifor appartenant aux sections locales 240, à Windsor, et 673, à Toronto, ont déclenché une grève après le refus de GSC de négocier sur des points aussi importants que la sécurité d’emploi et la sous-traitance, en plus de refuser d’offrir des augmentations salariales raisonnables.

GSC prétend que les membres d’Unifor sont en grève seulement pour des questions d’argent, ce que réfute le syndicat. Le fait est que les membres d’Unifor à GreenShield reçoivent de modestes augmentations salariales fondées sur une formule d’indemnité de vie chère (IVC) calculée en fonction du taux d’inflation.

Cette indemnité de vie chère permet aux membres d’Unifor d’avoir des salaires mieux protégés contre l’inflation et de faire en sorte que GreenShield paie sa juste part. Le syndicat a également veillé à ce que les salaires de GreenShield soient conformes à la Loi sur l’équité salariale afin que les travailleuses reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale.

« L’entreprise soutient depuis le début que nos membres des sections locales 240 et 673 reçoivent des salaires supérieurs à ceux du marché pour les emplois qu’ils occupent, a déclaré Lana Payne. Nous ne nous excusons pas pour cela, car c’est pour cette raison que les travailleuses et travailleurs sont représentés par des syndicats. »

Dans ses négociations avec GSC, Unifor s’est avant tout efforcé d’améliorer la sécurité d’emploi de ses membres et de limiter la sous-traitance. La ronde de négociations que nous menons actuellement prépare l’avenir.

GreenShield fonctionne avec un manque de personnel important depuis deux ans, et tous les clients qui ont appelé son centre de services à la clientèle savent qu’il y avait de longs temps d’attente avant la grève, et qu’il y en a encore. L’employeur a reconnu ce problème, et les postes ont été pourvus avant les négociations.

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A group of people standing outside an office tower with red Unifor flags.
Des membres de la section locale 240 d'Unifor qui travaillent pour GreenShield sur le piquet de grève de Windsor.

Cependant, Unifor maintient que la pénurie de personnel est encore un problème majeur et qu’il est impossible de le régler par la sous-traitance. Comme les nombreux employés embauchés récemment sont en probation, on ne sait pas si leur nombre sera suffisant pour combler le manque de personnel.

GreenShield a également cherché à sous-payer son personnel et à affaiblir l’intégrité de l’unité de négociation en acquérant de nouvelles entités à but lucratif. En 2020, par exemple, GSC a acquis Benecaid, un fournisseur de prestations de santé et d’assurance collective basé à Toronto. 

Bien que le travail des deux groupes de travailleuses et travailleurs soit pratiquement identique, les salaires versés par Benecaid sont presque deux fois moins élevés que ceux de GSC. 

GreenShield est réputée être une organisation à but non lucratif qui traite bien son personnel, mais cette bonne réputation est actuellement menacée. En ce qui concerne ses acquisitions d’entreprises, GreenShield a parfois manqué de transparence avec le syndicat. 

« Le syndicat est déterminé à parvenir à une entente équitable malgré les derniers efforts de GreenShield visant à discréditer ses propres employés en soutenant faussement que la grève actuelle porte sur les salaires », a déclaré Paula Bastien Stedman, présidente de l’unité de négociation de la section locale 240 d’Unifor.

Mme Bastien Stedman a déclaré que les membres s’inquiètent pour leurs clients et pour les répercussions du conflit sur la clientèle. 

« Nous continuons de négocier de bonne foi dans le but d’obtenir une bonne convention collective pour nos membres; nous avons hâte de retourner au travail pour fournir aux membres du régime de GreenShield les services de qualité qu’ils méritent », a-t-elle déclaré.

Les travailleuses et travailleurs de GreenShield continuent de participer à leurs lignes de piquetage. Les employés de l’entreprise qui sont en grève comprennent notamment les arbitres, les représentantes et représentants au centre d’appel, le personnel comptable ainsi que d’autres qui travaillent à l’administration des dossiers de la clientèle ou aux services informatiques.

Media Contact

Jenny Yuen

Représentante aux communications
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