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OTTAWA—Les responsables de la réglementation de la Ville d’Ottawa ont agi de façon irresponsable lorsqu’ils ont approuvé à la hâte les entreprises de covoiturage sans plan d’atténuation des répercussions sur la flotte de taxis de la ville, affirme Unifor.
« En capitulant face aux exigences des géants multinationaux de la haute technologie, le gouvernement local a organisé une course à la baisse dans l’industrie des taxis et, dans de nombreux cas, a dépouillé les travailleuses et travailleurs de la sécurité de leur retraite, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Le système à deux vitesses qui en a résulté a été dévastateur pour des centaines de familles qui dépendent des revenus des services de taxi. »
Le recours collectif mené par Capital Taxi vise à obtenir 215 millions de dollars de dommages et intérêts pour jusqu’à 768 titulaires de plaques propriétaires, ensemble, de 1 188 plaques. La Ville a facilité un marché des plaques de taxi et réglementé une industrie établie, par conséquent elle avait l’obligation de s’assurer que l’introduction de nouveaux services de transport dans la municipalité était équitable pour les exploitants de taxis établis, déclare Unifor.
« La Ville d’Ottawa n’a pas fait preuve de bonne gouvernance à l’époque et les chauffeuses et chauffeurs attendent maintenant des tribunaux qu’ils contraignent le conseil municipal à prendre les justes mesures, a déclaré Amrik Dhami, président de la section locale 1688, qui représente les chauffeuses et chauffeurs de taxi de Blue Line, Capital et Westway. Les chauffeuses et chauffeurs de taxi doivent être dédommagés pour les pertes énormes qu’ils ont subies à titre de conséquence directe de l’indifférence du gouvernement. »
Sans règles ayant le souci de l’équité, les applications de covoiturage ont exercé une énorme pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail des chauffeuses et chauffeurs de taxi, affirme Unifor.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
