Une décision donne raison aux équipiers d'un véhicule blindé ayant refusé de faire un travail dangereux

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OTTAWA, le 3 juill. 2015 /CNW/ - Le syndicat Unifor applaudit une décision rendue cet après-midi, selon laquelle les deux équipiers d'un véhicule blindé ont eu raison de refuser de faire un travail en raison de conditions de travail dangereuses pour les travailleurs et pour la population.

« Cette décision très importante confirme ce qu'Unifor a toujours dit, à savoir que l'emploi d'équipes de deux personnes est dangereux, tant pour les membres de l'équipe que pour la population », a déclaré Mike Armstrong, délégué du personnel d'Unifor.

Dans une décision rendue cet après-midi concernant les deux membres d'une équipe de la société Brinks, membres de la section locale 4266 d'Unifor, qui avaient refusé d'exécuter un travail dans deux centres commerciaux d'Ottawa à cause des conditions dangereuses, un agent de santé et sécurité d'Emploi et Développement social Canada soutient que ces employés ont eu raison de refuser de servir les clients de ces centres. L'audition de deux cas semblables survenus à Sudbury et Peterborough aura lieu en novembre.

Quand une équipe est formée de deux personnes, l'un des équipiers doit traverser les centres commerciaux à pied, seul, pour servir les clients de Brinks qui s'y trouvent, pendant que l'autre demeure derrière le véhicule.

« Avec des équipes de deux personnes comme celle-ci, le risque de vol augmente, ce qui expose les membres de l'équipe et la population à un risque accru », a expliqué M. Armstrong. « Les réductions de coûts ne peuvent pas se faire au prix d'un risque pour la sécurité du public. »

Les statistiques de l'industrie montrent que 70 % des braquages de véhicules blindés survenus ces 10 dernières années ont porté contre des équipes de deux personnes. L'an dernier, Unifor a rencontré un responsable du gouvernement fédéral pour discuter des préoccupations en matière de sécurité dans l'industrie des véhicules blindés et pour réclamer la formation d'un groupe de travail chargé de trouver des moyens d'améliorer la sécurité.

Avant la décision rendue aujourd'hui, une autre décision avait été rendue l'an dernier en faveur de messagers de la société Brinks à Peterborough et à Sudbury, qui avaient refusé de transporter de l'argent comptant dans le cadre de leur travail, soit réapprovisionner un guichet automatique et en recueillir le contenu, sans être accompagnés d'un garde, affirmant qu'il était dangereux pour un messager de manipuler l'argent seul pendant que son coéquipier restait dans le camion.

En janvier 2014, une équipe de deux personnes a été impliquée dans une fusillade survenue lors d'un vol au Fairview Mall de Toronto. Un braquage similaire a eu lieu à Montréal environ un mois plus tard, là encore aux dépens d'une équipe de deux personnes.

Unifor a réclamé la mise sur pied d'un groupe de travail sur l'industrie des véhicules blindés afin de mener des recherches, de recueillir les points de vue des intervenants et de formuler des recommandations et un texte législatif pour remplacer l'ensemble disparate de règlements dépassés et inefficaces en vigueur dans l'industrie.

Pour obtenir un exemplaire de l'analyse d'Unifor sur l'industrie des véhicules blindés et ses recommandations complètes pour améliorer la sécurité, consultez la page http://www.unifor.org/fr/passer-a-laction/compagnes/la-securite-des-employes-des-vehicules-blindes.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada avec plus de 305 000 membres, dont 2 000 dans l'industrie des véhicules blindés. Unifor a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail 2013, lors de la fusion des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

SOURCE Le Syndicat Unifor