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Les Canadiennes et Canadiens soutiennent massivement la protection des emplois dans l’industrie canadienne de l’automobile ainsi que dans d’autres grands secteurs industriels, selon les résultats d’un récent sondage Pollara. Ce sondage réalisé à l’échelle nationale montre que trois personnes sur quatre (74 %) croient que si le secteur canadien de l’automobile devait s’effondrer, les répercussions sur l’économie du pays seraient « dévastatrices ».
Aussi, 70 % des Canadiennes et Canadiens considèrent que nous ne devrions pas sacrifier notre secteur de l’automobile pour obtenir une entente commerciale avantageuse avec les États-Unis, un résultat qui s’élève à 75 % en Ontario.
« Les Canadiennes et Canadiens comprennent très bien la portée de cette attaque américaine envers les travailleuses et travailleurs du Canada, leurs communautés, ainsi que l’ensemble de la base industrielle du pays, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. En tant que nation, il est clair que nous devons résister pour ne pas laisser Trump détruire nos emplois dans l’industrie de l'automobile et le secteur manufacturier. »
Le sondage Pollara, commandé en partenariat par Unifor et l’Association des fabricants de pièces d’automobile, a interrogé un échantillon composé de 2 700 personnes entre le 11 octobre et le 20 octobre 2025.
« Les fournisseurs automobiles canadiens investissent chaque année des milliards de dollars dans des projets de fabrication de pointe qui contribue à maintenir la capacité concurrentielle du pays à l'échelle mondiale. Les Canadiennes et Canadiens sont conscients du fait que ces investissements sont menacés par l’étranger, précisément en raison des emplois hautement qualifiés et des avantages économiques que ces engagements génèrent », a déclaré Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de pièces automobiles.
Face aux tarifs douaniers ciblés de Trump et au climat d’incertitude croissante à l’échelle mondiale, les Canadiennes et Canadiens ont exprimé clairement leurs préoccupations à l’égard de leurs industries clés. Au total, 78 % des répondantes et répondants se sont dits préoccupés par l'avenir du secteur de l’automobile, avec un résultat équivalent pour le secteur de la foresterie (78 %), suivi de près par les secteurs de l’acier (76 %) et de l’aluminium (74 %) ainsi que l’industrie pétrolière et gazière (73 %).
Unifor représente 24 000 membres dans le secteur de la foresterie qui travaillent dans les 10 provinces canadiennes.
Depuis le 14 octobre 2025, le taux combiné des tarifs douaniers généraux sur le bois d’œuvre résineux dépasse désormais 45 %, à la suite de l’imposition par les États-Unis de nouveaux tarifs douaniers en vertu de l’article 232, qui ajoutent un tarif supplémentaire de 10 %. D’autres augmentations sont prévues pour certains meubles rembourrés, les armoires de cuisine et les meubles-lavabos, des produits qui devraient être frappés d'une hausse de 24 % supplémentaires en janvier 2026.
En juin 2025, les États-Unis ont augmenté les tarifs douaniers sur l’aluminium et l’acier canadiens de 25 % à 50 % en vertu de l’article 232, puisque Trump considère ces importations comme étant une menace pour la sécurité nationale.
Plus tôt ce mois-ci, Unifor a déconseillé au gouvernement fédéral d’entamer des négociations commerciales à la pièce avec les États-Unis qui pourraient affaiblir notre position et compromettre notre pouvoir de négociation avant même que des accords généraux aient été conclus dans des secteurs essentiels tels que l’automobile et la foresterie.
« Les Canadiennes et Canadiens sont conscients que les attaques de Trump ne se limitent pas à notre industrie automobile. Ils s’inquiètent de la manière dont ces autres secteurs clés dans sa ligne de mire vont créer de l’instabilité pour eux et menacer nos emplois, a ajouté Mme Payne.
Cette attaque vise l’ensemble de la base industrielle du Canada. »
Le sondage a également révélé ce qui suit :
▪ 63 % des Canadiennes et Canadiens, y compris 80 % des électrices et électeurs libéraux, considèrent que le gouvernement du Canada devrait soutenir financièrement l’industrie de l’automobile pour l’aider à survivre à la guerre commerciale avec les États-Unis.
▪les deux tiers (67 %) des Canadiennes et Canadiens affirment qu’ils boycotteraient ou qu’ils songeraient à boycotter une entreprise ayant délocalisé ses activités commerciales du Canada aux États-Unis en raison des tarifs douaniers.
Vous pouvez consulter les résultats du sondage ici.