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TORONTO— Le dernier décret du président américain, Donald Trump, visant à imposer progressivement de nouveaux tarifs douaniers sur les pièces automobiles s’inscrit dans une attaque soutenue contre le secteur canadien de l’automobile et les dizaines de milliers d’emplois qu’il procure aux travailleuses et travailleurs du Canada.
« La décision de Donald Trump de modifier légèrement son plan en matière de tarifs douaniers sur les véhicules automobiles ne sert qu’à jeter de la poudre aux yeux et ne change rien pour les travailleuses et travailleurs canadiens, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Le Canada n’est pas le problème et ne l’a jamais été. Ce plan est en fait une stratégie délibérée que les États-Unis ont mise en place pour détourner les investissements hors du Canada et voler nos emplois. C’est inacceptable, et nous ne resterons pas les bras croisés pendant que notre industrie est mise en péril. »
Le commerce des produits automobiles est presque équilibré entre le Canada et les États-Unis. Par ailleurs, les États-Unis importent chaque année approximativement 3,5 millions de véhicules construits ailleurs qu’en Amérique du Nord, principalement du Japon, de la Corée du Sud et de l’Allemagne.
Au lieu de mettre fin aux tarifs douaniers injustes imposés sur les produits canadiens, l’administration Trump a concocté un plan de compensation temporaire et complexe, dans le but de protéger les usines situées aux États-Unis, tout en continuant de traiter le Canada comme un ennemi commercial. Cette mesure provisoire pourrait empêcher l’effondrement immédiat de la production d’automobiles aux États-Unis, mais elle porte néanmoins un coup dur à la chaîne d’approvisionnement du Canada.
Unifor prévient depuis longtemps que toute perturbation du secteur automobile canado-américain, qui est étroitement intégré, entraînera des arrêts de production dans les jours qui suivent et des conséquences désastreuses des deux côtés de la frontière.
« Il est absolument crucial que notre gouvernement fédéral nouvellement élu agisse de toute urgence, non seulement pour protéger les travailleuses et travailleurs canadiens de l’automobile aujourd’hui, mais pour assurer l’avenir de notre industrie, a ajouté Mme Payne. Si les constructeurs d’automobiles veulent vendre des véhicules au Canada, ils doivent être obligés d’en construire ici aussi. »
Les Canadiennes et Canadiens achètent chaque année environ deux millions de véhicules, ce qui est plus que la production totale du pays.
Dans ce plan tarifaire révisé concernant les pièces automobiles, les États-Unis excluent les composants fabriqués au Canada et au Mexique qui respectent les règles d’origine en vertu de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Toutefois, ce plan continue d’appliquer des tarifs douaniers de 25 % sur les pièces automobiles fabriquées au Canada (conformes ou non à l’ACEUM) et sur les véhicules montés au Canada.
« Cette mosaïque de mesures est insensée. L’industrie automobile canado-américaine repose sur un commerce transfrontalier intégré, et toute perturbation crée de l’instabilité, exerce une pression financière sur les constructeurs et met au chômage les travailleuses et travailleurs de ce secteur, a résumé Mme Payne. Pour défendre les emplois canadiens et assurer la solidité de notre industrie automobile, il faut plus que des paroles – nous avons besoin d’actions. »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue sur FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor, à @email ou au 416-896-3303 (tél. mobile).