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Malgré une opposition féroce de la population canadienne, des Premières Nations et des environnementalistes, le premier ministre Stephen Harper a approuvé la demande d'Enbridge de construire le pipeline « Northern Gateway » du nord de l'Alberta jusqu'à Kitimat, en Colombie-Britannique
Ce pipeline transportera du bitume brut qui traversera environ 800 rivières et ruisseaux du nord de la Colombie-Britannique pour fournir 225 superpétroliers annuellement. Harper et Enbridge prétendent que le projet créera des emplois, mais l’impact durable ne prévoit que 228 emplois permanents pour un projet de 6 milliards de dollars.
Plutôt que d’élaborer un plan pour gérer l’extraction de façon à respecter l’engagement international du Canada en matière d’émissions de gaz à effet de serre, le pipeline Northern Gateway entraînera l’expansion de l’exploitation des sables bitumineux de 30 pour cent sans créer une seule raffinerie au Canada.
« Le secteur de l’énergie nous permet de subvenir aux besoins de nos familles et soutient nos industries. Mais nous nous opposons à ce que notre bitume brut soit exporté vers d’autres pays pour y être raffiné, a précisé Jerry Dias, président national d’Unifor. Northern Gateway ignore la réalité des changements climatiques, offre peu d’emplois à long terme et ne tient pas compte des préoccupations des Premières Nations. Unifor s’est engagé à collaborer avec les Premières Nations et les organismes voués à la protection de l’environnement pour trouver une meilleure façon de procéder. »
Le mouvement d’opposition promet de se poursuivre de façon acharnée. Plus de 130 Premières Nations ont signé la Déclaration « Save the Fraser » contre le projet. Le syndicat des municipalités de la Colombie-Britannique s’est opposé au pipeline et, le 12 avril 2014, les résidents de Kitimat ont rejeté ce projet lors d’un référendum non exécutoire.