L'examen de la Loi sur la radiodiffusion est bien accueilli

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Un examen prévu de la Loi sur la radiodiffusion par le gouvernement fédéral est bien accueilli, pourvu qu’il soit bien mené, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor.

« L’objectif de cette évaluation doit être d’encourager le développement de contenu d’ici qui raconte non seulement les histoires canadiennes pour capter l’attention du public canadien, mais qui incite aussi le reste du monde à vouloir nous connaître », a déclaré récemment Jerry Dias dans sa chronique régulière du Huffington Post.

« La tâche n’est pas facile, mais elle peut certainement être relevée. »

La ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, a dit que « tout est sur la table » pour cet examen qui débute par un questionnaire en ligne à l’adresse canada.pch.gc.ca, suivi de discussions publiques l’automne prochain.

Il s’agit du premier examen de la sorte de l’industrie depuis que le gouvernement Mulroney a révisé la Loi sur la radiodiffusion il y a 25 ans, bien avant que quiconque ait entendu parler des flux numériques ou des services en ligne comme Netflix.

Bien que Jerry Dias ait souligné que la ministre Joly doit être félicitée de s’attaquer aux lois entourant la radiodiffusion canadienne, qui ont pris forme dans une ère bien plus simple que l’ère numérique, il a aussi souligné que personne n'aurait pu prédire Netflix ou YouTube il y a 25 ans, donc personne ne peut imaginer aujourd’hui quelles seront les prochaines innovations ou comment rédiger des lois qui peuvent rester pertinentes.

« Trouver des façons d'équilibrer la réalité de l'ère numérique avec le soutien à la programmation locale est un exercice capital si le Canada souhaite continuer d’encourager la démocratie locale dans les communautés », a déclaré Jerry Dias.

« Le CRTC doit accorder une priorité urgente à cet équilibre ainsi qu'à l'examen de la Loi sur la radiodiffusion. »

Le président national a aussi souligné que toute tentative d’utiliser l’examen pour se débarrasser des règles relatives au contenu canadien ou des restrictions à la propriété étrangère serait aberrante et dangereuse.

« L’explosion numérique n’a pas diminué l’influence écrasante de la culture américaine au Canada, ni l’importance des artistes canadiens pour exprimer la réalité canadienne. En fait, elle a renforcé l’urgence de les protéger, même si les solutions ne sont pas évidentes », a-t-il déclaré.