Lettre au premier ministre Doug Ford concernant la prime de maintien en poste pour le personnel infirmier

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Nurse in PPE
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Monsieur le Premier ministre Ford,

Au nom de 220 000 membres syndiqués du système de soins de santé et de plus de 18 000 étudiantes et étudiants en soins infirmiers, nous vous mettons une fois de plus en garde contre le risque de démoraliser encore davantage la main-d’œuvre en accordant des paiements uniques à un certain nombre de travailleuses et travailleurs de la santé, mais non à tous. Bien que le maintien en poste des infirmières et infirmiers soit d’une importance capitale, on observe des pénuries dans plusieurs métiers et professions de la santé, et il convient d’étendre toute prime de maintien en poste à tous les travailleurs et travailleuses de la santé.

Nous avons présenté de véritables stratégies pour faire face à la crise des effectifs infirmiers et des ressources humaines en santé, et ce, en raison de l’inefficacité des mesures incitatives à court terme. La crise fait rage et exige des interventions urgentes pour mieux respecter, protéger et rémunérer tous les travailleurs et travailleuses du secteur de la santé, en commençant par l’abrogation du projet de loi 124. Cette loi de restriction salariale malavisée est non seulement jugée cruelle dans le meilleur des cas, mais elle s’est également avérée être une mauvaise politique publique en cette période d’urgence pluriannuelle en matière de santé publique.

Si vous promettez jusqu’à cinq mille dollars aux infirmières et aux infirmiers, sachez que ce qu’ils souhaitent vraiment, c’est être soutenus pour bien faire leur travail et le faire en toute sécurité. Ils veulent avoir la possibilité de négocier des augmentations de salaire qui reflètent leur valeur et l’inflation importante à laquelle ils sont confrontés. En l’absence de véritables solutions pour faire face à la pénurie chronique de personnel en Ontario, le personnel infirmier, les aides-soignants et les autres professionnels de la santé dévoués voient ces promesses à court terme pour ce qu’elles sont des gadgets de type « votes à répartition ».

Ultimement, les temps d’attente pour les services de soins de santé continueront de s’allonger en raison de l’incapacité de la province à mettre en place une stratégie efficace en matière de ressources humaines en santé.

Et comme toujours, nous demeurons disponibles pour discuter ensemble de ce qui doit être fait pour redresser notre système de soins de santé qui se dégrade. Sincèrement,

Sharleen Stewart                                                       Cathryn Hoy

Présidente                                                                   Présidente
SEIU Healthcare                                                         Association des infirmières et des infirmiers de l’Ontario

Michael Hurley                                                           Katha Fortier
Président                                                                     Adjointe au président national d’Unifor
OCHU/CUPE