Les travailleuses et travailleurs du transport en commun dans la région de Sea to Sky sont en grève pour l'équité

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Plusieurs travailleurs des transports en commun tenant des drapeaux et des pancartes regardent les événements lors d'un rassemblement.
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La grève des travailleuses et travailleurs du transport en commun dans le corridor Sea to Sky en est à sa sixième semaine.

Or, Translink a tout de même réussi, en début de semaine, à signer une prolongation de convention avec les chauffeurs et le personnel d’entretien des transports en commun à Vancouver.

Les deux groupes de travailleuses et de travailleurs sont représentés par le même syndicat, Unifor.

Translink et Unifor sont parvenus à cette entente, y compris une généreuse augmentation de salaire pour une main-d’œuvre beaucoup plus importante, sans vote de grève, sans ligne de piquetage et sans aucune interruption de service. 

Par conséquent, pourquoi la province, B.C. Transit, nos conseils municipaux ou l’entrepreneur tiers qui exploite le service ne sont-ils pas en mesure de régler le différend dans la région Sea to Sky ?

Le message de la direction aux chauffeurs du transport en commun est limpide : le travail que nous effectuons à Squamish, Whistler et Pemberton n’en vaut pas la peine. 

Un tel message est particulièrement décourageant compte tenu de l’écart salarial croissant entre nos travailleuses et travailleurs du transport en commun et ceux de Vancouver. Dans notre région, la rémunération des chauffeurs d’autobus est inférieure de plusieurs dollars de l’heure à celle de Vancouver, et cette différence est encore plus marquée pour les emplois dans les métiers certifiés.

Une telle disparité peut être acceptable dans des communautés plus abordables, mais pas dans les villes de Squamish et de Whistler, où le coût du logement est parmi les plus élevés au Canada.

La situation dans notre région est aggravée par le fait que de nombreux chauffeurs du transport en commun sont contraints de payer eux-mêmes leurs prestations de santé. Une des principales conditions de notre grève est que tous les travailleurs et les travailleuses du transport en commun bénéficient d’un régime de soins de santé et de soins dentaires.

Nous nous efforçons également de combler l’écart au niveau de la sécurité de la retraite. Les travailleuses et travailleurs du transport en commun de la région métropolitaine de Vancouver disposent d’un régime de retraite à prestations déterminées qui leur permet, après des décennies de service public, de prendre leur retraite dans la dignité et avec une certaine sécurité financière.

La position du syndicat dans ce conflit est plutôt raisonnable. Nos propositions concernant un régime de retraite à prestations déterminées, de meilleurs salaires et avantages sociaux pour tous sont modestes et conformes à celles des autres régions de la Colombie-Britannique.

Bien que notre approche soit prudente, les communications publiques de la direction à propos de la grève vont de la tromperie à l’insulte.

Les dirigeants ont amplifié les différences entre les emplois dans les transports en commun à Squamish ou Whistler et à Vancouver pour tenter de justifier l’écart salarial.

Ainsi, ils évoquent des agressions plus fréquentes dans les transports en commun de Vancouver. Cela est certes le cas, mais ne résume que la moitié de la réalité. La violence est un grave problème pour les travailleuses et travailleurs du transport en commun, mais dans les villes, l’accès à la police et au personnel de sécurité est plus abondant que dans notre région.

La direction a aussi induit le public en erreur en prétendant avoir accédé à la demande du syndicat concernant la couverture des avantages sociaux pour tous.

Mais dans les faits, la proposition de la société est assortie d’un coût. Son offre d’étendre la couverture des avantages sociaux à tous les chauffeurs est structurée de manière à ce que son financement soit assuré par les travailleuses et travailleurs au moyen d’une nouvelle quote-part de 15 %. La récupération des prestations pour la majorité des travailleuses et travailleurs du transport en commun ne saurait être une façon de résoudre ce conflit.

La récente entente conclue à Vancouver nous démontre sans équivoque que la possibilité de parvenir à un règlement équitable plus tôt que prévu existe. Plus vite nous y parviendrons, mieux ce sera pour les usagers du transport en commun du corridor Sea to Sky.   

Media Contact

Ian Boyko

Représentant national aux communications - Région de l'Ouest
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