Les travailleuses et travailleurs de Thunder Bay paient le prix de l’accord de 9 milliards de dollars avec Hitachi

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Toronto Rocket subway passenger cars
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THUNDER BAY—Le nombre de travailleuses et travailleurs de l’usine Alstom de Thunder Bay a atteint un niveau historiquement bas, une situation profondément aggravée par l’attribution par le gouvernement ontarien d’un contrat de 9 milliards de dollars à un consortium dirigé par Hitachi Rail, selon Unifor.

« Depuis des décennies, les membres d’Unifor construisent des véhicules ferroviaires emblématiques reconnus pour leur qualité et leur sécurité irréprochables. Aujourd’hui, il est temps pour le gouvernement ontarien d’agir en faveur des travailleuses et travailleurs d’Alstom et de mettre les Ontariennes et Ontariens au travail, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. En l’absence de nouveaux contrats, de meilleures lois sur le contenu canadien ou d’un gouvernement qui défendra adéquatement les emplois des travailleuses et travailleurs, cette usine aussi bien que les moyens de subsistance de centaines de familles sont en danger. »

Le 17 novembre 2022, le gouvernement ontarien a accordé un contrat de 9 milliards de dollars à Connect 6ix, un consortium dirigé par Hitachi. Hitachi construit des véhicules ferroviaires légers dans de nombreuses installations de fabrication à l’échelle mondiale, mais aucune ne se trouve au Canada. Le contrat comprend 2,3 milliards de dollars pour des commandes de véhicules ferroviaires légers qui, selon le syndicat, auraient pu être construits à l’usine Alstom de Thunder Bay si les règles sur le contenu canadien avaient été appliquées.

« Au plus fort de la pandémie de COVID-19, des centaines de travailleuses et travailleurs ont été mis à pied. Maintenant, la situation est pire avec seulement 150 travailleuses et travailleurs actifs dans l’usine, a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario. L’atelier mécanique, la fonderie et l’atelier de peinture sont déjà au bord de la fermeture. Les travailleuses et travailleurs craignent légitimement qu’une fois les travailleuses et travailleurs qualifiés et l’équipement perdus, ils ne soient jamais remplacés. »

Entre 2011 et 2019, le nombre de membres d’Unifor travaillant dans l’usine d’Alstom a varié d’un minimum de 750 à un maximum d’environ 1 300. Récemment, 200 travailleuses et travailleurs ont perdu leurs droits de rappel après avoir été mis à pied pendant trois ans et 22 ont opté pour une retraite anticipée.

Les règles actuelles de l’Ontario exigent que les véhicules de transport en commun achetés par la province soient construits avec au moins 25 % de contenu canadien. Lorsqu’il a attribué le contrat de 9 milliards de dollars pour la ligne Ontario à Hitachi, le gouvernement n’a exigé que 10 %, ce qui va à l’encontre de la stratégie de création d’emplois du gouvernement et du slogan « Achetez Ontario » du premier ministre.

Un contrat visant à remplacer les voitures de métro de la ligne 2 de la Toronto Transit Commission (TTC) pourrait créer des centaines d’emplois à l’usine d’Alstom, selon les estimations du syndicat. Alstom et trois autres entreprises étrangères se sont présélectionnées, dont CRRC Qingdao Sifang, en Chine.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour toute demande de renseignements des médias ou organiser une entrevue par Skype, Zoom ou FaceTime, communiquez avec Davis Molenhuis, représentant aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416‑575-7453 (cellulaire).