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Ils ont klaxonné pour les travailleuses et travailleurs de la santé.
Plus de 100 travailleuses et travailleurs de la santé se sont rassemblés devant l’établissement de soins de longue durée Meadow Park London à London, en Ontario, le mercredi 6 avril 2022, brandissant des pancartes et applaudissant alors que des militantes et militants manifestaient leur appui en klaxonnant.
Ce deuxième rassemblement des travailleuses et travailleurs du groupe des 11 maisons de soins de longue durée a été organisé par la section locale 302 d’Unifor après que leurs employeurs aient mis un frein aux négociations en décembre 2021. La première manifestation a eu lieu au Trillium Village à Sarnia, en Ontario, le 15 décembre dernier.
« Nous avons besoin d’une convention collective équitable pour le groupe des 11 maisons de soins, a déclaré Lisa Tucker, présidente de la section locale 302. L’augmentation salariale qu’a offerte l’employeur était inférieure au coût de la vie, ce qui aurait empêcher les travailleuses et travailleurs et leur famille de joindre les deux bouts. Il prétend que ce sont des héros de la COVID, mais il leur manque de respect à la table des négociations. La manifestation est notre seul recours. L’arbitrage n’a pas vraiment été favorable aux travailleuses et travailleurs. »
Selon Lisa Tucker, les travailleuses et travailleurs de la section locale 302, qui travaillent comme infirmiers, préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), assistants à l’activation, ainsi que préposés aux services alimentaires, à l’entretien ménager, à la buanderie et à la maintenance dans 11 établissements de soins de longue durée, sont mécontents puisqu’il semble y avoir un système à deux vitesses dans lequel le gouvernement de l’Ontario a accordé des hausses de 3 $ uniquement aux PSSP.
Une membre du comité de négociation d’Unifor et préposée aux services de soutien à la personne à l’établissement Meadow a exprimé sa frustration lors du rassemblement.
« Lorsque nous étions en négociation en tant que groupe de 11 maisons de soins de longue durée, les employeurs n’étaient pas disposés à discuter de hausses monétaires avec nous », a-t-elle dit.
« La seule augmentation qu’ils sont prêts à accorder est celle financée par le gouvernement. Ils ne sont pas prêts à mettre la main à la poche, même si les actionnaires ont fait des profits records pendant la pandémie de COVID-19. Ils disent sans cesse qu’il est important de prendre soin des bénéficiaires, mais c’est du baratin. »
Selon cette employée qui cumule plus de 30 années d’expérience, une travailleuse de son établissement qui avait oublié qu’elle avait pris un jour de congé a tout de même proposé de travailler en apprenant qu’il manquait de personnel afin de soulager ses collègues.
« Il manquait déjà trois PSSP ce matin-là, a-t-elle expliqué. Dès que le coordonnateur de la dotation en personnel est arrivé, il a immédiatement renvoyé la travailleuse chez elle, même si l’un des cadres supérieurs avait déjà approuvé sa présence au travail, ce qui démontre clairement qu’ils ne se soucient pas des bénéficiaires. »
Le gouvernement de Doug Ford doit intervenir et s’assurer que les conditions de travail sont souhaitables afin de retenir en poste les travailleuses et travailleurs des soins de longue durée, a ajouté la travailleuse.
« De nouveaux diplômés viennent travailler et une fois qu’ils sont dans le domaine, ils démissionnent », a-t-elle précisé.
Les sections locales d’Unifor (notamment 88, 27, 636 et 444) sont venues soutenir leurs consœurs et confrères. Le lieu et la date du prochain rassemblement n’ont pas encore été déterminés.
« Le rassemblement d’aujourd’hui est très important pour nous puisqu’il nous permet d’envoyer un message, non seulement aux exploitants à but lucratif, mais aussi au gouvernement Ford, avant les prochaines élections provinciales de juin », a lancé Andy Savela, directeur du secteur des soins de santé d’Unifor.
« Doug Ford doit rectifier le tir dans le secteur des soins de longue durée. Il s’est engagé à protéger les travailleuses et travailleurs des soins de longue durée pendant la pandémie, mais les seules personnes qu’il a protégées ce sont les exploitants privés, pas les travailleurs ni les bénéficiaires. »
