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SYDNEY MINES, N.-É.—Les membres de la section locale 4600 d'Unifor travaillant à la Munro Academy ont installé leur ligne de piquetage à 7 h ce matin à l'extérieur de la garderie située à Sydney Mines, en Nouvelle-Écosse à la suite de l'échec des derniers pourparlers qui ont eu lieu au cours de la fin de semaine dans le but de convaincre l'employeur de leur accorder un horaire de 40 heures par semaine.
Les 23 éducatrices de la petite enfance ont imploré leur employeur de leur accorder des horaires réguliers à temps plein comme c'est le cas pour les travailleuses et travailleurs d'autres centres de la petite enfance de la région du Cap-Breton, mais après trois années de négociation et trois jours de conciliation, l'employeur fait la sourde oreille et maintient ses demandes pour des horaires avec un nombre d'heures réduit.
« À la lumière de la réponse que nous avons reçue de la part de l'employeur, la Munroe Academy ne semble pas reconnaître que même si 37 heures, c'est presque 40 heures, l'écart financier pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance peut représenter une épicerie de plus ou de moins, l'essence pour la semaine ou être en mesure de payer son loyer, a expliqué Lana Payne, présidente nationale d'Unifor. C'est beaucoup plus qu'une simple question de chiffres, mais plutôt une question d'abordabilité, d'égalité et de respect des travailleuses et travailleurs de la petite enfance. »
Le syndicat a envoyé un message aux parents à la fin de la dernière semaine pour les aviser du déclenchement possible d'une grève et leur décrire les énormes efforts déployés par les travailleuses dans le but d'en venir à une entente.
« Le soutien exprimé sur les lignes de piquetage est exceptionnel jusqu'ici et nous tenons à remercier les membres de la collectivité, en particulier les parents d'enfants qui fréquentent la Munro Academy, qui ont pris le temps de venir nous voir pour offrir du café, des gâteries et leurs encouragements aux éducatrices de la petite enfance, a déclaré Jennifer Murray, directrice de la région de l'Atlantique d'Unifor. Nous voulons que ce conflit de travail se termine bientôt, mais nos membres sont gonflée à bloc et, comme nous ne demandons rien de moins que ce que nous méritons, nous sommes prêts à poursuivre la grève jusqu'à ce que l'employeur soit prêt à discuter sérieusement. »
Résumé des faits
- L’accord Canada-Nouvelle-Écosse sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants fixe le salaire horaire des éducatrices et éducateurs de la petite enfance dans la province en fonction d’un temps plein.
- Toutes les places au centre de la petite enfance Munro Academy sont comblées et il y a une liste d'attente.
- Trois autres garderies où les travailleuses et travailleurs sont représentés par Unifor au Cap-Breton se sont engagées à accorder la semaine de travail de 40 heures aux éducatrices et éducateurs de la petite enfance.
- Les membres seront sur la ligne de piquetage du lundi au vendredi de 7 h 30 à 16 h.
- Raccourcir de trois heures la semaine de travail représenterait 156 heures de moins par année pour ces travailleuses comparativement à leurs homologues du
- Cap-Breton, ce qui signifierait également moins de journées de vacances, ainsi que moins d'heures accumulées au titre du régime de retraite et des revenus moindres au titre du régime des pensions du Canada (RPC).
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
