Les travailleurs de la Société des loteries et des jeux de l’Ontario ont ratifié une nouvelle convention collective, mettant ainsi fin à un lock-out de trois semaines

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Les travailleurs de la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG) en lock-out, membres d'Unifor travaillant au casino de Sudbury Downs, au casino de Brantford et à l’hippodrome de Woodbine, ont voté par une majorité écrasante pour une nouvelle convention collective aujourd’hui, mettant ainsi fin à un lock-out qui a duré trois semaines.

« Nos membres sont très soulagés, a déclaré Anne-Marie MacInnis, présidente de la section locale 598 d'Unifor qui représente les travailleurs à Sudbury Downs. Depuis le début, nous avons dit que nous voulions juste retourner à la table de négociation et reprendre le travail. »

Dans le cadre du plan de modernisation de l’OLG, les travailleurs ne sont plus admissibles à leur régime de retraite en place. Les pourparlers ont achoppé au sujet des conditions du nouveau régime de retraite. Les travailleurs ont été placés en lock-out le 19 septembre.

« Nos membres ont manifesté sans relâche pour envoyer un message clair à l’OLG que nous étions prêts à lutter pour le droit de négocier les conditions de notre régime de retraite », a affirmé Dave Reston, président de la section locale 504 d’Unifor qui représente les travailleurs de Brantford.

La nouvelle convention collective comprend une disposition garantissant qu’après la vente des installations, le nouvel exploitant devra immédiatement mettre en œuvre un régime de retraite agréé et que les conditions de ce nouveau régime pourraient être soumises à des négociations dans les six mois suivant la date du début des opérations du nouveau propriétaire. La convention collective comprend aussi une bonification des salaires, une prime à la signature et d’autres améliorations.

Unifor considère avoir reçu un solide appui du public sur les lignes de piquetage et avoir réussi à le sensibiliser en raison du changement d’attitude de l’OLG à la table de négociation.

« Nous avons senti un immense appui de la part du public, a affirmé Paul Shiels, président de la section locale 252 d’Unifor qui représente les travailleurs de l’hippodrome de Woodbine. Dès que les clients ont entendu sur quoi portait le litige et que l'employeur nous avait placés en lock-out, ils ont changé d'attitude. Il ne fait aucun doute que cela a eu un impact économique important du côté de l’OLG. »

Outre les lignes de piquetage quotidiennes, les membres ont aussi abondamment manifesté, notamment lors de deux manifestations qui ont attiré des centaines de membres de partout de la province à l’hippodrome de Woodbine. La manifestation du vendredi 2 octobre a d’ailleurs provoqué la fermeture de l’hippodrome pendant plusieurs heures.

« Je suis très fier de la force et de la détermination de nos membres pendant ce lock-out, a affirmé le président national d’Unifor, Jerry Dias. Nos membres ont montré qu’ils avaient ces qualités pour lutter afin de préserver leur droit de négocier les conditions de leur régime de retraite. »

« Unifor représente près de 10 000 membres dans le secteur des jeux au Canada, et cette lutte démontre son engagement à protéger et à améliorer les droits des travailleurs dans le secteur », a ajouté le président national d’Unifor.