Les travailleurs de la raffinerie Co-op concluent une entente de principe avec l’employeur

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Members of Unifor Local 594 on a picket line at Co-op Refinery.
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Le 18 juin 2020

REGINA—Le comité de négociation de la section locale 594 d'Unifor a conclu une entente de principe avec l'employeur de la raffinerie Co-op, 197 jours après que la Federated Co-operatives Limited (FCL) ait mis 730 travailleurs en lock-out.

« Il y a toujours eu une voie vers un accord, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Le rapport des médiateurs nommés par la province a fourni une base pour un nouveau contrat, mais ce conflit a perduré à cause de l'ingérence du service de police de Regina et de l'incompétence du premier ministre Scott Moe. »

En février, le premier ministre Moe a nommé Vince Ready et Amana Rodgers comme médiateurs pour trouver un accord qui a été accepté par 98 % des membres mais rejeté par la FCL. Malgré les appels répétés des citoyens, le premier ministre a refusé d'intervenir et de soutenir les travailleurs de la raffinerie.

« Les riches entreprises ont été autorisées à agir en toute impunité pendant trop longtemps, en exerçant leur pouvoir sur les travailleurs afin de faire des profits, tout en érodant les salaires, les pensions et les avantages sociaux, a poursuivi M. Dias. Les membres d'Unifor ont pris position contre cette agression, et la Co-op les a placés en lock-out dehors dans le froid. Dans ce combat, nous avons montré que les travailleuses et travailleurs canadiens sont unis et qu'ils se battront pour défendre de bons emplois, même lorsque les gouvernements et les services de police choisissent de se ranger du côté des riches. »

Cette entente provisoire marque, espérons-le, la conclusion d'un conflit de travail historique. Après l'arrestation agressive de 14 membres du syndicat sur une ligne de piquetage légale le 20 janvier, dont le président national Jerry Dias et le directeur régional de l'Ouest Gavin McGarrigle, des centaines de membres du syndicat sont venus à Regina de tout le pays pour renforcer la ligne de piquetage, et des travailleurs du monde entier ont exprimé leur soutien. 

« Je suis très fier de la solidarité, de la force et du courage de nos membres, a déclaré Kevin Bittman, président de la section locale 594. Ils n'ont jamais faibli tout au long de cet horrible conflit, et nous serons toujours reconnaissants du soutien que nous avons reçu de notre famille Unifor et de l'ensemble du mouvement syndical. C’était une attaque syndicale de la part d'un employeur qui a gagné des milliards sur notre dos et, ensemble, nous avons lutté et défendu notre convention collective. »

Les détails de l’entente de principe ne seront pas divulgués tant que les membres de la section locale 594 n'auront pas tenu un vote de ratification. Le syndicat s'est efforcé de faire en sorte que le protocole de « retour au travail » protège les membres et les dirigeants de la section locale contre des représailles de la Co-op.

« L’entente de principe aurait dû être signée il y a des semaines, mais la Co-op a montré son vrai visage en maintenant le lock-out de manière punitive. Maintenant, elle va devoir essayer de rebâtir la confiance d’une main-d'œuvre dévouée et engagée qui n'oubliera pas le manque de respect qu'elle a ressenti de la part de cet employeur prospère », a déclaré Scott Doherty, négociateur en chef et adjoint exécutif du président national d'Unifor.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour solliciter une entrevue en personne ou par Skype/FaceTime, contactez la directrice des communications d’Unifor, Natalie Clancy, à  Natalie.Clancy@unifor.org ou au 416-707-5794 (cell).