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L’annonce de l’augmentation des salaires des préposés aux services de soutien personnel (PSSP) par le gouvernement de l’Ontario est un premier pas fort bienvenu pour apaiser les graves préoccupations dans l’industrie des soins à domicile, a déclaré le président du plus grand syndicat canadien du secteur privé.
« Nous ne pouvons pas offrir des services décents aux aînés sur le dos des travailleurs », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor qui représente plus de 26 000 travailleuses et travailleurs dans les soins de santé, y compris les PSSP.
Aujourd’hui, la province a annoncé qu’elle augmentera progressivement le taux horaire des PSSP de 4 $ l’heure pour atteindre 16,50 $ le 1er avril 2016 dans l’espoir de stabiliser davantage les emplois des titulaires et d'attirer plus de jeunes pour occuper les postes de PSSP.
Jerry Dias a ajouté qu’une prochaine étape consisterait à ce que la province mette fin à la pratique d’exiger que les entreprises soumissionnent pour les contrats de services de soutien, ce qui exerce des pressions à la baisse sur les salaires.
« Lorsqu’il s’agit de prendre soin de nos parents et grands-parents, on ne doit pas entrer dans une course de nivellement par le bas », a déclaré Jerry Dias.
Le raisonnement sous-jacent aux augmentations du salaire de base des PSSP voulant que les salaires inférieurs conduisent les gens dans des emplois précaires qui ne leur permettent pas de faire vivre leur famille alors qu’ils prennent soin des autres, est aussi une bonne raison pour appuyer un salaire minimum plus élevé.
« Le problème du gouvernement de l’Ontario concernant les salaires inférieurs des PSSP s’applique également aux travailleurs qui vivotent avec un salaire minimum dans tous les champs d’activité de l’économie », d’ajouter Jerry Dias.
Avec d’autres syndicats et groupes progressistes, Unifor a exigé que le salaire minimum en Ontario soit porté à 14 $ l’heure.
La province doit maintenant étudier les augmentations de salaire des PSSP dans les maisons de soins de longue durée, a déclaré la directrice régionale de l’Ontario, Katha Fortier. Ces travailleuses et travailleurs n’ont pas reçu d’augmentation de salaire depuis 2011, même si la plupart de leurs employeurs sont des entreprises à but lucratif qui réussissent bien dernièrement.
