Les pipelines d’exportation de pétrole brut ne sont pas bons pour le Canada, ni pour la création d’emplois

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Russ Day, président d’unité, section locale 601 d'Unifor, à la raffinerie de Chevron à Burnaby, a récemment reçu la distinction de la « lettre du jour » dans le quotidien The Province de Vancouver. La lettre suivante a été publiée le 29 juin :

Un éditorial récent de la part d’une poignée de syndicats de la construction (« Le pipeline Northern Gateway est nécessaire pour notre prospérité à tous ») présentait une longue rhétorique sur le projet de pipeline Northern Gateway, mais s’appuyait sur très peu de faits.

Selon la Fédération du travail de l’Alberta, seulement 228 emplois permanents seront créés à partir du projet de pipeline auquel s’opposent 130 Premières nations, la plupart des municipalités de la C.-B. et la moitié des Britanno-Colombiens.

Au-delà des misérables emplois à court terme pour la construction du pipeline sur 36 mois, le projet de pipeline Northern Gateway (ainsi que les projets Kinder Morgan et Keystone XL) va expédier du bitume brut aux marchés étrangers, volant du même coup aux Canadiens des milliers d'emplois stables dans les secteurs de la valorisation à long terme, du raffinage, et de la pétrochimie.

Un déversement pétrolier du type Exxon Valdez coûterait des milliards de dollars à l’industrie de la pêche et du tourisme sur la côte Nord, balayant les bénéfices déjà minces pour la province de la Colombie-Britannique.

Le projet d’Enbridge, ou tout projet qui présente autant de risque à la vie côtière, auquel s’opposent de manière écrasante les Premières nations, qui échoue à créer un nombre significatif d’emplois à long terme pour les Canadiens suscite non seulement des divisions, mais représente aussi un projet insensé.

Plutôt que d’enrichir les barons étrangers du pétrole, le gouvernement fédéral devrait percevoir nos ressources naturelles comme une manière de maximiser les bénéfices pour les Canadiens à long terme. Ce qui signifie d’aborder les préoccupations des Premières nations, de prendre le temps de contrôler nos émissions de gaz à effet de serre, et de créer des emplois stables de qualité pour les Canadiens.

Une industrie pétrolière canadienne à valeur ajoutée et gérée de façon responsable apporterait non seulement des revenus supplémentaires aux programmes sociaux et aux infrastructures, mais fournirait aussi au Canada l’occasion d’instaurer des mesures incitatives pour développer une industrie énergétique verte durable pour les prochaines générations de Canadiens.