Les militantes et militants d’Unifor s’unissent aux voix des prestataires de services de première ligne dans le cadre du Symposium sur la violence entre partenaires intimes à St. John’s

Main Image
Image
Jennifer Murray speaking at a podium
Partager

Le vendredi 28 novembre, des membres d'Unifor, des intervenantes et intervenants communautaires et des prestataires de services de première ligne se sont réunis à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour un Symposium sur la violence entre partenaires intimes. Le symposium était consacré à la lutte contre la violence entre partenaires intimes et à la promotion de la déclaration de la violence entre partenaires intimes comme épidémie par le gouvernement provincial.

Cet événement était le troisième symposium régional organisé dans le cadre de la campagne globale d’Unifor qui demande aux gouvernements de tout le pays de prendre des mesures concrètes afin de mettre fin à la violence entre partenaires intimes. 

« Sur la lancée de ce que nous avons vu en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, ce symposium est un important pas de plus dans notre campagne pour que chaque province déclare officiellement la violence entre partenaires intimes comme une épidémie, a déclaré Jennifer Murray, directrice de la région de l'Atlantique d’Unifor. Cette déclaration est essentielle au déblocage des fonds, à la mise en place de programmes éducatifs et à l’élaboration de mesures communautaires dont les survivantes et survivants ont désespérément besoin. »

Three women smiling

Mme Murray a souhaité la bienvenue aux personnes présentes, parmi lesquelles figuraient des membres d’Unifor et d’autres représentantes et représentants du mouvement syndical, des invitées spéciales du NPD de Terre-Neuve-et-Labrador, des organismes de services de première ligne et des militantes et militants, ainsi que la sous-ministre Sharlene Jones du ministère des Femmes et égalité de genre de T.-N.-L. 

“« Déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie signifie que nous reconnaissons qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème individuel, mais d’un échec sociétal que nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer, a expliqué Mme Murray dans son discours. Lorsque la violence entre partenaires intimes reste cachée derrière des portes closes, elle s’intensifie. En revanche, quand nous la mettons en lumière, quand nous dénonçons cette situation, soutenons les survivantes et exigeons un changement systémique, nous brisons le cycle. »

La directrice du Service de la condition féminine d’Unifor, Tracey Ramsey, a préparé le terrain pour une journée d’apprentissage et de collaboration et a présenté les membres du Comité sur la condition féminine du Conseil régional de l’Atlantique d’Unifor qui étaient présentes (Doretta Strickland, SPATA-Unifor à Terre-Neuve-et-Labrador, et Koren Beaman, section locale MWF-1 en Nouvelle-Écosse) et a remercié les autres membres du comité, Erin MacDonald (section locale 506 au Nouveau-Brunswick) et Lori Lynn Earle (section locale 410 à Terre-Neuve-et-Labrador), pour leur dévouement et leur travail acharné.

La présidente de la Fédération du travail de Terre-Neuve-et-Labrador, Jessica McCormick, a souligné l’importance du travail de plaidoyer et de soutien accompli.

« Je tiens à souligner à quel point le personnel qui lutte contre la violence sexiste est indispensable et essentiel à l’amélioration de la sécurité communautaire, a indiqué Mme McCormick. Que ce soit dans le secteur de la violence fondée sur le sexe, mais aussi dans les soins à domicile, les soins de longue durée, la garde d’enfants, —  le travail de soins en général, rémunéré ou non, a toujours été et continue d’être sous-évalué. »

La matinée a été consacrée à un atelier très complet sur la violence entre partenaires intimes, animé par Mme Strickland, Mme Beaman et Gwen Campbell, représentante nationale du Service de la condition féminine d’Unifor. Les participantes et participants ont discuté de l’évolution de la dynamique de la violence entre partenaires intimes et ont exploré des pistes novatrices pour soutenir les survivantes et survivants et travailler ensemble afin de mettre fin au cycle de la violence.

L’après-midi, une table ronde dynamique d’organismes communautaires a réuni Olivia Lynch de Violence Prevention Avalon East, Jess Thornhill du St. John’s Women’s Centre et Brittany Landry de Cara Transition House. Elles ont fait part de leurs réflexions sur les problèmes les plus urgents auxquels sont confrontés les services de première ligne et sur les possibilités de défense des droits et de collaboration.

Six women standing on either side of a pop up banner

Des tables d’organismes communautaires étaient également présentes tout au long de la journée, offrant aux déléguées et délégués des ressources et des occasions d’en apprendre davantage.

La directrice du Service de la condition féminine d’Unifor, Tracey Ramsey, a présenté un aperçu juridique des efforts de défense des droits menés par Unifor à travers le Canada, notamment les déclarations unanimes adoptées en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick pour déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie. Mme Ramsey a souligné l’importance pour chaque province de décréter la violence entre partenaires intimes comme une épidémie afin de mettre en place une réponse sociétale globale.

À la suite de cet aperçu juridique, Georgina McGrath, survivante de la violence entre partenaires intimes et militante, a partagé son histoire personnelle. Son expérience l’a incitée à militer pour que le Sénat adopte la « Loi Georgina », qui vise à garantir aux survivantes et aux survivants l’accès au soutien dont ils et elles ont besoin. 

Avertissement concernant le contenu – Violence entre partenaires intimes

« À l’approche de la barre symbolique d’un an de ma dernière agression, j'ai décidé, avec le soutien de mon entourage, de ne plus me définir comme une victime, mais comme une survivante. J’ai commencé à m’exprimer, au risque de susciter une grande négativité dans la société, car peu de personnes parlaient des violences qu’elles subissaient, a raconté Mme McGrath. En janvier 2017, j’ai contacté le sénateur Fabian Manning, et en 2018, nous avons présenté le projet de loi S-249, Loi concernant l’élaboration d’une stratégie nationale pour la prévention de la violence conjugale.

« Oui, il y a huit ans. »

La Loi Georgina a été adoptée à l’unanimité en novembre 2024. Georgina et le sénateur Manning espèrent qu’elle sera soumise la Chambre des communes d’ici le printemps 2026 et qu’elle entrera ensuite en vigueur. 

Son histoire a rappelé avec force les expériences humaines qui se cachent derrière la violence entre partenaires intimes et la nécessité de lutter sans relâche pour le changement.

La journée s’est terminée par une séance de yoga et de méditation animée par Pam Senior, qui a aidé les déléguées et les délégués à se recentrer après une journée de discussions chargées en émotions, mais importantes.

« Je suis très reconnaissante envers toutes les participantes et les participants qui se sont joints à nous aujourd’hui, a ajouté Mme Ramsey. Nous sommes mobilisées et prêtes à assurer la continuité de ce combat aux côtés de nos alliées et alliés. Nous demandons haut et fort au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador de nous entendre : il est temps d’agir. Le moment est venu de déclarer que la violence entre partenaires intimes est une épidémie. »

Unifor s’engage à poursuivre cet important travail de sensibilisation jusqu’à ce que toutes les provinces reconnaissent la crise de la violence entre partenaires intimes pour ce qu’elle est — –une épidémie– — et continuera à œuvrer pour que les survivantes bénéficient des ressources et du soutien dont elles ont besoin pour guérir et se construire une vie sans violence.

Pour en savoir plus sur la campagne d’Unifor visant à déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie, consultez notre site Web.

Vous pouvez voir les photos de l’événement sur la page Facebook d'Unifor.