Les membres d’Unifor rencontrent la nouvelle ministre du Travail du Manitoba

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Dix personnes ont fait la queue pour une photo dans un bureau devant des panneaux Unifor.
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Le 16 janvier, Frank Wright, directeur local d’Unifor, a accompagné une délégation de membres lors d’une rencontre avec la ministre du Travail et de l’Immigration du Manitoba, Malaya Marcelino. Il s’agissait de la première rencontre en personne d’Unifor avec une ou un ministre du gouvernement depuis l’élection du premier ministre Wab Kinew et du NPD manitobain en octobre 2023.

« Les membres d’Unifor ont travaillé sans relâche pour faire élire un gouvernement favorable aux travailleuses et aux travailleurs, a déclaré Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d’Unifor. Après les élections, nous poursuivons notre travail au moyen d’actions de lobbying et de campagnes visant à garantir que les travailleuses et les travailleurs soient au premier plan dans les priorités législatives. »

Unifor a profité de la réunion du 16 janvier pour faire le point sur les avantages du rétablissement de l’accréditation syndicale en une seule étape (ou « vérification des cartes »). Notre expérience au Manitoba, dans d’autres provinces (Québec, Colombie-Britannique et Alberta) et dans le secteur fédéral montre que l’accréditation en une seule étape améliore le taux de réussite des campagnes de syndicalisation, augmentant ainsi la densité syndicale. 

Une proposition d’Unifor a été présentée à la ministre Marcelino : elle consiste à mettre en œuvre sans délai l’accréditation en une seule étape à un seuil démocratique de 50 % +1, comme c'est le cas au Québec et dans le secteur fédéral. La ministre Marcelino a confirmé que le rétablissement de l’accréditation en une seule étape était une priorité, bien que le gouvernement n’ait pas encore pris de décision sur les détails.

Les membres ont également évoqué la nécessité urgente de « mettre les employeurs sur un pied d'égalité » en interdisant le recours aux briseurs de grève. Le Manitoba a misé sur l’arbitrage obligatoire après 60 jours de grève ou de lock-out pour écourter les grèves, mais les membres d’Unifor ont fait valoir que cela ne suffisait pas à dissuader les employeurs de forcer les employés à se rendre sur une ligne de piquetage. La grève de 2022 à Manitoba Hydro est l’exemple le plus récent de recours à des briseurs de grève par les employeurs pendant les actions d’Unifor. 

Malaya Marcelino a précisé que son gouvernement s’engageait à étudier une loi anti-briseurs de grève en mentionnant que les deux questions soulevées par les membres d’Unifor avaient déjà été présentées au comité d’examen patronal-syndical du gouvernement et que des recommandations devraient être formulées au printemps.

La ministre a tenu à faire savoir que le gouvernement avait l’intention de rétablir les services de médiation et de conciliation. Le gouvernement donne également la priorité à la reconnaissance des diplômes étrangers afin que les nouvelles Canadiennes et les nouveaux Canadiens puissent, plus rapidement, mettre à profit leurs compétences. 

Après la réunion, Anthony Cuenca, membre de la section locale 2169 d’Unifor, a expliqué à quel point cette dernière question était importante pour lui : « Ce sujet me touche directement. Ma mère est titulaire d’un diplôme d’infirmière obtenu aux Philippines, mais ses qualifications ne sont reconnues que pour un poste d’aide-soignante. Retourner à l’école et élever une famille dans un nouveau pays n’est pas chose facile. Le Manitoba connaît de graves pénuries dans le secteur de la santé. La reconnaissance des compétences acquises à l’étranger et l’accélération de l’accréditation peuvent donc alléger considérablement la pression qui pèse sur le système. » 

Media Contact

Ian Boyko

Représentant national aux communications - Région de l'Ouest
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