Les membres d’Unifor discutent des effets des changements climatiques sur les emplois

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La récente conférence d’Unifor, intitulée « Changements climatiques et nos emplois : Bâtir une économie dans laquelle aucune travailleuse et aucun travailleur n’est abandonné » a rassemblé des membres du syndicat et des spécialistes pour discuter des liens entre le travail, l’environnement et la politique économique dans le contexte de la crise climatique. Le programme comportait plusieurs conférences et des groupes de discussion sur différents aspects relatifs aux changements climatiques et leurs conséquences pour les travailleuses et travailleurs.

Vendredi, un groupe de discussion réunissant Benoît Potvin, président de la section locale 2005 d’Unifor; Jessica McCormick, présidente de la Fédération du travail de Terre-Neuve-et-Labrador; Gil McGowan, président de la Fédération du travail de l’Alberta; et Angella MacEwen, économiste principale à l’Institut Broadbent et au SCFP, s’est penché sur l’importance de créer des emplois verts, mais également de faire en sorte que ces emplois soient de bons postes syndiqués. La discussion a mis en évidence la nécessité d’une planification réfléchie pour assurer la transition vers une économie plus verte, en faisant référence à des transitions historiques telles que l’effondrement de l’industrie de la pêche à la morue à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le programme comprenait une discussion sur le projet de loi C-50, la Loi sur les emplois durables, avec les chercheurs d’Unifor Sune Sandbeck et Simon Lavigne, qui ont donné un aperçu des éléments du projet de loi et souligné la nécessité de protéger les emplois existants et d’en créer de nouveaux. Un groupe de spécialistes de l’industrie automobile s’est penché sur les difficultés et les occasions à saisir en lien avec la transition vers les véhicules électriques, en mettant l’accent sur la forte demande commerciale pour ces véhicules. 

Un autre groupe a discuté de la transformation du secteur de l’énergie pendant la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, soulignant l’importance d’intégrer les questions climatiques dans les conventions collectives.  On a également fait observer que le financement public des initiatives de transition juste doit être assorti de conditions afin de garantir que la population en aura pour son argent, en particulier pour la protection ou la création d’emplois de qualité.

D’autres invités du monde universitaire, du mouvement syndical américain et de diverses organisations non gouvernementales de l’environnement ont parlé sur la lutte ailleurs dans le monde et expliqué que l’alliance entre les syndicats et les organisations non gouvernementales de l’environnement avait joué un rôle essentiel dans l’efficacité des activités de lobbying menées, entre autres, sur la Colline du Parlement.

La dernière journée de la conférence a commencé par une allocution du secrétaire-trésorier d’Unifor, Len Poirier, qui a mis en évidence le rôle essentiel de la négociation collective pour favoriser des changements concrets. Les ateliers ont principalement porté sur les étapes pratiques des initiatives en milieu de travail, mettant l’accent sur la nécessité de transformer et de rémunérer les travailleuses et travailleurs dans le cadre de la transition vers une économie durable.

Tout au long de la conférence, un thème récurrent a été la nécessité de la participation des syndicats dans l’élaboration d’un programme favorable aux travailleuses et travailleurs et au climat. Des intervenantes et intervenants de divers milieux ont souligné l’importance des investissements publics dans les infrastructures, le pouvoir de l’action collective et le potentiel des initiatives en milieu de travail pour lutter contre les changements climatiques. À la fin de la conférence, les déléguées et délégués ont reçu un message clair : la lutte contre les changements climatiques n’est pas seulement un enjeu environnemental, mais également un enjeu lié à la main-d’œuvre, et c’est pourquoi l’effort collectif des travailleuses et travailleurs et des syndicats est nécessaire pour susciter un changement durable. 

La prochaine conférence sur les changements climatiques et nos emplois devrait avoir lieu en 2025. D’ici là, le groupe de travail national d’Unifor sur le climat poursuivra ses travaux et présentera son rapport final lors du Congrès 2025.

Media Contact

Ian Boyko

Représentant national aux communications - Région de l'Ouest
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