Les membres d’Unifor demandent des accords commerciaux citoyens

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Unifor activists in matching rain ponchos hold flags and a banner at a rally in Montreal.
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Plus de quatre cents membres du syndicat Unifor, qui sont présentement en réunion à l’occasion de leur Conseil québécois, ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal, ce midi, afin de rappeler que des milliers d’emplois dans toutes les régions du Québec et du Canada sont enjeux dans la négociation des accords internationaux.

« On demande au gouvernement canadien de demeurer ferme tant dans la renégociation de l’ALÉNA que dans celle d’autres accords commerciaux comme l’Accord de partenariat transpacifique. Les droits du travail, de l’environnement et sociaux ne doivent pas être sacrifiés au profit d’intérêts purement financiers », a demandé Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Cette manifestation est une suite logique de celle organisée en septembre dernier pour la protection des emplois dans le secteur de l’aérospatiale. « Nous l’avons fait pour l’aérospatiale, on a aussi mené toute une campagne de sensibilisation pour le bois d’œuvre et on continuera de se porter à la défense des droits de nos membres dans tous les secteurs économiques que ce soit l’aluminium, l’automobile ou d’autres », a poursuivi M. Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Unifor rappelle d’ailleurs quelques-uns des résultats d’un sondage sur la renégociation de l’ALÉNA réalisé pour son compte par la compagnie Environics Research :

  • Près de neuf personnes sur dix ont dit supporter les demandes du gouvernement canadien afin de renforcer les standards en matière de droit du travail, d’environnement, de droits humains, l’égalité entre les sexes et dans l’avancement des droits autochtones;
  • Huit Canadiennes ou Canadiens sur dix seraient d’accord avec le gouvernement canadien de se retirer des négociations si le gouvernement américain refuse les demandes canadiennes en matière de travail, d’environnement et de droits sociaux;
  • Huit Québécoises ou Québécois sur dix seraient déçus si le Canada allait de l’avant avec un nouvel accord qui ne traiterait pas des problèmes sociaux, du travail et de l’environnement.

« Ces résultats sont importants et doivent compter dans la balance alors que nous sommes au coeur des négociations », ont conclu les dirigeants syndicaux. Unifor participe aux diverses rondes de négociation entre le Canada, les États-Unis et le Mexique alors qu’il a été invité par le gouvernement canadien à participer au processus.