Les membres d’Unifor abordent la question de la justice climatique pour les travailleuses et travailleurs

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Four people on a zoom screen grab
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Des militantes et militants d’Unifor ont participé à un webinaire de deux jours intitulé « Des voix courageuses pour une transition juste » pour en apprendre davantage sur la situation de la crise climatique au Canada et ailleurs dans le monde, et entendre les comptes rendus des sections locales sur les moyens utilisés par les membres du syndicat pour prendre les choses en main. 

Le webinaire a débuté le 31 octobre par un mot de bienvenue de la part de la directrice du Service de la santé, de la sécurité et de l’environnement, Joanne Hay, suivi d’une allocution du secrétaire-trésorier national, Len Poirier.

« Le monde du travail est en transformation, et notre syndicat a un rôle à jouer. Unifor est un syndicat visionnaire; nous planifions et nous luttons ensemble.  Cette conférence sur la transition juste est un élément important et essentiel de nos activités actuelles et futures visant à garantir des emplois durables dans un environnement en transformation », a déclaré Len Poirier. 

Angelo DiCaro, directeur du Service de la recherche d’Unifor, s’est servi d’études de cas pour examiner comment les politiques industrielles peuvent donner forme à une vision de l’avenir et comment le manque de leadership des gouvernements par le passé a nui aux travailleuses et travailleurs canadiens et aux différents secteurs d’activité du pays. 

Patrick Rondeau, de la Fédération du travail du Québec, et Simon Lavigne, d’Unifor, ont informé les participantes et participants sur les actions syndicales menées au Québec pour le climat, notamment les récentes victoires, les difficultés actuelles et le plan d’action. 

Sarah Henderson, des Services de santé environnementale au Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, a expliqué que le stress thermique est un sujet de préoccupation de plus en plus important, alors que les températures maximales records deviennent monnaie courante dans la plupart des régions. Elle a présenté de précieuses recommandations sur ce qu’il faut faire et modifier pour protéger les vies humaines tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.  

Gabrielle Scott et Rick Labonte, tous deux membres d’Unifor, ont parlé de leur travail sur la justice climatique au sein de leur section locale. Ils ont ensuite dirigé une discussion sur les moyens de se mobiliser dans les milieux de travail et à l’échelon local pour bâtir des ponts avec d’autres groupes militants. 

En conclusion à la première journée de la conférence, le chercheur en écologie forestière, Yan Boulanger, a présenté les dernières données sur les feux de végétation partout dans le monde et le lien entre le dioxyde de carbone, les sécheresses et les incendies, lesquels menacent les moyens de subsistance à court terme, tout en augmentant les émissions carboniques dans le long terme. 

Le deuxième jour des Voix courageuses pour une transition juste a débuté par une étude de cas sur le travail accompli au Bangladesh, présentée par Chowdhury Repon, secrétaire général du Congrès des syndicats libres du Bangladesh. Il a brossé un tableau peu réjouissant des luttes menées dans l’hémisphère sud et l’urgente nécessité d’une mobilisation internationale pour que toutes les voix des travailleuses et travailleurs soient entendues. 

Brian Kohler, ancien représentant du SCEP et directeur retraité de la santé, de la sécurité et du développement durable pour IndustriALL, a retracé l’histoire du concept de transition juste et les lents progrès réalisés dans la lutte pour que les points de vue des travailleuses et travailleurs soient en pris en compte dans les discussions internationales sur les changements climatiques. 

L’exposé de M. Kohler a été suivi d’une conversation sur les leviers financiers susceptibles d’aider la campagne en faveur d’une transition juste, animée par Julie Segal, directrice du Programme de politiques sur les changements climatiques de l’organisme Environmental Defence. Des régimes de retraite aux risques financiers personnels, en passant par le délaissement d’actifs, les changements climatiques ont des répercussions financières à tous les niveaux. 

En conclusion à la conférence, Sune Sandbeck, du Service de la recherche d’Unifor, a présenté une feuille de route pour un changement mené par les travailleuses et travailleurs. Il a insisté sur le fait que, sans les travailleuses et travailleurs, la transition ne peut pas être juste ni donner de bons résultats. Afin d’ajouter une structure aux difficultés à venir, il a décrit six moyens de passer à l’action : partenaires locaux; comité sur l’environnement; projets et initiatives écologiques; activités de sensibilisation et de formation; comité paritaire sur l’environnement; clauses de négociation.