Les infirmières auxiliaires autorisées se battent pour une rémunération équitable

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a Registered Practical Nurse looking off to the side of the camera
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Malgré les difficultés quotidiennes auxquelles les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés (IAA) sont confrontés dans la lutte contre la pandémie, les IAA de l'Ontario se sont réunis pour prendre des mesures contre le projet de loi 124 de l'Ontario qui plafonne la rémunération totale à 1 % et pour souligner la disparité salariale qui résulte d'une décennie d'augmentations salariales inférieures à l'inflation.

« Tout au long de la pandémie de COVID-19, les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés (IAA) se sont mobilisés de façon importante, a déclaré Katha Fortier, adjointe du président national Jerry Dias. Saluées comme des ‘héroïnes et héros de la COVID’ avec d'autres travailleuses et travailleurs de la santé, ces infirmières ont travaillé pendant des éclosions de code rouge, ont fait face au traumatisme associé à la mort et à la souffrance, ont travaillé de longues heures souvent sans jours de congé, et ont navigué à travers les défis de la protection de leur propre santé et de leur sécurité dans un environnement de travail qui change rapidement. Pendant tout ce temps, Doug Ford a refusé d'abroger la loi 124. »

L'automne dernier, le syndicat a formé un comité composé d'IAA de tout l'Ontario pour discuter et planifier des actions visant à abroger le projet de loi 124 et à exiger un salaire normalisé pour les IAA de toute la province. Les membres du comité ont partagé leurs expériences en première ligne où ils sont souvent en manque de personnel, où ils souffrent d'épuisement professionnel et où ils ne se sentent généralement pas respectés par le gouvernement de l'Ontario. La plupart des travailleuses et travailleurs de la santé, y compris les infirmières et les infirmiers de la province, sont toujours soumis à des ordonnances d'urgence qui annulent les droits que leur confère la convention collective, notamment en matière d'horaires et de congés, et qui les soumettent à une réaffectation ou à un redéploiement. Seuls les travailleuses et travailleurs de la santé publique ont obtenu une augmentation de salaire pour régler les problèmes de maintien en poste, et même cette augmentation n'a pas été rendue permanente.

Plusieurs infirmières ont choisi de raconter leur histoire, en expliquant leur rôle sur le lieu de travail, comment elles contribuent à l'amélioration de la situation des patients et comment la pandémie a affecté leur santé mentale et leur qualité de vie. La vidéo met en lumière le rôle que jouent les infirmières auxiliaires autorisées dans notre système de soins de santé.

En plus de la vidéo, une pétition a été élaborée et les sections locales ont envoyé des lettres demandant des rencontres avec leurs députés provinciaux. Le président national d'Unifor a écrit une lettre au premier ministre pour demander une rencontre afin de discuter des problèmes qui touchent les IAA.

La pétition et la lettre au premier ministre soulignent toutes deux la nécessité pour le gouvernement de mettre en œuvre un salaire équitable et normalisé pour les IAA, d'abroger le projet de loi 124 et d'étendre la bonification salariale temporaire à tous les travailleurs et travailleuses de la santé qui font l'objet d'une dérogation à leur convention collective.

« Les IIA ont dû se battre pour obtenir des protections adéquates en matière de santé et de sécurité au travail et ont vu les droits que leur confère leur convention collective bafoués, tout en continuant à fournir des soins d'excellente qualité, a déclaré Andy Savela, directeur du secteur des soins de santé d'Unifor. Les médias ont largement rapporté que la pandémie n'a fait que mettre en évidence une pénurie existante d'infirmières et le risque d'un exode des infirmières en raison de l'épuisement professionnel. Sans mesures réelles pour améliorer les conditions de travail et la rémunération, le système de soins de santé est en danger. Le maintien en poste doit être une priorité. »

Unifor a prévu une rencontre début février avec Christine Elliott, ministre de la Santé de l'Ontario.

« Nous avons l'intention de transmettre un message simple mais fort à la ministre de la Santé : Il est temps de respecter, de protéger et de payer les IAA de l'Ontario », a déclaré Katha Fortier.