Les droits antidumping rapprochent l’industrie du bois d’œuvre résineux vers une crise

Partager

Ottawa—L'adoption de deuxièmes droits sur les exportations de bois d’œuvre résineux canadiens rapproche l’industrie encore plus près d’une crise, selon Unifor.

« Ces droits sont une claque au visage du concept de libre-échange, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. C’est le cadeau du président Trump aux propriétaires américains de terres. Des centaines de communautés canadiennes vont en payer le prix. »

Les droits antidumping annoncés aujourd’hui par le gouvernement américain s’ajoutent aux droits compensateurs annoncés en avril 2017. Les droits combinés sur les exportations canadiennes pourraient s’élever jusqu’à 31 p. cent. Des estimés conservateurs laissent entendre que des droits combinés de 25 p. cent pourraient entraîner la perte de 25 000 emplois.

Unifor souligne que les mesures d’aide de 867 millions de dollars à l'industrie forestière, annoncées par le gouvernement canadien en mai, vont aider à amortir le choc, mais ne règlent pas le problème à long terme.

« Notre industrie forestière a besoin d’un nouvel accord sur le bois d’œuvre qui protège les emplois de qualité et renforce la compétitivité canadienne, a déclaré Scott Doherty, adjoint exécutif au président national d'Unifor. Il est fort peu probable que ces droits survivent à un examen juridique, alors le Canada devrait négocier en position de force. »

En 2002, le gouvernement américain avait imposé des droits semblables, mais les tribunaux internationaux du commerce avaient systématiquement rejeté les droits américains imposés sur le bois d’œuvre canadien. Bien qu’Unifor estime que les nouveaux droits imposés par les États-Unis sont illégaux, cela peut prendre des années avant de régler la question des appels.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Ian Boyko, représentant aux communications d’Unifor, au numéro 778‑903‑6549 (tél. cell.) ou à l’adresse @email.